Environnement sonore et architectural

Captation sonore et photographique

Très souvent, nous traversons l’espace urbain sans y prêter forcément attention. Pourtant, la vue et plus particulièrement l’ouïe, y jouent un rôle essentiel. Il a été décidé que nous irions de la place du château jusqu’à la gare (trajet aller et retour) afin de récolter des données sensibles. Cette marche a eu lieu le 17 septembre 2020. Nous avons établi deux protocoles dans le but de réaliser une cartographie sensible de l’espace urbain, sous deux approches différentes.

Pour ce qui est du premier protocole, nous avons relevé une série de sons. À la suite de la balade sensible, nous avons représenté sous forme d’icônes les différents bruits et leur intensité. Il était intéressant de voir comment chacun ressent et mémorise les sons de manière sélective ou subjective. Pour cela nous avons réalisé une carte numériquement en utilisant des pictogrammes (plus ou moins gros selon leur intensité) et des couleurs pour représenter les types de son. Des silhouettes de monuments ont été choisies pour situer la carte.

En ce qui concerne le second protocole, nous avons pris un nombre important de photos prenant en compte plusieurs éléments architecturaux. Des photos prises de près et des photos plus globales de chaque élément.

Pour retranscrire les informations, notre choix s’est tourné sur une silhouette de bâtiments de la ville de Strasbourg, sur laquelle s’étend un fil rouge représentant notre parcours. Après avoir sélectionné 9 paires des nombreuses photos, nous les avons suspendues à des fils de laine. La photo présentant le détail architectural en plan rapproché a été placée devant celle de sa vue globale (donc en superposition). Les adresses des différents lieux ont été inscrites le long des ficelles.

Pour conclure, cette balade sensible nous a permis de redécouvrir des lieux familiers de manière plus sensible et plus attentive, via la mobilisation de différents sens comme l’ouïe avec la carte sonore et la vue avec la carte des éléments architecturaux.

Isis Abdelgawad, Fiona Homann et Léo Gürisik