Projets

Suite du projet « Experts du Corbu » en Seconde option MPS, dans le cadre de Science à l’école :

Nos apprentis « Experts en criminalistique » ont eu la chance cette fois de rencontrer Aurélien Poivret, journaliste aux Faits divers des DNA, ce lundi 5 décembre au CDI du Lycée Le Corbusier – Illkirch-Graffenstaden.

Il leur a parlé de son métier, de ses partenaires et du circuit de l’information dans ce domaine très particulier, du traitement médiatique d’un fait divers à proprement parler, ce qu’on peut ou ne pas révéler à différents moments d’une enquête, comment se construit un article à l’ère du numérique alors que l’info (et les fausses infos…) circulent rapidement via les réseaux. Enfin il a rappelé sur quelles règles de déontologie les vrais journalistes s’appuient !

Les élèves seront en effet amenés très bientôt à écrire à leur tour des articles en vue de communiquer à l’ensemble du lycée sur l’enquête criminelle qui aura lieu au lycée au 2ème trimestre !

Lire aussi notre précédent article sur le projet >>>

Suivre l’avancée du projet sur le site dédié à l’option MPS au lycée >>>

« Le pire dans une guerre, c’est si personne n’en parle (…) Le seul moyen de stopper cela c’est de le montrer ». Les journalistes risquent leur vie pour nous informer, pour nous permettre de savoir ce qui se passe, de prendre des décisions, et d’agir…

Campagne vidéo RSF 2016

Patrick Baz est reporter photographe de guerre.
De passage à Strasbourg pour le Forum Mondial de la Démocratie durant lequel il présentait son exposition « Grandir dans la guerre » * Place Kéber, il nous a rendu visite avec son confrère Stéphane Magnien ainsi que Caroline Pastorelli de Reporters sans frontières. Grâce au Club de la Presse Strasbourg Europe et au CLEMI Strasbourg, les C2IS2, les C2SMC et les 1PIMS ont ainsi eu la chance de les rencontrer et d’échanger avec eux pendant deux heures, mardi 8 novembre, au CDI du Lycée Le Corbusier d’Illkirch.

La guerre, il l’a « dans la peau » raconte Patrick Baz aux élèves qui sont venus nombreux l’écouter et lui poser des questions sur son métier. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait que douze ans quand elle a commencé à déchirer le Liban, son pays natal, et qu’une fois devenu jeune adulte « il a préféré porter en bandoulière un appareil photo plutôt qu’un pistolet-mitrailleur ». Il a alors couvert la première Intifada en 1989 pour l’Agence France Presse (AFP), puis les nombreux autres conflits qui ont secoué la planète : la première guerre du Golfe en 1990, le Kurdistan en 1991, la Somalie, l’enfer de Sarajevo en 1993… Après avoir été directeur photo de l’AFP pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, il témoigne aujourd’hui régulièrement de son expérience auprès du grand public comme auprès des professionnels des médias, pour contribuer à défendre la liberté de la presse dans le monde.

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« Mais vous n’aviez pas peur ? » lui demandent les élèves. Patrick Baz leur répond que la peur le tiraillait bien sûr, mais que la mission d’un journaliste c’est d’informer, et pour lui, en tant que reporter photographe, c’est surtout de montrer, de « faire voir », au risque de mettre sa vie en danger. Une photo, relativise-t-il, n’a évidemment jamais suffit à stopper une guerre, mais elle contribue au débat. Elle témoigne et fait prendre conscience d’un événement dans le reste du monde, elle pousse alors les gens à s’interroger, à s’insurger, à agir !

Qu’est-ce que l’AFP ? A quoi sert Reporters sans frontières ?  Dans quelles conditions les journalistes travaillent-ils en zone de guerre ? Pourquoi sont-ils devenus des cibles ? Et comment arrivent-ils pourtant à fournir des reportages alors que les bombes explosent autour d’eux ?… Stéphane Magnien, qui a aussi été sur le terrain et travaillé quant à lui pour la télévision, a su trouver les mots simples et les anecdotes significatives pour expliquer tout cela aux élèves. Pour leur faire comprendre la nécessité d’une presse indépendante et libre de travailler partout dans le monde, mais surtout l’importance que la jeunesse n’ait de cesse de chercher à s’informer, de s’ouvrir au monde et de s’intéresser à l’actualité !

