Série de portraits de personnes étudiant dans la même classe. Leurs parcours scolaire, mis en exergues par le fils, commencent tous au même point symbolisant la troisième, et divergent petit à petit avant de se retrouver présentement au sein de la même formation. A travers un protocole de couture (code coloré, la montée en compétences en vertical, la succession des années en horizontal), j’ai recherché à créer différents motifs et traduire la notion de parcours. Dans le poster, je suis allée plus loin en croisant et combinant toutes les données reçues. Des corrélations sont mises à jour, des superpositions et croisements se forment pour créer un métamotif.

Je suis allée à la rencontre de cinq personnes leur demandant de me raconter leur première expérience dans le milieu professionnel. À l’aide d’un sketchnoting, j’ai pris note de leur récit et ai récolté diverses verbatims fortes. J’ai scindé leur histoire en 7 étapes clés : la motivation de leur première rencontre, le lieu de l’expérience, les conditions de la recherche, les activités qu’ils ont effectuées, le résultat qu’ils en ont tiré, la pertinence pour leur orientation et la production qu’il en reste aujourd’hui. Je les ai retranscrit graphiquement, avec le soucis de rendre compte d’un cheminement, d’un parcours. Ces extraits de vie prennent alors forment sur des cartes interchangeables les unes avec les autres et sur lesquelles le tracé fluctue, se module selon l’état d’esprit et la précision du souvenir récolté.

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Les madeleines de Proust – BDBR

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Les madeleines de Proust : objets permettant de faire apparaître les souvenirs, de les porter.20160322_142243

Atelier d’écriture des souvenirs : choix dans le papier et la couleur de la carte souvenir, ainsi que dans les outils d’écriture.20160322_14223820160322_14223120160322_142823

Nom : La séduction de la manuscrite
Sous-titre : Carnets pour formation
Grille d’écriture : Carré, pointillé, lignes sérrées ou droites ou diagonales, …
Reliure : Couture, élastique, agrafes.
Papier : Calque, papiers recyclés, papiers canson, papiers colorés
Grammage : 110, 80 et 50 grammes
Format : A5 et A6
Nombres de pages : Variable, de 10 à 22 pages
Impression : Laser
Lieu de dispersion : Bibliothèque Départementale du Bas-Rhin de Truchtersheim pour la formation du 21 et 22 mars.

20160318_13290820160318_133734_HDR20160318_133648_HDR20160318_133613_HDR 20160318_133306_HDR20160318_133842_HDR20160318_133826_HDR 20160318_133809_HDR 20160318_133753_HDR20160318_133401_HDR 20160318_133449_HDR     20160318_133917_HDR20160318_133152_HDR20160318_133137_HDR20160318_133100_HDR20160318_133038_HDR20160318_132939_HDR 20160318_134001_HDR 20160318_161554Ces carnets ont été distribués le lundi 21 mars, au matin. Ils étaient en libre service au début de la formation, afin d’être utilisé en tant que carnet de note.

« Les carnets ont été distribués ce matin et ont rencontré un vif intérêt de la part des stagiaires. »

Mardi après-midi, à la fin de la formation, découverte des ressentis vis-à-vis de ces carnets.
Public exclusivement féminin, avec une moyenne d’âge de 45 ans. Aucunes n’avaient d’ordinateurs pour prendre des notes, les seuls supports étaient : un questionnaire à retourner, un paper-board, des carnets de notes et des blocs papiers.

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20160322_165422« D’abord j’avais choisi celui avec les lignes diagonales, pensant que c’était seulement la couverture. Quand j’ai découvert que cela était aussi l’intérieur, j’ai pris peur et j’ai changé de carnet. Celui-ci est simple, sans ligne cela me convenait mieux. Le papier jaune est très agréable ainsi que la couleur. »

  20160322_165714« Je l’ai choisi car il me rappelé le livre de recette de ma mère. [choix affectif] Pris par plaisir du souvenirs et par la couleur des pages qui m’a rappelé les vieux manuscrits. Inconsciemment, j’ai pris soin de bien écrire, de ne pas faire de fautes, de ratures. Comme si ce carnet, à travers sa forme, est vecteur de transmission, est précieux. »

20160322_165701« Je n’ai pas pu choisir mon carnet comme je suis arrivée en retard. Pour moi la grille était trop grande, les espacements trop large. Mais écrire sur ce papier est très agréable. »

