Formes de lutte – écrous papillon & charnières
Cet article est rédigé par le groupe de Emma, Léo, Joanna et Eline, des élèves de première année DN MADe Innovation Sociale dans le cadre de notre projet “Formes de luttes”.
Pour ce projet, on nous a demandé de crée d’une part des affiches à la main sur format raisin, d’autre part une structure pour les accueillir. Pour cette prmière étape nous nous sommes entrainés en amont en dessinant avec de gros pinceaux des lettres avec les typographies suivantes Rue Vauban, Rue Latouche, rue de la Bâclerie, rue Bruat, plogoff, place Voltaire, Métropolis, Gahard, Fontblanche, L’estaque, Dalby, Brest, 44 rue des gravillers, 36 quai des orfèvres, 2, rue d’Arcueil… : https://www.formes-vives.org/atelier/?category/typographies
Une fois à l’aise nous avons sélectionné des slogans sur le thème de la lutte des cultures pour créer 2 affiches à l’encre de chine. Pour cela nous devions respecté des blancs, des marges, une hiérarchisation logique pour permettre aux autres de lire. *****
Ensuite, nous devions créer 2 affiches grâce au scanner du photocopieur. Pour ce faire, nous devions sélectionner des typographies et faire des arrangements (découpage de lettres pour créer le slogan/ ajout et jeu sur les tailles/ typos) sur une feuille A3. Pour finir, nous avons appliqué des effets manuels en bougeant, changeant de place ou encore froissant la feuille sur le scanner pour obtenir des résultats propre à cette technique (scanner). *****
La dernière des techniques fut de créer une affiche avec des images grâce à Photoshop et à ses effets comme la demi-teinte/ le monochrome/ la perspective/ les flous et encore bien d’autres en y incluant à nouveau le slogan. *****
Après avoir fini les affiches, vous pensez bien qu’il faut un support. Comment pouvons-nous les présenter?
Pour la création de ce dispositif, une contrainte s’est imposée à nous, l’utilisation de charnières et d’écrous papillon, au contraire des autres groupes qui eux avaient des cordons ou des colliers de serrage. Notre structure devait donc respecter cela et pouvoir bien évidemment accueillir les fameuses affiches, être visible de loin et avoir une identité qui lui est propre. De notre côté, nous lui avons intégré une dimension de déploiement grâce aux charnières et l’avons rendu modulable grâce aux écrous.
Affiche : idées, réflexions, entraînements…
Dans le cadre de notre projet d’affiches, nous avons d’abord exploré plusieurs caractères en traçant, sur différents formats, de grandes lettres majuscules et minuscules. Puis nous avons étudié diverses affiches existantes pour en décrypter la composition et y puiser des idées de mise en page. À partir de ces observations, nous avons réalisé plusieurs esquisses préparatoires, puis conçu notre affiche définitive en sélectionnant à la fois la typographie et la structure qui nous semblaient les plus pertinentes (lisibilité, vide, visibilité). Enfin, nous avons travaillé à partir d’un texte choisi parmi une quinzaine de propositions, afin d’harmoniser contenu et graphisme.
Réalisation des affiches
À l’encre
Après avoir décidé de nos slogans (“L’art n’a pas de frontières”, “ART-RISTE”, “Nos cultures, nos forces…”), de nos inspirations ” “, et de nos typographies “lien”, place à la réalisation des affiches. Pour cela, nous avons eu une phase de test, où nous avons pu nous rendre compte des difficultés liées à la reproduction fidèle d’une idée, à la précision et la mesure des traits, à l’encrage… Nous disposions de gouache et d’encre de chine noire, et devions travailler sur format raisin (50cmx65cm). Ainsi, nous pouvions libérer notre geste, favorisant la création de courbes par exemple, mais faisant également travailler la constance de notre geste, afin que l’encre se diffuse de façon homogène et droite sur la feuille.
Certains choisiront de travailler une structure précise, nécessitant l’usage de traits préalables au crayon, d’autres choisiront la reproduction par carreaux, d’autres encore l’instinct…
Nos précédents cours autour de l’importance des “blancs”, des gras et de la structure des affiches nous ont permis d’avoir des résultats variés, avec des inspirations diverses.
À l’impression
Une autre technique était celle de l’imprimante : ici, place au collage, à la superposition et au jeu du scan. Les premiers travaux se sont faits sur les logiciels Photoshop ou Illustrator, nous avons appris comment manipuler les lettres et leur typologie pour remplir l’espace. Le but était ensuite de jouer avec les fonctionnalités de l’imprimante et le scan afin de produire des rendus graphiquement surprenants. Encore une fois, les résultats étaient divers et ce, malgré une contrainte commune.