Passant en revue quelques unes de ses photos, Patrick Baz a également pris le temps de décrire le contexte de prise de vue de chacune d’entre elles :  le pays et le moment précis du cliché bien sûr, de quelle manière il avait réussi à capturer « le moment » mais surtout de quoi cela lui avait permis de témoigner… Il leur a parlé de son matériel argentique des années 90 mais aussi des connexions satellitaires qui facilitent aujourd’hui l’envoi des images à une rédaction. « Non, pas de retouche ! » a-t-il rétorqué aux élèves qui se sont inquiété d’éventuelles manipulations à l’aide du logiciel Photoshop, avant de leur rappeler la déontologie qui guide le métier de journaliste. Il leur a aussi raconté la patience et parfois la chance sur laquelle il a fallu compter, mais, très humble, il ne s’est jamais attardé sur le courage dont il a forcément dû savoir faire preuve. Cela n’a cependant pas échappé aux élèves, qui, admiratifs et reconnaissants, ne parlaient que de cela en sortant du CDI…

Laetitia Ory, professeure documentaliste 

* Exposition « Grandir dans la guerre : sous l’oeil de Patrick Baz » : Des moments de vie saisissants, à découvrir Place Kléber jusqu’au 10 novembre dans le cadre du Off du Forum mondial de la Démocratie. Images et plus d’infos >>

EDIT 2020 : Découvrez son compte instagram / Sa fiche sur Wikipédia  / Un entretien avec Patrick Baz sur rencontresphotographie.com /  Une courte vidéo sur Arte qui présente Patrick Baz en 2019

Cette année 2016/17, grâce au prêt de petit matériel technique d’investigation de Sciences à l’école et au soutien de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) les élèves de 2nde générale et technologique du lycée qui participent à l’option MPS (Méthodes et Pratiques Scientifiques), joueront les experts de la police scientifique.

Ainsi, depuis la rentrée, les élèves ont conçu des blogs dans le but de tenir un carnet de bord lors de futures enquêtes criminelles. En attendant, durant ce premier trimestre, ils sont en phase de formation : ils découvrent les différentes méthodes d’investigation lors de travaux pratiques de SVT, mathématiques ou sciences physiques, s’entraînent à la rigueur de la démarche documentaire, et profitent de l’expérience de professionnels pour en apprendre plus sur les métiers liés à ce domaine.

C’est dans ce cadre que, lundi 10 octobre, au CDI, le lycée Le Corbusier a eu l’honneur et la chance d’accueillir au CDI le Docteur Jean-Sébastien RAUL, Directeur de l’Institut de Médecine Légale de Strasbourg et Professeur à la faculté.

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Le Docteur RAUL nous a présenté de façon claire et passionnante en quoi consistait son métier de médecin légiste et son rôle dans la résolution d’une enquête criminelle. « Nous avons appris à mieux cerner les différences entre les médecins légistes des séries TV et les vrais médecins légistes », écrit un groupe d’élèves sur son blog. En effet, nous étions peu nombreux à savoir qu’un médecin légiste intervient dans 4 cas sur 5 sur des victimes bien en vie mais ayant subi des agressions, et pas uniquement sur des cadavres.

D’autres élèves ont appris qui était LOCARD du nom du fameux principe fondateur de la criminalistique :  » Nul ne peut agir avec l’intensité que suppose l’action criminelle sans laisser des marques multiples de son passage »… Tout le monde a également été surpris de savoir que de vrais jumeaux n’ont pas les mêmes empreintes digitales alors qu’ils ont la même empreinte ADN et plus encore d’apprendre que cette différence provient du fait que dans le ventre de leurs mères les deux bébés n’ont pas exercé les mêmes pressions avec leurs paumes sur la paroi utérine !

Encore un grand merci au Professeur RAUL pour avoir consacré de son temps à la formation de nos futurs enquêteurs !

Affaire à suivre prochainement sur le site MPS du lycée

Audrey Wiatte, professeure de sciences physiques, pour l’équipe pédagogique du projet

Une classe 2nde CAP Couverture/Métallerie a rencontré une classe de 2nde Bac Pro Tertiaire du Lycée René Cassin avec pour objectif de mieux se connaître, échanger, et améliorer son expression orale et écrite.
C’est ainsi que les élèves du Lycée Cassin ont proposé une visite guidée
et commentée des sites remarquables de Strasbourg, à travers l’évocation de personnages emblématiques de la Ville de Strasbourg. Avec l’aide de leurs enseignants, ils ont préparé des textes explicatifs qu’ils ont enregistrés en mp3, et que les élèves du Corbusier ont pu écouter lors de la visite de la ville.