20160322_165637« J’aime le bleu, c’est pour cela que je l’ai choisi. C’était très agréable d’écrire dessus »

20160322_165606« Je n’ai pas eu non plus le choix, étant arrivée en retard. Mais le format anodin du carnet de notes est sympa, cela change de mes habitudes. »

20160322_165543« Cela a été la surprise en l’ouvrant, je ne m’attendais pas à des lignes comme cela. Je me suis demandée : est-ce que j’essaye de respecter et écrire sur ces lignes, ou est-ce que je ne les suis pas et écrit naturellement droit comme d’habitude ? Comme nous étions dans une formation sur les jeunes, les adolescents, j’ai joué la rebelle et suivi les lignes. Au début cela a été difficile mais après j’y est pris goût et me suis amusée ! « 

20160322_165510« Je pensais que les petits points étaient seulement sur la couverture quand je l’ai choisi. Quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai voulu prendre des notes. J’ai eu une crise d’angoisse ! J’avais peur de commencer à écrire, de ne pas pouvoir me relire après. Mais au bout d’un moment j’ai surpasser l’angoisse et j’ai pris du plaisir à me l’approprier, à écrire. Mon œil s’est habitué, les points ne me gênent plus. C’est devenu très agréable et dans un sens très ludique. »

20160322_165452« Le carnet est agréable, c’est mieux que mon bloc-note. Le jaune est très bien. Je n’ai pas utilisé les premières pages blanches. »

20160322_165358« Les carreaux sont trop importants, j’ai fait sans. »

 

Voyage scriptural

Nom : Te rappelle-tu de ton CP ?
Sous-titre : Récolte de souvenirs
Reliure : Couture, fil rouge
Papier : Rodoïde fin et papier blanc
Grammage : 110 grammes
Format : A3
Nombres de pages : 5
Impression : Laser
Témoins interrogés : Vanderkelen Céline, Salesse Guillaume et Noll Alice

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Le Jeudi 3 Mars a été l’occasion pour le séminaire Les Formes du Travail, composé d’Alice NOLL, Margot BONNET & Guillaume BONNET et moi-même, de faire un état des lieux de nos lectures et écrits produits pour nos mémoires respectifs.

A travers une retrospective néo-futuriste, nous avons invité Mme Samira ALLIAUME, Directrice de la plateforme régionale RH SGARE ACAL, Véronique BALESTRA, Chargée de mission pour l’emploi, l’économie solidaire et sociale SGARE ACAL ainsi que Michel JACQUET, Collaborateur à l’association HORIZOME, a échanger avec nous autour de thématiques phares :

– Apprentissage et Transmission
– Temps et Rythmes de travail
Les méthodes d’Accomplissements et de Communication dans les milieux dédiés au travail

De riches dialogues ont émergés tout au long de l’après-midi, donnant lieu à de nouveaux questionnements et de nouvelles références pour étayer nos recherches et alimenter l’apport théorique de nos projets.

Découverte aujourd’hui du site des Bulletins des Bibliothèques de France, un site plein de ressources avec des dossiers assez complets pour diverses thématiques notamment celle de la lecture, de l’écriture, des métiers des bibliothèques et surtout leur devenir. De quoi alimenter les mémoires de recherche de certains et notre investigation au sein de la BDBR !

Lien : Les Bulletins des Bibliothèques de France

Une de mes pistes de projet que je souhaite développer recoupe les attentes de la BDBR. Elle a pour préoccupation l’éveil plus actif des élèves de troisième sur le monde du travail. Donner à voir pour être plus au fait de l’existant et se forger une opinion. Les sensibiliser leur permettraient d’avoir une vision plus ouverte, plus large sur eux-mêmes, sur le monde. Se concentrer sur les métiers de la culture me permettrai d’avoir une entrée possible sur cette thématique.

J’ai donc pour projet de monter un atelier, courant mars, avec des collégiens dans la tranche d’âges des 14-16ans. Le but sera de les faire travailler autour de portraits de personnes agissant au sein du réseau des bibliothèques du Bas-Rhin afin qu’ils identifient les métiers qui sont liés, tels qu’ils existent aujourd’hui, qu’ils expriment leurs visions actuelles et les faire contribuer à une vision prospective de ces futurs métiers.