Au photomontage
Enfin, certaines affiches se sont réalisées à l’aide de photos, qu’il nous fallait retoucher à l’aide de Photoshop. Cette dernière séance conclu la réalisation d’affiches.
Structure : réflexion, idées, croquis…
Nous avions pour mission de concevoir une structure répondant à une contrainte précise : l’utilisation de vis papillon et de charnières. Chacun des membres du groupe a ensuite recherché des idées d’applications sur Pinterest et a dessiné sa propre esquisse. En voici le mood-board :
https://fr.pinterest.com/dreyereline/papilion/
Nous avons défini l’ossature sous la forme de plusieurs plans Plusieurs solutions ont été envisagées : une structure totalement repliable, un système triangulaire et un dans le fonctionnement étendoir à linge . Après avoir comparé ces différentes propositions, nous avons finalement retenu l’option suivante :
Ce choix nous semblait le plus adapté, alliant simplicité d’assemblage, modularité et respect de la contrainte technique imposée.
Réalisation structure
Après avoir réalisé les croquis finaux de notre structure, nous avons pu choisir le matériel dont nous avions besoin, à savoir des tasseaux de bois de tailles et de formes différentes, des planches de bois, des roulettes, des équerres des vis et autres outils de travail.
Les mesures plus définitives ont été définies sur le logiciel 3D, en même temps que le rendu plus réaliste de la structure. Il nous fallait maintenant entamer la réalisation de cette dernière. Pour cela, nous avons disposé des machines et instruments de l’atelier du lycée, et travaillions à tour de rôle sur le dispositif.
Les complications s’entassaient à mesure que nous rajoutions les tassots de bois pour le maintien ou le renforcement de la structure. Nous ne pouvions pas toujours viser, relier, coller comme nous le pensions, et avons dû revoir les plans de base afin que les contraintes du réel soient contournées. Pris par le temps, nous avons simplifier certains projets, trop complexes à réaliser, ou encore renoncer à d’autres, trop longs à mettre en place. L’évolution des plans durant la réalisation s’est accompagnée d’une certaine frustration à laquelle nous ne nous attendions pas, mais ce sont les aléas du direct ! Sur une note plus positive, notre contrainte, à savoir les écrous papillons et les charnières, nous a permis de produire un dispositif très intéressant dans son déploiement et son usage. Afin de mettre en avant ces outils, nous avons choisi une couleur orangé plutôt vive, qui dynamise notre structure et met en valeur notre travail.
Enfin, nous avons finalisé notre travail en ponçant, cachant et améliorant… Et voilà le résultat !
Mise en place, usage
Après avoir terminé les finitions de la structure, nous l’avons emmené à l’extérieur pour prendre des photos et activer le dispositif. Nous avons réalisé des stop motion grâce à l’application Stop Motion Studio. D’abord un pour montrer comment se déploie la structure et présente les affiches grâce à ses différents supports. Nous avons réalisé un deuxième pour montrer la structure dans son ensemble à 360°. Vous pouvez le voir sur le compte instagram du DN MADe @dnmade_is_strasbourg.
Retour sur projet
Bien que le temps ait jouer contre nous, nous sommes fiers d’avoir produit un dispositif stable et des affiches plutôt réussies qui répondent à la consigne et à la contrainte imposées.
Il a parut plus difficile que nous le pensions de réaliser des affiches “justes” et marquantes. La conception de ces dernières nous a tous passionné, et nous en ressortons plus attentifs aux détails et aux mesures. Nous avons également appris à nous servir un peu mieux des outils numériques qui nous paraissaient si complexes en début d’année, des compétences qui nous seront utiles dans toutes les situations.
Nous avons rencontré de nombreuses difficultés lors de la production de la structure, et aurions aimé disposer de plus de temps et de plus de matériel. Le partage des outils avec les autres groupes était quelques fois embêtant, et les éléments tels que les vis ou les tasseaux étaient parfois inappropriés, parfois encore inutilisables ou en trop faible quantité. Malgré cela il était intéressant d’être confronté à la réalisation grande échelle de notre idée. Nous avons appris à nous servir des instruments mis à disposition, à collaborer entre nous, à savoir s’abstenir ou se résigner quand le projet dépasse la limite du possible… Ce fut une expérience très enrichissante.
Merci pour votre lecture !
Emma, Joanna, Eline et Léo.