Les élèves du Lycée Le Corbusier, allophones pour la plupart, ont, quant à eux, préparé une visite guidée des différents bâtiments et ateliers du lycée. Ils ont enregistré, eux aussi, leurs textes de présentation en mp3 décrivant les particularités des formations dispensées. Pour des élèves venant d’un lycée tertiaire, les ateliers ont été une réelle découverte.

Des goûters de convivialité ont conclu les 2 rencontres

Comme chaque année, cinq classes ont eu la chance de rencontrer deux écrivains et de dialoguer avec eux, au sujet de leurs œuvres et de leur métier. Cette action prévue dans le cadre de l’Animation Vie Lycéenne était organisée par la DAAC de l’Académie de Strasbourg.

Les 2ndes Littérature et Société de Mme Brinette et les 1ères L de M.Aubert, ont ainsi accueilli Carole Martinez, auteur de plusieurs romans dont « Le cœur cousu » et « Du domaine des murmures ». Ils ont aimé son naturel, sa simplicité et son franc-parler haut en couleurs, loin du cliché qu’ils se faisaient d’un auteur de littérature. Ils ont retenu la leçon de vie qu’elle leur a donné à travers son parcours personnel, à savoir que malgré les échecs on peut toujours réussir !

Les C2IS2, les 1ères PIBM et 1ères PBEE ont, quant à eux, rencontré Xavier-Laurent Petit, auteur de « Maestro », « Fils de guerre », ou encore « L’oasis ». Ses livres les ont touchés parce qu’ils traitent plutôt de faits d’actualité. M. Petit a su intéresser ainsi un public souvent très éloigné de la littérature, et certains ont même osé lui avouer écrire régulièrement de petits textes.

Tous les élèves se sont essayés à l’écriture comme le montre les textes qui figurent ci -dessous, et qu’ils ont offerts aux auteurs sous forme de carnets d’écriture.

Mme Nicole Kneib, professeur documentaliste

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Les élèves de la classe de C1SMC ont écrit des chansons de rap pleines de poésie au CDI avec leur professeur de français M. Boumahres et la professeur documentaliste Mme Ory.

Il les ont ensuite enregistrées grâce à l’application smartphone « Pose ton flow » puis les ont publiées en ligne et mises en valeur sur un mini site internet dédié à leur travail !

Visitez leur site et découvrez-y leurs réalisations ou sur Soundclound 

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Le site du projet des C1SMC

Un reportage a également été consacré au projet dans l’émission « Destination francophonie » sur TV5MONDE :

Cette année encore, dans le cadre du Mois de l’Autre, le lycée a accueilli 7 actions citoyennes proposées par la Région Alsace.

Ces actions ont permis à quelques 200 élèves de débattre de sujets de société tels que le rôle et la responsabilité du journaliste dans la transmission de l’information, les clichés et stéréotypes sociaux, mais aussi de comprendre la laïcité et de connaître la législation concernant la prostitution par exemple. Par ailleurs certains se sont exercés au slam et d’autres à la confection de carnets de voyage.

Les intervenants étaient choisis par la Région Alsace et les élèves se sont montrés enthousiastes et intéressés par ces discussions qui leur ont permis de rencontrer des personnes très impliquées dans des domaines très variés et d’être ainsi mieux informés.

Nicole Kneib, professeure documentaliste et coordinatrice de l’opération

Le jeudi 28 avril 2016, les élèves de la classe de 2PIBM se sont rendus au Conseil de l’Europe pour la journée de clôture des actions du « Mois de l’Autre ». Un grand moment de partage et  de dialogue autour du thème de la laïcité. Les élèves ont pu découvrir à cette occasion l’hémicycle des députés avec leurs professeures Mmes Méry et Remy.

A l’occasion de la journée internationale des droits de la Femme, 3 classes du lycée ont participé à une manifestation organisée conjointement par la Ville d’Illkirch, le CIO et le Rectorat, à l’initiative des documentalistes et d’une professeure de mathématiques du Lycée Le Corbusier. Il s’agissait de promouvoir les métiers scientifiques et techniques auprès des filles. Les élèves ont donc pu rencontrer des étudiantes (en BTS aux lycées Le Corbusier et Couffignal) et des professionnelles (ingénieures et professeures) de ce secteur qui leur ont expliqué leurs motivations et leur parcours. 021

Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une action plus large au niveau du lycée, puisque le CDI présentait alors pendant 3 semaines une exposition sur la thématique du statut et des droits de la femme dans le monde du travail ainsi que dans la société. Plusieurs classes du lycée mais aussi des collèges de la ville sont  venues la découvrir et s’essayer au parcours documentaire proposé.