J’ai réalisé un premier test d’atelier qui prévoyait l’intervention des élèves sur des portraits de plein pieds à l’aide de normographes, de papiers découpés et de dessins.
Ce premier essai m’a aidé à pointer les failles de l’atelier : les objectifs d’intervention des élèves se doivent d’être plus clairs. Il convient alors peut-être de découper l’atelier en plusieurs étapes, de créer plusieurs temps pour atteindre les attentes que j’espère de cette intervention. Le médium choisi n’est peut-être pas adapté à ce type d’exercice, en effet, des dessins de principes sont plus ressortis que souhaité. De plus, capter l’attention des élèves durant un atelier estimé à deux heures ne sera pas chose facile non plus, peut-être faudra-t-il miser sur les nouvelles technologies…

L’orientation est souvent perçue par les parents et leurs enfants comme quelque chose de flou, de complexe. Noyés sous une masse d’informations, parfois contradictoire, cette édition est l’expression visuelle de leur sentiment face aux codes et au langage liés au parcours de l’orientation. Les visuels sont des extraits, des captations abstraites issus d’affiches de salon et de documentations autour de l’orientation. Ils obligent l’usager à interpréter leur signification, à créer du sens avec le peu de données dont ils disposition. Les pages sont tantôt disposées à l’endroit, tantôt à l’envers, contraignant l’utilisateur à retourner constamment le livret, créant alors un sentiment de gène, de confusion.

Jeudi  14 janvier, j’ai eu l’occasion de tester certaines petites choses liés à mon projets dans le format « Agence ». J’ai donc eu a ma disposition un groupe de DSAA en première & deuxième années. Sur le temps impartit de 4 heures, je leur ai demandé de fabriquer des outils scripteur, des outils traceurs, afin d’écrire à grande échelle.

Nom : Agence
Sous-titre : Créer des outils scripteurs
Matériaux : Outils de récupérations (carton, chambre à air, plastique, bois, végétaux, …)
Papier : Rouleaux
Grammage : 80 grammes
Format : 1 mètre de largeur, longueur variable
Photographies : Bélier Barbara, Bonnet Margot
Date : Jeudi 14 janvier
Temps : 4 heures
Lieu : DSAA InSitu Lab, Lycée Le Corbusier, Illkirch-Graffenstaden

IMG_3524Outil scripteur : une balle de jeux en plastique

IMG_3525Outils scripteurs : des tubes en carton

IMG_3526Outils scripteurs : des doigts

IMG_3532IMG_3540Outils scripteurs : le nez et le menton d’une même personne

IMG_3548Outil scripteur : une roue de vélo

IMG_3551Outil scripteur : un morceau d’argile 

IMG_3554Outil scripteur : un cylindre avec des carrés de mousse

IMG_3579IMG_3567Outil scripteur : un rouage en plastique

IMG_3574Outil scripteur : la main d’une tierce personne


IMG_3589Outil scripteur : une ficelle au bout d’un morceau de bois

IMG_3590Outil scripteur : un cintre déformé

IMG_3645IMG_3652Outils scripteurs : les cheveux de Popo

 

IMG_3661Outils scripteurs : des tongs en mousse avec une semelle en chambre à air

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IMG_3696IMG_3698IMG_3714 Outil scripteur : une bouteille d’eau plein, avec un trou dans le bouchon

IMG_3619 IMG_3615IMG_3620Outil scripteur : le tube dorsal, un tube en carton avec une pointe de mousse, le tout attaché dans le dos.

 

Le résultat a donné des mètres et mètres de lignes d’écritures très diverses (Avec pour seul phrase « Montez quand ce whisky flatte vos bijoux »). Cela m’a permis de me rendre compte de la facilité mais en même temps de la difficulté de fabrication d’un outil traceur. Cependant il y a eu un aspect extrêmement ludique à l’agence, et cette facette est très importante dans cet atelier. La re-découverte de son corps et de son maniement, ainsi que du jeu d’écriture avec, a produit une grande diversité d’expression. Maintenant à moi de filtrer ces expérimentations pour en utiliser le meilleur.

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Ce jeudi j’ai eu l’occasion d’ouvrir une agence éphémère de quatre heures composée d’étudiants de première et deuxième année de DSAA travaillant autour de mon projet. Mobilisés pour l’orientation, je les ai lancé sur un axe fort de ma problématique : celui de la mise en confiance des élèves de troisième. En effet, après mes investigations, j’ai tiré la conclusion suivante : un élève ouvert sur ses capacités, ayant une certaine assurance peut plus facilement s’investir dans un projet d’orientation, faire des choix et les défendre.

