Avant un concert à Django

Avant un concert à Django

Nous avons réalisé pour ce projet un dispositif de récolte de paroles autour de concerts à l’espace Django dans le cadre d’un enquête de terrain. Django est un espace culturel et musical dans le quartier du Neuhof.

Le but de notre dispositif était

  • d’identifier la fréquentation de l’espace par les habitants et les liens qu’ils tissent
  • mieux comprendre les usagers (leurs attentes, leurs émotions, leurs freins)
  • donner une voix à celles et ceux qui n’ont pas toujours la parole dans les espaces culturels 
  • garder une trace de ce qui a été vus et entendus, archiver des instants de vie 

Les différentes contraintes étaient que le dispositif soit transportable et montable et démontable facilement. L’outil devait pouvoir être manipulé par le public d’abord avec médiation pour la première version et sans médiation, autonome pour la deuxième version. 

Nous devions à la fin du projet livrer un outil permettant de récolter des données qualitatives et quantitatives ainsi qu’un scénario expliquant à l’équipe de l’espace Django le fonctionnement de l’outil pour récolter davantage de données. 

 

Une problématique nous a été attribuée : comment susciter l’envie, chez le public environnant de découvrir la programmation de Django et s’ouvrir à l’expérience du concert ?

Notamment en recueillant les informations chez les jeunes, les familles plutôt peu habituées aux concerts. Au final cela notre problématique a évolué, car les tests se déroulaient quand la médiathèque était fermée et pendant des temps froids, donc nous ne pouvions recueillir des informations sur les personnes extérieures à Django. Nous avons donc recueilli des infos sur ceux qui viennent à Django (même pour la première fois), recueillir leurs freins (distance, prix, programmation, horaires)).

 

Pour la version 1, nous avons voulu créer quelque chose qui se rapproche le plus de notre vision finale pour la version 2, avec deux ateliers installés à différents endroits.
Le premier atelier avait pour objectif de récupérer des informations. Dans la version 2, nous envisagions d’utiliser des fils pour relier chaque question à des clous. Par exemple : « Préférez-vous les concerts de jour ou de nuit ? » puis, avec un fil, les participants pouvaient répondre à une autre question comme « Préférez-vous être assis ou debout pendant un concert ? »
À partir de ces idées, nous avons conçu une affiche imprimée, collée sur du MDF, sur laquelle les visiteurs pouvaient tracer leurs réponses à l’aide de crayons. Ces crayons étaient chacun associé à une tranche d’âge, ce qui nous permettait, grâce aux couleurs, d’obtenir un recensement plus global en fonction de l’âge.
Le deuxième atelier était dédié à des réponses plus approfondies, plus personnelles. Nous avions imprimé plusieurs questions du type : « Racontez-nous votre plus beau souvenir à Django », « Parlez-nous de votre première fois à Django », ou encore « Comment êtes-vous venu ? Tram, voiture, à pied… ? »
Les visiteurs répondaient directement sur les feuilles, puis les collaient sur le mur. L’objectif était de garder une trace du vécu, tout en permettant aux autres de réagir grâce à de petits post-it.

 

-V1 photo test/ médiation (en importation)

   

Au retour de la V1 du projet, nous avons constaté que plusieurs modifications étaient nécessaires. Dans cette première version, le tableau quantitatif lié aux tranches d’âge était présenté sur papier : à l’aide de crayons, il fallait relier les points représentant les ressentis et avis. Cependant, ce format a rapidement montré ses limites.

Tout d’abord, les couleurs des crayons se mélangeaient, ce qui rendait difficile l’identification de chaque catégorie. De plus, à force de tracer des lignes, la feuille se gondolait et risquait de se déchirer. Nous avons également relevé un problème de compréhension concernant le système de “plus” et de “moins”, qui manquait de pictogrammes et d’une logique intuitive.

Pour la partie qualitative, les feuilles mobiles étaient placées de manière désordonnée, et trop de “tas” de feuilles étaient mis à disposition. Les questions n’étaient pas bien triées, ce qui décourageait les personnes à répondre. En outre, les papiers au format A6 étaient trop grands, créant rapidement des zones vides et donnant une impression de “manque” ou de “trou”. L’utilisation de patafix n’était pas pratique pour fixer les feuilles au mur, qui se retrouvaient dispersées un peu partout dans le local choisi, faisant perdre l’idée initiale de nuage d’idées qui devait les catégoriser.

 

Pour notre premier dispositif, nous voulions créer un tableau avec des clous pour que les personnes puissent donner leurs informations à l’aide d’un fil en reliant les différentes réponses aux questions.

Pour notre second dispositif, notre objectif était de modifier et de rendre plus lisibles et compréhensibles les questions sur les feuilles A5, ainsi que de travailler sur un support mobile qui permettrait de se déployer pour que les gens puissent y installer les papiers sur les fils avec leurs réponses avec un système de catégorisation. Aussi, les fils des deux dispositifs permettraient de créer une identité visuelle forte.

 

Suite au peu de temps que nous avions et au retour sur ces propositions, nous avons décidé d’alléger les créations finales et de les rendre plus simples et compréhensibles.

Pour cela, le premier dispositif reposera sur un système de tourillons où les réponses seront matérialisées par des jetons colorés associés à des tranches d’âge. Le second dispositif quant à lui, ne reposera pas sur un support créé au préalable, mais utilisera l’espace Django comme support d’exposition, les vitres et notamment l’espace du bar qui est très fréquenté. Sur ceux-ci, nous éparpillerons des post-it imprimés avec les questions, ce qui permet une disposition plus simple et l’ajout d’un élément du quotidien.

Finalement lors du concert du deuxième test, les retours qu’on nous a fait sont que le lieu au niveau du bar n’est pas beaucoup fréquenté avant le concert et que le protocole du dispositif des jetons n’est pas clair. Les tourillons ne sont pas très stables car nous avons choisi de ne pas les fixer pour optimiser le rangement. Sinon, les post-it ont très bien marché, les gens étaient autonomes et ont vite compris le    principe.

Projet réalisé par Emma, Léo, Luiza et Joanna.