Le temps libéré – Les Utopiennes
Ce projet a démarré avec un texte, une histoire, Les Utopiennes. Ce livre propose une utopie de notre monde en 2044, celui-ci est composé de nombreux chapitres, chacun écrit par une personnes différents pour une facette différentes de la société; changement de gouvernements, d’habitudes et comportements. Le but de ce projet était de créer une exposition, une expérience immersive à l’aide d’artefacts courants de 2044 en relation avec l’extrait de notre texte.
Dans le cadre de ces projets de design fiction, l’idée n’est pas de réaliser un dispositif, mais de l’induire ou de questionner son efficacité afin de susciter un débat. Le design fiction a pour but de faire réfléchir au futur, et dans notre projet, c’est à travers une expérience immersive, une exposition, que le spectateur est amené à penser l’avenir.

Notre compréhension du texte
Afin de nous guider dans ce projet, chaque groupe a travaillé sur une histoire du livre. En l’occurrence, nous avons choisi le futur de l’autrice Camille TESTE, nommé “Le temps libéré”. Les principales innovations dans le texte de Camille sont les Maisons Familiales, les temps silencieux, et les semaines à mi-temps. Nous avons analysé ces principes pour en tirer des mots clés : communauté, partage, soi, voyage, entraide, unité humaine… qui nous ont servi comme pistes pour notre dispositif d’exposition. Nous devions également analyser plus en détail le contexte politique, économique et social de notre extrait pour ensuite créer un grand format explicatif et didactique qui résume les grands axes.
Nous avons réfléchi à un persona, une représentation fictive d’un potentiel usager de la maison familiale. Nous l’avons ensuite mise en scène dans un scénario fictif de son arrivée dans la maison.



Dans le cadre de notre projet de design social, la recherche de textures a constitué une étape essentielle dans le développement d’une approche sensorielle et inclusive. Ce travail avait pour objectif d’explorer la manière dont les textures peuvent transmettre des messages, évoquer des émotions, ou encore améliorer l’accessibilité et l’expérience utilisateur, en particulier pour des publics souvent marginalisés (personnes malvoyantes, personnes âgées, enfants, etc.) par exemple le plan en mdf, qui aide les personnes malvoyantes à se localiser mais aussi l’esthétique du bois qui renvoie une sécurité, un sentiment de “maison accueillante” que l’on cherche.

Idées remontées : la transparence (rien n’est caché), le rassemblement, la douceur

Idées remontées : la trame, l’empreinte (laisser une trace de son passage, partager)

Idées remontées : le mélange, les différences, la construction par la rencontre

Brassard porté

Brassard avec ses soucis et handicapes : signifier sa condition aux autres
Cette phase de recherche a nourri notre réflexion sur la manière d’intégrer des éléments sensoriels dans le design d’un espace ou d’un objet, comme le brassard pour les handicaps avec du velcro/tissu, non seulement pour des raisons esthétiques, mais aussi pour favoriser le lien social, l’inclusion et l’appropriation des lieux ou des objets conçus.

Horloge des tâches ménagères : quelle activité allez-vous faire pour aider le collectif ?

Plan de la maison familiale, “réservation” des lits.
Lors de l’exposition, nous avions divisés l’espace en 4 parties: L’entrée, l’espace commun de détente, la cuisine et enfin le fablab. Puis, après avoir pensé et conçu nos artefacts, nous devions clarifier notre environnement, notre ambiance. Pour cela nous avons réfléchi aux éléments qui peuvent rendre l’expérience immersive comme le son, en incorporant une ambiance sonore décontractée, ainsi que la “minute” (démonstrative) de silence OBLIGATOIRE pour tous. L’odeur, en mettant en avant notre activité à la cuisine avec des senteurs de cannelles et de pommes. Le toucher avec les activités manuelles, notamment couper des pommes, enfoncer des clous, déplacer et placer des objets ou encore les prendre pour analyse. Enfin pour la vue, un.e des participant.e.s avait les yeux bandés pour pouvoir se concentrer sur les bruits environnants mais aussi, tester l’artefact du plan en relief.

Fab lab

Кухня з корицею
Comme déjà mentionné plus haut, le but de l’exposition était de questionner les visiteurs sur leur rapport avec un futur dans notre cas plus communautaire, moins intime mais facilitant les rencontres et les échanges. En immersion dans cette Maison Familiale, les visiteurs ont pu expérimenter cette nouvelle façon de vivre, et en tirer des conclusions : cela leur semble-t-il possible ? Approuveraient-ils ce futur ou bien ne souhaitent-ils jamais y vivre ?
Ce genre de raisonnement nous est précieux, car il nous permet de mesurer l’impact de notre dispositif sur les visiteurs. Nous avons donc récolté leurs réflexions et fait une synthèse des retours à travers un débat mouvant. Cet échange se fait de manière physique; au sol se trouvent 3 espaces délimités signifiant : “OUI” (ou “POUR”), “NON” (ou “CONTRE”), “NE SAIT PAS” (ou “DOUTE”). Chaque visiteur se place en fonction de son ressenti, et a comme consigne d’évoluer dans l’espace si les interventions autour de lui le font changer d’avis. En effet, chaque personne peut prendre la parole pour exprimer un constat, une idée, susceptible de faire pencher la balance. Un débat mouvant est réussi si les participants sont nombreux à bouger, changer d’avis, participer. Pour y ajouté de l’action, 2 membres de l’équipe ont “infiltrés” le débat en se positionnant l’une pour OUI et l’autre pour NON, cela a pour objectif d’amener des éléments complémentaires frictionnels et d’éclairer le contexte.

Photocollage : permet aux visiteurs de visualiser l’ambiance du projet
Projet réalisé par Eline DREYER, Emma LIEHN, Luiza OSTI KANNENBERG et Joanna TAN.