Deux pistes ont été dégagé durant l’après-midi. La première prend la forme d’un mur d’activités destiné aux élèves de troisième. Compartimenté, il offre une thématique par semaine à explorer durant une heure de vie de classe. La seconde est un moyen donné aux élèves d’exposer de manière anonyme une de leur passion. Chacun d’entre eux se verra remettre une boîte dans laquelle il y insérera ce qu’il souhaite et, par un tirage au sort, chaque semaine, une ou plusieurs boîtes seront exposées dans l’enceinte du collège.

Exposition au sein du Lycée Le Corbusier retraçant toutes nos productions depuis le début de l’année. Présentation des outils de la journée de l’innovation, des outils scripteurs de base (stylo, feutre, plume, tire-ligne, …), une édition retraçant une reportage photographie autour de l’écriture dans notre quotidien, un morceau de l’arbre à souhaits, et des testes d’écriture.

 

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Nom : L’écriture à la main.
Sous-titre : Collection photographique de l’apparition de l’écriture dans notre quotidien.
Reliure : Anneaux de classeur
Papier : Recyclé & feuilles plastifiées entrouvertes
Grammage : 80 grammes
Format : A3
Nombres de pages : 86 pages (le 01 janvier 2016)
Impression : Laser
Photographes : Vanderkelen Céline, Couturier Nicolas, Bonnet Margot.

 

 

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Ayant déjà travaillé lors de notre première année de diplôme avec la BDBR (Bibliothèque Départementale du Bas-Rhin), nous étions préparés à rencontrer de nouveau son équipe, ce qui fut, comme nous nous y attendions, fructueux !

La structure se prépare consciencieusement, presque secrètement, à fêter ses 70ans. Alliant nos deux préoccupations, pour elle, celle de faire une enquête, un état des lieux de son positionnement et de son image auprès de son public, pour nous, celle de trouver des partenaires, des terrains d’expérimentations autour de la promotion de la culture, nous faisons projet vers une finalité commune.

Nous avons exposé succinctement nos différents projets et nos problématiques de prédilection, puis, nous avons échangé avec Anne-Marie BOCK, Agnès LEROY et Jean-Michel JUNG qui sortaient de leurs chapeaux, pour chacun d’entre nous, de possibles recoupements avec la BDBR. A leur tour, ils nous ont délivré leurs attentes envers l’enquête sociologique que nous mèneront dans les semaine à venir.

 

L’évolution d’une réflexion

Mai 2015 : Mon cabinet de curiosité

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Juin 2015 : Le film est avant tout un moyen pour se divertir, s’évader, ne plus penser à son quotidien ? Non ! Elise et Manon voient le film comme un support d’apprentissage, un moyen pour se former un esprit critique, un moyen pour penser un sujet. Leur médium sera donc le film indépendant, celui qui fait réfléchir et qui est victime de nombreux préjugés. Leur but est de faire tomber ces barrières, de faire découvrir ce cinéma autrement et ainsi le rendre accessible à un plus large public. Ces deux designers créent des outils de médiation non standardisés pour diffuser cette culture. Elles expérimentent l’usage et la création de dispositifs qui immergent le spectateur dans le film. Elise et Manon prolongent l’expérience du film au  delà de la projection, au sein des salles de cinéma, petites et grandes, mais pas seulement. Elles s’attachent aussi à l’espace public et  au « chez soi », dans lesquels le film a largement pénétré. L’avant, l’après et la projection même sont ponctués par des ateliers auxquels le spectateur peut participer seul ou en groupe. Dans tous les cas, elles rendent le spectateur actif face au film et les idées qu’il aborde.

Octobre-Novembre 2015 : Le film autrement pique à vif votre curiosité en vous proposant différents dispositifs pour un cadre nouveau du cinéma. Vous faire réagir, vous donner envie d’ouvrir votre regard sur la culture cinématographique. L’avant, le pendant et l’après de la projection sont questionnés dans l’optique de vous accompagner au long de ce scénario. Ces multiples dispositifs mêlent expérimentation sensible, rencontre et transmission. Ce duo de designers vous propose de découvrir leurs outils selon différentes typologies. Le cinéma comme vecteur de partage ? « C’est quand qu’ça commence ? » vous fait découvrir en équipe tous les indices qui vous mèneront jusqu’à votre siège rouge. Le cinéma comme découverte aveugle ? « cinéma sensible » vous fait choisir un film selon de nouveaux types de représentation. Le cinéma comme provocation curieuse ? « Les moulins mécaniques » vous chatouillent au sein même de votre quartier. Ses sons, ses écrits et ses textures suscitent l’envie de découvrir d’autres films par le biais de spectateurs qui ne voient pas comme vous. Ces actions et bien d’autres sont données à voir et sont disponibles dans vos salles. Mais vous pouvez également les retrouver sur la plateforme lefilmautrement.fr. Proposer, agir, se déplacer, se renseigner, cette plateforme a été créée pour vous. Vivez une nouvelle expérience du cinéma !