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Article paru dans les DNA le 9 mars 2016

Par ailleurs, dans le cadre de la semaine des Mathématiques, à l’initiative de Mme Morand, professeure de mathématiques, le lycée a eu la chance d’accueillir Michèle AUDIN, mathématicienne de renom, et membre de l’OuLiPo, pour une conférence sur son parcours.

IMG_0755Les élèves de 1AC ont présenté des exposés sur l’OuLiPo, sur Raymond Queneau et une de ces œuvres, Cent mille milliards de poèmes, dont il ont présenté un mode de génération aléatoire à l’aide d’un logiciel tableur, à l’attention notamment des élèves de 3ème venus du collège d’Illkirch. Ils avaient déjà réalisé des panneaux à ce sujet (et sur Fibonacci et sa célèbre suite) pour la Journée Portes Ouvertes, qui avaient été présentés sur le stand Maths. Ils ont ensuite échangé avec Michèle Audin sur son travail de mathématicienne et écrivaine.

Cet après-midi s’est terminé par la remise des prix du concours organisé sur le thème des mathématiciennes et des mathématiciens célèbres, concours ouvert à l’ensemble du lycée (personnels et apprenants) et aux élèves des troisièmes du collège d’Illkirch.IMG_0759

A noter cette année la particularité de la date du pi-day : 14 mars, qui a l’anglo-saxonne s’écrit 3.14. Cette année : 3.14.16 ; or la valeur approchée au dix-millième de est 3,1416  !!

Gageons que toutes ces manifestations sauront convaincre certaines de nos élèves-filles d’emprunter les filières scientifiques et techniques et de venir grossir les rangs des femmes dans les métiers où les hommes sont encore trop souvent majoritaires aujourd’hui..

Allez les filles !!!

Mmes Armelle Morand, professeure de mathématiques et Nicole Kneib, professeure documentaliste.

IMG_0769 bisVendredi 18 mars, les 2GT4 ont participé à une conférence à deux voix avec Arthur Frayer-Laleix, journaliste et Thierno Diallo, migrant guinéen.

Cette conférence leur était proposée par le Club de la Presse dans le cadre de la Semaine de la Presse, et a eu lieu au Lycée Gutenberg où Thierno Diallo effectue actuellement un BTS Communication Industrie Graphique.

Le journaliste, Arthur Frayer-Laleix, leur a expliqué qu’il a enquêté sur le « 5ème monde », celui des migrants bloqués dans cet univers de transit entre leur pays de naissance et le pays dont il rêve. Il a infiltré les filières de passage des migrants, tant en Afghanistan et Pakistan, qu’au Maroc et dans les Balkans. Il s’est fait passé pour un migrant pour se rendre compte si les dires des autorités qu’il interviewait en tant que journaliste concordaient avec la réalité vécue par les migrants ; et ce n’était en effet pas toujours le cas, notamment en Turquie.

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Photo Jean-Marc Loss, Journal L’Alsace (avec son aimable autorisation)

Le jeune Thierno Diallo, lui, a raconté son parcours du combattant depuis sa Guinée natale qu’il a quittée en 2009, parce qu’il y était menacé de mort après avoir assisté aux massacres au stade de Conacky en 2009, jusqu’à aujourd’hui où il est en deuxième année de BTS au Lycée Gutenberg.

Les élèves ont été captivés par cette intervention et ont posé beaucoup de questions à l’un comme à l’autre…

Le conseil du journaliste a été que, pour se faire son opinion sur les événements, il faut toujours croiser les sources d’informations et les comparer. La conclusion de Thierno Daillo a été que les migrants apportent tous une richesse culturelle avec eux et qu’ils la partagent avec nous à leur arrivée. Quant à rentrer un jour en Guinée ou rester en France, il a dit avoir maintenant deux familles, sa famille biologique et sa famille d’amis rencontrés en France, et qu’il est très partagé.

2016 2203 2GT4 Rencontre Thierno Diallo et Arthur Frayer Laleix

Article paru le 22 mars 2016 dans les pages consacrées à la Semaine de la presse et des médias du journal L’Alsace, par Catherine Chenciner.

Moi, migrant clandestin de 15 ans. Edi Nuée Bleue.9782710788744.

Dans la peau d’un migrant : de Peshawar à Calais, enquête sur le « cinquième monde ». Fayard. 9782213672441