Les usages du numérique

Pour ce projet autour des usages du numérique, nous nous sommes penchées sur la thématique des usages conscients et inconscients du numérique dans les transports. Cette thématique soulève les enjeux de nos usages numériques au quotidien, mais aussi celui du développement du numérique dans notre environnement.

À travers notre outil, nous souhaitons faire réaliser aux usagers qu’ils sont beaucoup plus en contact avec le numérique qu’ils pourraient le penser, mais aussi les sensibiliser à leurs utilisations du numérique.

Recherches

Initialement, nous avions pensé à fabriquer des boîtes représentant certains lieux
(maison, vélo, supermarché, trams, voiture). Dans ces boîtes, les usagers glisseraient
des images illustrant leurs utilisations du numérique. Une face transparente de la boîte
permettrait ensuite à l’usager de voir par l’accumulation des images l’intensité de ses
usages numériques selon les différents lieux (publics/privés).

Nous avons ensuite repensé notre thématique, car nous trouvions intéressant de lever le
voile sur nos usages inconscients du numérique. Notre thématique est donc devenue :
les usages conscients et inconscients du numérique.

Nous avons alors revu notre système de boîte pour fabriquer une boîte ayant un double
fond. Dans un premier temps, nous interrogeons les usagers sur leurs usages
conscients, ils remplissent en même temps la partie de la boite qui concerne les usages
conscients. Puis, dans un second temps, nous retournons la boîte pour faire apparaître les
usages inconscients, nous entreprenons alors un dialogue avec les usagers pour leur faire
réaliser tous les contacts qu’ils ont réellement avec le numérique lors de leur journée.
Une fois cette face remplie, nous levons une des faces de la boîte pour que l’usager
puisse constater à nouveau par l’accumulation tous ses usages du numérique.

Après réflexion, nous trouvions que l’accumulation n’était pas assez lisible et ne
permettait donc pas à l’usager de se rendre réellement compte de ses usages.
Nous avons donc centré notre réflexion sur les différents types d’accumulations.
Nous est alors venue l’idée d’utiliser des calques.

Avec les calques, nous voulions inviter les usagers à écrire dessus leurs usages conscients du numérique puis inconscient pour ensuite les superposer et leur montrer les nuages de mots qui se formaient. Cependant, nous trouvions que cet outil n’était pas forcément intéressant à développer parce qu’il manquait de manipulation et ne permettait pas une bonne lecture des éléments.

Nous trouvions également que notre diversité de lieux était trop importante, nous avons
alors redirigé notre thématique sur les usages conscients et inconscients du numérique
dans les transports en communs.
Nous nous sommes alors mises à explorer d’autres possibilités jusqu’à nous inspirer du
système d’un puissance 4.

Avec ce système, nous souhaitons faire réaliser aux usagers quelle est l’intensité réelle
de leurs usages du numérique.

Prototypage

Notre outil fonctionne ainsi : les différentes colonnes du puissance 4 correspondent à 4
transports : à pied, en voiture, en tram et à vélo.
Au début, nous demandons aux usagers quels sont leurs usages du numérique dans les
lieux proposés. À chaque usage cité, ils glissent un jeton de couleur bleu dans la colonne
correspondante. Ensuite, nous retournons la structure et les amenons à s’interroger sur
leurs usages inconscients du numérique, s’en suit la même opération avec des jetons de
couleur rouge. Une fois terminée, nous levons la partie centrale de la structure pour
laisser apparaître les usages conscients et les inconscients. Ainsi, l’usager peut réaliser
quels sont ses usages réels du numérique et effectuer la comparaison avec les usages
cités dans la première phase.

Après réflexion, cet outil à lui seul ne permettait pas de garder une trace des données
récoltées autrement que par photo. Nous avons alors réalisé des tampons pour que les
usagers tamponnent sur une feuille dans les espaces correspondants en bleu leurs
usages conscients et en rouge les usages inconscients pour pallier ce problème.
Pour faciliter la réflexion et guider les usagers concernant leurs usages inconscients
nous avons fait des cartes illustrant des usages inconscients.

Premier test usager

Pour notre premier test usager, nous nous sommes rendu à la Gare de Strasbourg, ce test nous a permis de récolter des données intéressantes, mais aussi de voir comment améliorer notre outil. En effet, de ce test, nous avons pu constater que les tampons permettaient davantage une récolte de données quantitative que qualitative. Par ailleurs, notre outil nécessitait également un support pour faciliter son utilisation.

Précision du prototype

Pour récolter des données qualitatives, nous avons décidé de retravailler les cartes précédentes en fabriquant des cartes transparentes sur lesquelles nous avons collé des pictogrammes découpés à l’imprimante vinyle. Ainsi, la surépaisseur des autocollants permet de faire apparaître les pictogrammes lorsqu’on pose un papier par-dessus et qu’on frotte avec un crayon. En parallèle, nous avons fabriqué un plateau dans lequel nous insérons notre outil.

Second test usager

Nous avons effectué notre second test au parc de la citadelle. Ce test était concluant, car nous avons constaté qu’avec les améliorations réalisées notre outil fonctionnait mieux et nous permettait de garder une trace des données récoltées plus intéressante.

Conclusion

Ce projet a été très intéressant, grâce à nos rencontres avec les usagers, nous avons pu performer notre outil. Notre outil nous a permis d’atteindre nos objectifs : sensibiliser aux usages du numérique et à sa présence dans notre quotidien. La phase de « révélation » lorsque les usagers découvraient la comparaison entre les usages dont ils avaient conscience et ceux qu’ils avaient réellement nous menait à des discussions très intéressantes. Ils percevaient leur environnement différemment suite à notre atelier. Le second test usager nous a dirigé vers une nouvelle piste d’amélioration, au fil de nos rencontres avec les usagers nous avons pu constater que l’atelier pouvait parfois être un peu long pour certains.