Novembre-Décembre 2015 : Je me souviens avoir vu ce film il y a quelques années. Je devais avoir 14 ans. Quand j’y repense, c’était pour moi un titre qui signifiait ennui et moralisation : Va, vis et deviens. 3 verbes. Mais 3 verbes qui ont changé ma vision du cinéma. Et beaucoup d’autres films ont suivi jusqu’à ce jour. On ne s’en rend pas compte mais le film peut être un outil puissant qui peut nous faire grandir, avancer et nous ouvrir sur le monde. J’ai souvent tellement de questions à poser, des moments à assimiler, des impressions à exprimer. Cette relation entre le film et le spectateur est existante mais est très peu exploitée. En effet, le film peut être un support d’apprentissage pour se forger un esprit critique mais peut surtout être un médium de transmission de savoirs et d’expériences sensibles. Loin du génocide culturel d’Hollywood (cf Alejandro Gonzalez Inarritu ), le lien entre le public et le film indépendant est au cœur de ma réflexion. Peut on trouver un moyen permettant d’ouvrir la culture à une population qui n’a pas reçu les clefs nécessaires à son accès ? Peut on repenser la « communication » entre le film et le spectateur et parler de médiation culturelle là où personne ne pensait en avoir besoin : le cinéma ? Apprendre, vivre, ressentir, se construire : le cinéma indépendant est un terrain de tous les possibles et qui ne peut qu’espérer trouver un public …

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Publiquer – Photomaton « Change ta casquette » – Semaine de L’innovation 2015

 

Un espace intime, dans lequel les jeunes sont invités à se mettre en scène. Quatre petites histoires très synthétiques tirées de quatre œuvres littéraires françaises. Des accessoires dessinés leurs sont fournis pour se mettre dans la peau du personnage qu’ils imaginent suite à l’histoire qui leur est présentée.

Contact avec les lycéens. 4 histoires : Mme Bovary, La peau de Chagrin, L’allégorie de la caverne, Candide. Tous se prêtent au jeu, certains osent plus utiliser les outils que d’autres, mais on constate que cet esprit léger leur plaît, ils s’intéressent au personnage et prennent plaisir à devenir leur propre héros. (si vous voulez votre photo, contactez moi par mail: marquet.charlene@gmail.com)

Le format Photomaton me sert le lendemain à la fois à découvrir leur manière d’imager leurs pensées sur ces histoires, mais aussi d’échanger par la suite sur cette expérience, et à prendre connaissance de leurs habitudes de lecture, et ce qui les attire.

 

« J’aime l’histoire et la littérature mais je lis pas moi mais j’aime bien voir juste des petites phrases! »

« C’est du lourd, Candide, c’est trop ma vie, attends je vais te faire un rap dessus »

« Si la 4eme de couv m’attire et que les 4 premières pages sont cool, là c’est bon je le continue »

« C’est bien les livres classiques! mais cherche pas, si dès le début le perso principal t’as envie de le bitch slapper, c’est même pas la peine j’ai pas envie de le continuer »

édition de compte rendu à venir… 

Comment ré-apprendre à écrire autrement? (teaser)

 

Pensez à mettre la qualité vidéo au maximum !

