Projets

Gammes, tempéraments, compositions

Projet musical en trois temps pour les élèves de 1G2-3, 2PTNE-1 et TPMEL

Reportée une première fois pour cause de grippe pangoline, ce projet a bien failli être amputé des deux première parties en raison d’une méchante tendinite de la musicienne invitée Yuki Mizutani. Heureusement tout a pu être maintenu grâce aux soutiens d’autres musiciens… Ces trois interventions ont été proposées par l’association AMIA (Amis de la Musique sur Instruments Anciens).

Une première journée lundi 7 mars  avec 3 séances en co-intervention entre professeur et musicien permettait à chaque classe de découvrir les subtilités des tempéraments –système d’accord des instruments- et les affects qui en découlent. Une partie théorique était assurée par la professeur de mathématique des élèves, Lauriane Schneider ou Laurence Mathis-Meyer, épaulée par Philippe Wœssner, professeur de Sciences de l’ingénieur et organisateur du projet. Pour la partie artistique, la claveciniste Yuki Mizutani s’est fait seconder par Maho Kamada, étudiante en clavecin à la HEAR. Elles ont ainsi pu mettre en évidence les conséquences acoustiques des commas synthonique et pythagoriciens et l’impossibilité de jouer dans certaines tonalités.

Le lendemain, mardi 8 mars, un récital de clavecin était prévu pour l’ensemble des élèves de la veille. En raison de la blessure de Yuki Mizutani c’est Martin Gester (musicien à la longue carrière internationale, chef d’orchestre, claveciniste, organiste, pianofortiste) qui a accepté de la suppléer. En raison du peu de temps de préparation et de certaines particularités du clavecin (une octave courte dans les graves, touches étroites), le programme initialement prévu a dû être revu en profondeur. Les thématiques sont toutefois restées identiques : découverte des formes de composition classiques. Les élèves ont ainsi pu découvrir le fonctionnement d’une fugue, d’une basse obstinée, des variations… Notons que les élèves ont eu la surprise d’entendre leur professeur de mathématiques intervenir au violon pour deux pièces, accompagnée par Martin Gester.

Troisième intervention le jeudi 24 mars avec l’ensemble Into The Winds : difficile de ne pas être surpris par cet ensemble spécialisé dans les instruments à vents anciens (moyen-âge et renaissance). Une occasion très rare de découvrir de la musique instrumentale de cette période, jouée sur des instruments aux sonorités et aux formes surprenantes. Quelques explications également sur la multiplicité des percussions et le fonctionnement des instruments à anches, sifflets ou embouchure.

Des événements organisés par M. Woessner grâce à notre partenaire l’AMIA et au financement de la Région Grand Est dans le cadre des dotations des « Animations culturelles pour les lycées ».

Fin avril, deux concerts scolaires ont été donnés au lycée par l’ensemble Double Face autour de Victor Hugo et à l’initiative du professeur d’Histoire géographie Paul Steib au Lycée.

Avec Stéphanie Révidat, soprano et Marie Garnier, cornet à pistons et le pianofortiste Matthieu Schweiger sur un Pleyel petit patron de 1844 et ses marteaux garnis de feutre de poils de lapin.

Musiques de Beethoven, Saint-Saëns, Berlioz, Arban et Liszt.

Un événement financé par la Région Grand Est dans le cadre de l’action culturelle dans les lycées.

Rencontrer un poète… vivant

Les classes de 1AA1 et 2GT4, après avoir assisté au spectacle « La mort n’est que la mort si l’amour lui survit » de la compagnie Rêve mobile, (cf article précédent) ont eu la chance de pouvoir rencontrer Jean- Pierre Siméon qui a partagé avec eux sa vision de la poésie.

Cet homme passionné est un poète contemporain : il écrit des livres de poésie, du théâtre depuis cinquante ans, il a été directeur artistique du Printemps des poètes durant seize ans et dirige à présent les éditions Poésie Gallimard. C’est donc un homme qui vit de poésie, est engagé pour la poésie et cite volontiers Hölderlin qui disait qu’il faut « habiter le monde poétiquement ».

Qu’est-ce que cela signifie ? Quelques pistes : Savoir être sensible à la beauté de l’instant, créer un lien avec le monde qui nous entoure, surtout la nature, mais aussi, ne pas cesser de questionner le monde dans lequel on vit, la place qu’on y occupe et, enfin, célébrer nos émotions et nos sentiments qui font que l’on est intimement vivant. Lors de cette rencontre, en répondant aux questions des élèves, il nous a ramené vers l’essentiel, à ce qui fait la saveur de la vie.

Donc oui, en classe, on a souvent tendance à étudier des poètes morts mais Jean-Pierre Siméon est définitivement vivant.

Laurence Sevathean, enseignante de Lettres

 

Le spectacle « La mort n’est que la mort si l’amour lui survit »

de la compagnie Rêve mobile 

Le temps d’un spectacle, le 1er mars, les classes de 1AA1 et 2GT4 plongent dans des temps immémoriaux à la rencontre d’Orphée, roi de poètes, au chant plus puissant que celui des sirènes, qui descendit jusqu’aux enfers pour y chercher celle qu’il aime. Un texte du poète Jean- Pierre Siméon mis en voix et en scène par la Compagnie Rêve mobile.