Après un exercice de cadavre exquis dessiné autour de mon projet, Alexandre Le Guilcher a réalisé une synthèse écrite de ce qui lui était proposé visuellement . Voici son utopie pour mon projet :

Une étape cruciale de la scolarité est l’orientation. Nous sommes tous passés par la question du « Que vais­-je faire plus tard ? », en suivant, souvent, les conseils de nos anciens ou le parcours de nos parents. Certains diront aussi qu’il y a les conseillers d’orientation pour guider nos bambins, mais c’est très, même trop souvent, sans résultats. Est-ce trop tôt ou encore trop flou, pour ces collégiens en 3ème, de prendre une décision qui organisera leur avenir ? Une jeune designer a décidé pour son diplôme au DSAA In Situ Lab, de requestionner tout ce parcours en travaillant sur l’environnement des élèves : la famille, l’école, la conseillère d’orientation mais aussi les professionnels.
Céline VANDERKELEN propose un kit pédagogique dont un site internet permettant aux parents et enfants de s’y retrouver dans les formations mais aussi dans leurs plus grandes craintes : les débouchés et l’insertion professionnelle. Le site « Fais ta vie » propose à travers des fiches de formations et de métiers de guider sur la voie que peut emprunter les jeunes­ ados pour accéder à une formation ou un métier qui leur plaît, mais, aussi de recenser les professionnels de cette formation ou du métier, dans leur région pour rentrer en contact avec eux. C’est le concept centre du projet. On retrouve aussi des outils de contact pour la conseillère d’orientation, en remplaçant les bêtes questionnaires pour savoir s’il on préfère travailler dans un bureau ou en extérieur. Additionné au site, l’objet « Hack­cé » permet à la conseillère et au collégien, de proposer des idées de métiers. Il prend la forme d’un jeu en bois avec avec des thématiques, comme manger, apprendre, aider, qui, après assemblage de ces fonctions, créer un code graphique permettant de se référer au site.
Elle propose aussi de mettre en place des ateliers où les collégiens peuvent expérimenter différents domaines, passant de la cuisine, à la chimie et au bricolage, l’élève prend possession du matériel à disposition et créer lui même ses expériences . Cela & pour but de pousser sa curiosité et de faire comprendre que c’est à lui de décider de la suite et surtout de voir où il a le plus d’affinités. D’autres ateliers sont fait avec des professionnels, pour parler de leur métier et répondre aux questionnements des élèves.
Elle souhaite aussi repenser le format de stage en 3ème qui se fait le plus souvent par obligation, où l’élève trouve quelque chose proche de chez lui et ne l’intéresse pas forcement. On retrouve donc sur le site, des artisans et professionnels qui proposent de venir voir leur lieu de travail et en découvrir plus sur leur vie. Ce projet est déjà en place au collège du parc à Illkirch proche de Strasbourg, et fait déjà ses preuves
Encore plus poussé, elle voudrait mettre en place, une année supplémentaire après la 3ème oui, l’élève sera amené à découvrir les métiers par lui même avec comme aide le site. Cette dernière proposition reste utopique mais peut faire changer notre vision de la scolarité et pourquoi pas changer l’éducation.

Utopie de projet du 28 novembre 2015 :

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Utopie de projet du 04 décembre 2015 réalisé par Céline à partir d’un map-mapping fait à plusieurs mains :

« Hymne à la lettre, hymne à l’écriture manuscrite » tel est intitulée la rétrospective sur le travail de Margot Bonnet mené durant une année entière. Riche en productions, elle s’est assurée de démontrer l’importance de l’écriture au sein de nombreuses couches de la société passant des jeunes enfants aux personnes âgées mais aussi par des entreprises.

Le projet participatif qu’elle a mené avec la Mairie de Trucmuchsheim m’a particulière marquée durant cette rétrospective. En collaborant aussi bien avec les familles du villages, les personnes âgées ou encore les employés municipaux, elle a livré un recueil révélant les petites histoires propre au hameau et ses habitants, mettant alors en exergue ses singularités. Dans un second temps, ces récits poétiques, sensibles ont pris place dans l’espace public, offrant à voir aux simples passants, des tranches de vie permettant une approche nouvelle du village alsacien. Allant encore plus loin elle a édité une série de carte postale, proposant pour l’occasion une nouvelle position à La Poste celle de révéler, sublimer le patrimoine.

Dans la même veine, une série de photos est exposée retraçant les différents espaces urbains qu’elle a hacké afin de laisser la libre opportunité à tout à chacun d’écrire la suite d’une histoire commencée par ses soins. Chaque dispositif mis en place avait une forme différentes prenant tantôt la forme d’un tableau noir à libre disposition tantôt un mur expérimental sur lequel les usagers enfoncent plus ou moins des bâtonnets afin de faire émerger une lettre, un mot.

Lors de la seconde partie de l’exposition, les visiteurs de l’exposition étaient invités à tester sur place les différents outils d’écritures innovants qu’elle a créé au fur et à mesure. Démocratisant les positions d’écriture des calligraphes, elle souhaite que les usagers impliquent entièrement leur corps dans l’exercice de l’écriture qui devient rapidement, pour certains, un moment de lâché prise jusqu’alors jamais assumé, et pour d’autres un moment de concentration intense. Choisissant entre le ballon, le pinceau démesurément grand ou un crayon ridiculement petit, la fresque au sol se remplie au fil des interventions laissant les individus la possibilité de s’exprimer librement, de montrer sa personnalité. Elle démontre par cet atelier l’importance de trouver son propre outil d’écriture, celui qui nous ressemble. Elle a pour l’occasion imaginé des outils hybrides, montables/démontables, interchangeables, afin de construire soi-même son stylo fétiche. Montrés dans un mini cabinet de curiosité, elle souhaite que ces objets de tailles et de formes différentes soit à disposition des écoles élémentaires. En effet, elle propose des protocoles d’écriture à effectuer aussi bien chez soi qu’au moment de l’apprentissage de l’écriture. Cette rétrospective atteint son but, celui de raviver un sentiment jusqu’alors oublié, celui du plaisir d’écrire.

Merci Céline pour cette traduction d’un dessin, qui ressemble plus à un labyrinthe graphique ! Ou comment grâce  à toi, j’ai plein de nouvelles idées !

 

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Ce jeudi, nous mettons nos contacts, nos plannings et nos idées de projet en commun. Nous créons ensemble plusieurs outils afin de mutualisation nos ressources : un carnet d’adresse, un carnet de projet rassemblant et datant toutes nos actions sur le terrain passées et futures (entretien, observation, prototypage…) ainsi qu’une cartographie recensant nos terrains d’action actuels et souhaités.

Production d’une première cartographie des différents acteurs (partenaires, collaborateurs…) et des différents lieux attenant au projet. Une notion de temporalité doit être encore mise en avant, à savoir : quelles personnes doivent être contactées, quand doivent-elles l’être ; est-ce une rencontre unique ou vont-elles accompagner le projet tout du long. La notion de hiérarchie est aussi importante dans ce cas pour identifier les individus plus actifs, plus importants. Cette première production sera augmentée par d’autres cartographies notifiant par exemple des ancrages précis, réels dans l’espace ou les liens relationnels pour une occasion précise tels des ateliers ou des tables rondes.

Deuxième journée sur le terrain de la cantine pour faire dessiner autour des métiers et discuter orientation avec les collégiens et les lycéens. Mais peu d’influence ce midi à la cantine, l’intendante m’explique que c’est vendredi, veille de week-end et beaucoup d’emplois du temps se finissent à midi ou treize heure. Du coup, peu d’élèves mangent à la cantine… Pas de chance !
J’ai réussi tout de même à faire de belles rencontres et à assister à l’émergence de beaux talents de dessinateurs ! Avec, tout de même, un coup de coeur pour le rudologue-super-sonique-en-slip-rose, qui ne s’est malheureusement pas enregistré…

Postée à la cantine du lycée Le Corbusier à Illkirch-Graffenstaden, j’aborde et occupe les élèves qui attendent dans la longue file d’attente pour aller manger. Je leur propose de tirer au sort une carte métier et de m’en faire le portrait robot.  Métiers courants/stéréotypés ou métiers au noms obscurs demandant de l’imagination, tous sont prétextes à l’ouverture au dialogue sur la thématique de l’orientation, la recherche d’informations liées aux professions…

De 11h30 à 13h 30. Créneau horaire de deux petites heures. Deux heures intenses de passages, de brouhaha. Deux heures productives, créatives. Entre lycéens en filières générales, apprentis en filières professionnelles, personnes en reconversion et collégiens de cinquième, les récits d’expériences d’orientation étaient aussi variés qu’enrichissants.

L’outil Mix-Met est efficace pour discuter autour des parcours de chacun. Ils se confient facilement tout en confrontant leur vision du métier dont ils sont en train de réaliser le portrait robot. Les cartes professions courantes (type dentiste, avocat…) leur permettent de raconter plus longuement leur orientation personnelle, les cartes plus ardues leur permettent de découvrir des métiers jusqu’alors inconnus et leur faire prendre conscience de l’éventail des possibles, mais aussi de les faire se questionner sur le lieu où ils se renseigneraient pour découvrir ce métier.

Rendez-vous demain, même heure, même endroit pour une nouvelle session. Je tenterai aussi de m’immiscer entre les conversations de la pause de 10h pour capter les parcours des non-demi-pensionnaires !