Les aventures d’Orphée nous parviennent à travers une seule voix, celle de Béatrice Venet. Elle commence par ces mots « J’étais là et j’ai tout vu » et comme par enchantement, nous y sommes aussi : nous l’écoutons nous révéler le secret d’Orphée, nous émerveiller de ses prodiges et célébrer la magie de son chant, même dans la mort. Tout en simplicité et en vérité, elle nous initie à la poésie qui dit le deuil, la perte mais aussi l’amour et le désir infini de vivre. La poésie de Jean- Pierre Siméon qu’elle interprète fait écho aux chants aux accents plus ou moins lointains que l’actrice interprète a capella lors d’intermèdes. Et dans la beauté du chant semble résonner un peu de la lyre aux neuf cordes d’Orphée.

Laurence Sevathean, enseignante de Lettres

A partir du 8 mars 2022, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, et jusqu’au 18 mars, élèves te personnels étaient invités à tester le jeu « Who’s she ? » et à (re)découvrir des portrait de femmes épatantes à travers une exposition et une riche sélection de documents du CDI.

Un concours était également proposé : il fallait parcourir les indices disséminés sur les panneaux d’exposition au CDI pour reconstituer le nom d’une femme designer. Il s’agissait de Charlotte Perriand ! Parmi les 40 bonnes réponses, 3 élèves et 1 membre du personnel ont été récompensés par une carte cadeau de 20€ à dépenser en librairie.

Laetitia Ory, professeure documentaliste pour l’équipe du CDI

Ateliers de théâtre : une parole qui libère

Le 2 mars, rencontre avec Béatrice Venet à l’amphithéâtre de la compagnie Rêve mobile pour se découvrir soi-même… voici un article de Lana Kouassi de 2GT4 sur cette belle expérience.

« La classe de 2GT4 au Lycée le Corbusier, a participé à un atelier de théâtre organisé par notre professeure de français, Laurence Sevathean. Avec la participation de l’actrice Béatrice Venet qui nous a interprété l’œuvre de Pierre Simeon.

J’ai moi-même, élève de cette classe de seconde, décidé de récolter des informations sur ce que mes camarades ont pensé, ressenti et découvert durant cet atelier !

Quelques jours avant, toute la classe a préparé l’atelier en répondant à des questions personnelles et philosophiques, se basant sur la compréhension et le travail sur soi. Les questions portaient sur des chansons qui nous touchent, notre propre définition du courage ou encore de la révolte. Et également qui nous admirons, la chose dont nous sommes le plus fier, ce qu’on ferait par amour, etc…

Il est donc important de se connaître soi-même afin de répondre à ces questions. Cela demande une grande réflexion, ce qui n’est pas évident pour tous les élèves. Mais ne vous inquiétez pas, nous nous en sommes sortis !

L’atelier de théâtre s’est déroulé dans un amphithéâtre, il y avait donc beaucoup d’espace à notre disposition. Notre classe a été divisée en deux demi-groupes afin que nous soyons plus détendus et que la communication soit facile entre chaque personne.

L’ensemble de la classe a apprécié les activités proposées et souhaite en refaire !

L’ambiance y était chaleureuse, et chacun partageait et s’écoutait l’un l’autre. Béatrice Venet a encouragé les élèves qui ne sont pas à l’aise à l’oral à participer et à échanger avec le reste de la classe.

Cette séance nous a permis de nous rapprocher et de mieux nous connaître nous et nos camarades. Ça a été l’occasion pour nous de nous libérer d’un certain poids, de nous livrer et de découvrir les facettes des autres élèves, que nous voyons pourtant tous les jours. Néanmoins, le sentiment de fragilité ou de gêne était naturellement présent. Nous avons découvert les histoires et les batailles de chacun. Nous sommes sortis de notre zone de confort. Et ça, c’était beau et libérateur. »

D’autres retours par rapport à la séance de théâtre :

“On aurait vraiment pensé être au sein d’une séance de développement personnel ou autre.”

“Ce fut une belle expérience de découverte, que ce soit des autres ou de soi-même”

“J’ai pu me sentir fragile un instant pour dire ce que je ressentais réellement dans ma vie, comme la mort ou encore l’amour. Et c’est vrai que dans la vie, on ne prend pas toujours le temps d’y penser.”

“Je trouve que l’atelier de théâtre change des cours qui peuvent être lassants, j’ai adoré !”

“Je pense que les exercices de théâtre nous ont aidé à sortir de notre zone de confort ! Ça n’a pas été facile, mais personnellement ça m’a plu et j’ai trouvé que c’était libérateur. »

“C’était très touchant et accueillant. Je n’imaginais pas du tout que chacun de mes camarades avaient ses propres problèmes et à différentes échelles. J’ai dû me retenir de pleurer ! »

Un grand merci aux élèves de 2GT4 d’avoir pris le temps de partager cette expérience ! Et également à Béatrice Venet qui a fait preuve d’empathie et de beaucoup de bienveillance.

Lana Kouassi, élève de 2GT4 au lycée Le Corbusier

Jeudi 20 janvier 2020, les élèves de Terminale allemand de Madame Dressel et les groupes euro de Monsieur Marquise (1ère et Term) , tous inscrit.e.s au dispositif Lycéens au cinéma, ont pu profiter d’un atelier animé par l’artiste plasticien Arthur Poutignat.

Ce dernier s’articulait autour des effets spéciaux dans le cinéma d’animation.

Les élèves se sont ainsi essayés au stop motion en réalisant quelques prises de vue et montage grâce à des logiciels tels que Capcut ou Open Camera.