Louis : Spectacle vivant / graphisme vivant

« Le programme de spectacle vivant, dans la forme qui semble avoir été adoptée par la majorité des institutions culturelles, est-il adapté à une politique de médiation culturelle ? »
Pour ma part, je vais me servir de ces deux jours pour, à travers différentes expériences en public, questionner le rapport de chacun à l’univers du spectacle vivant et mesurer l’influence qu’ont les supports de communication dans le choix des lieux de spectacles et des événements. C’est parti pour une journée de pêche, en espérant que ça morde !

 

Expérience 1 //Choisir un spectacle
Où : Place Kleber
Quand : Jeudi matin
Qui : Le public le plus large possible.
Outils : Différents jeux de cartes présentant des images et/ou du texte. Contenus extraits des programmes culturels de la ville de Strasbourg. Un jeu avec photos et texte court + que des photos de spectacle (TJP)+ un jeu avec que des illustrations/photomontage (TAPS) + que du texte (Le Maillon)
Déroulement :
— Phase de contact « Bonjour j’ai du mal à choisir un spectacle parmi le programme du Théatre X, pouvez vous prendre 5 minutes pour le consulter avec moi et m’aider à faire mon choix ? »
— Présentation du programme
— Récolte des réactions, accompagnement dans le choix.
Objectifs : 
Observer les différentes attitudes face à des programmes inhabituels, voire loufoques. Comment représenter le spectacle sur un support imprimé. Quel impact ont l’image et le texte dans nos choix. Faut-il susciter le fantasme ou réussir à donner une idée précise de ce qu’est le spectacle.
Compte rendu :

Expérience 2 //Varier les supports
Où : Place Kleber
Quand : Jeudi après-midi
Qui : Le public le plus large possible.
Outils : Un même programme avec la même identité, mais dans des formes différentes. Un journal, un programme A5, un poster, une pochette surprise, un format de poche. 10 exemplaires min. par format. Je les distribue aux personnes assises sur la place.
Déroulement :
— Phase de contact « Bonjour le programme du théâtre X vient de sortir, servez-vous et choisissez votre format ! »
— Récolte des réactions, accompagnement dans le choix.
Objectifs : 
Voire si le public est naturellement attiré par le format classique. Tester des nouvelles formes de format, voir comment elles sont reçues.

Compte rendu :
Expérience 3 //Récolte de matière première
Où : Espace Klaus Grüber + Théâtre du Maillon
Quand : Jeudi 20 h + Jeudi 20 h 30
Qui : Des personnes qui vont voir un spectacle
Outils : Des stylos et des papiers à distribuer. Différents protocoles : écrire une réplique qui vous émeut, une réplique qui vous fait rire, un dessin si vous vous ennuyez, un bonhomme qui sourit quand vous riez, le dernier mot que vous entendez pendant que le noir se fait, échelle de la douleur dans mes mains après avoir applaudi, un œil quand vous pensez que le comédien s’est adressé directement à vous.
Déroulement :
— Phase de contact « Bonsoir, je ne peux malheureusement pas assister à la représentation de ce soir, mais pourriez-vous participer à me la raconter ? »
— Proposition d’un protocole
— Être présent à la sortie, repérable, pour récupérer les petits papiers.
Objectifs : 
Récolter différentes formes de témoignages pendant un spectacle. Proposer une façon plus « éveillée » d’être spectateur. Voir si cela crée du dialogue.
Compte rendu :
Expérience 4 //Raconter un spectacle
Où : Espace Klaus Grüber + Théâtre du Maillon
Quand : Jeudi 21 h 15 + Jeudi 22 h 30
Qui : Des personnes qui sortent d’une salle de spectacle
Outils : Des formats affiche vierges et des papiers à découper, ainsi qu’un catalogue de personnages découpés et formes abstraites. Catalogue typographique. Colle et scotch
Déroulement :
— Phase de contact « Bonsoir, j’ai raté la représentation, je suis hyper triste, vous pourriez me la raconter en me faisant un dessin ? »
— Présentation du matériel
— Photographier les propositions
Objectifs : 
Voir comment les gens racontent et représentent une pièce de théâtre. Comprendre ce qui les a amenés à venir voir cette pièce-là et le rôle du programme dans ce choix. Comparer leurs attentes et leur sentiment suite à la représentation.
Compte rendu :