Disposées dans la médiathèque, les formes se dissocient et s’associent. L’anamorphose prend forme, intrigue, attire. Quelques curieux s’adonnent à l’expérience. Ils écoutent la musique qu’on leur propose puis vont s’asseoir sur le fauteuil placé volontairement face à ces formes dissociées. La magie de l’anamorphose fait alors son chemin. Les usagers peuvent ainsi lire la référence du disque qui contient le titre qu’ils viennent d’écouter. Ils n’ont plus qu’à le trouver et l’écouter dans le rayon multimédia.

Nous expliquons ensuite que c’est un projet destiné à se répartir dans différents endroits de la ville. L’accueil est plutôt réceptif pour le côté ludique plaisant.

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L’application “Meumeumer” propose de retrouver la musique dont vous avez oublié le nom parmi les collections de la médiathèque.

Différentes réactions sont observées chez l’utilisateur. Ils sont enthousiastes à l’idée de pouvoir retrouver un titre au meumeumage de son air mais sur le système de l’application les avis divergent.

Certains se disent trop flemmard pour aller jusqu’au bout, référence en main, et découvrir quels album et artiste se cachent derrière cette côte en se rendant directement à la médiathèque pour obtenir la réponse. Ils préfèrent abandonner et espérer retrouver le titre ultérieurement.

D’autres pensent que l’application serait une bonne idée dans l’enceinte même de la médiathèque. Mais reste toujours présent le problème de l’intimité lors du meumeumage en lui même. Certains utilisateurs ne se voient pas le faire aux alentours d’un public qui pourrait entendre leurs vocalises.

Les habitués de la médiathèque apprécient davantage cette idée que ceux qui ne la fréquentent pas et ne changeraient pas leurs habitudes grâce à cette application.

La médiathèque André Malraux propose de nombreuses collections disposées sur cinq niveaux. Séparées étages par étages, nous devons trouver un moyen, de les mettre en relation par la musique. Et ainsi, permettre aux usagers de découvrir l’ensemble des collections. En effet, les usagers arrivent dans la médiathèque avec une collection précise en tête. Ils ont tous un objectif et ne s’en détourne pas. C’est pourquoi nous souhaitons créer un lien entre les collections par la musique, ce qui emmènerait les usagers à découvrir d’autres collections qu’ils n’auraient pas eu l’idée d’aller voir. Ce dispositif pourrais guider les usagers au sein de la médiathèque, les amenant à arborer des univers qu’ils n’ont pas pour habitude d’aller voir. Ceci permettrait de créer à la fois un lien musical, mais aussi un lien culturel par la découverte des usagers, entre les collections.

Pour que la musique puisse être la passerelle qui guide l’usager dans la médiathèque, nous avons eu plusieurs intuitions. Tout d’abord, nous avons pensé créer une sorte de jeu, inspiré de la chasse au trésor. L’idée serait de disposer dans la médiathèque, des indices que l’usager devrait chercher grâce à des indications. L’ensemble des indices lui révélerait un mot. Il y auras plusieurs possibilité de parcours sur un même thème : la musique. Ce thème deviendrait le lien entre les collections. On peut aussi au moyen d’un flash code par exemple, faire découvrir une oeuvre musicale en rapport avec un instrument particulier mis en avant par le parcours.  Cette intuition nous a également amené à vouloir créer une expérience avec les usagers. Ainsi les lecteurs ont pu tester un parcours composé d’indices leur faisant découvrir un instrument . Ceci a permis de voir si les usagers se déplacer dans la médiathèque et de voir si le parcours était réalisable, malgré les buts très précis de chaque usagers.

Après avoir testé notre prototype de parcours, nous avons eu plusieurs retour. Tout d’abord les usagers n’avaient pas forcément le temps. Pour ceux qui essayaient le dispositif, le fait de se balader permettaient de parcourir des étages qu’ils n’avaient pas l’habitude de visiter. Et le côtés ludique de la recherche d’indices permettait aux lecteurs de se prendre au jeu assez facilement.

La phase d’enquête bat son plein. C’est le moment de donner un sens à l’appellation « in situ lab ». Armés de nos questionnaires et de nos divertissements expérimentaux inspirés des jeux de société de notre enfance, nous abordons des usagers de la médiathèque Malraux. Outre le fait qu’ils nous prennent pour des fous, ils se prêtent au jeu. À la question « Quelles expériences d’écoutes de la musique dans le service musique & cinéma ? », notre premier cheminement d’investigations s’oriente vers le lieu en lui-même. En effet, l’expérience sonore commence par une appréhension de l’environnement. Dès lors, où écouteriez-vous de la musique rythmée ? Quel serait le lieu pour visionner un film ? C’est à ce moment que l’on se rend compte que l’écoute au sein de la médiathèque amène à une question sociale car seuls les gens recherchant la présence humaine se complaisent dans ce type d’expérience sonore.

Une fois les résultats de cette première enquête définis, nous nous concentrons sur l’expérience sonore comme façon de « déguster » l’écoute. Nous avons dès lors voulu tester la double action de l’usager ayant à la fois l’esprit occupé par une écoute musicale et ayant à la fois la liberté de prendre possession d’un espace défini. Honnêtement, c’est assez angoissant dans les débuts d’aborder les passants en leur donnant une consigne relativement abstraite. On a peur de déranger, d’être mal venu… Mais le design social c’est finalement arrêter d’être individualiste autant dans sa façon de penser que de travailler. Parfois intrigués, ou parfois excités, les usagers au rythme d’une gamme de sonorités radicalement différentes on réagit de façon unique à chaque fois. Certains se sont orientés vers la création d’œuvres d’art par le dessin, la sculpture, tandis que d’autres ont graduellement modifié leur posture d’assise, ou ont réagit au rythme sonore des musiques en pianotant ou détournant la pâte-à-modeler comme balle anti-stress. Surpris de cette utilisation alternative de ce matériaux, nous nous questionnons sur la relation entre le relief musical et le relief palpable et concret de la réalité. Incorporer une double activité à l’expérience sonore permet-il une autre consommation de la musique ? Une meilleur interactivité ? La tête pleine de questions, nous continuons d’explorer toute l’entité qu’incarne « l’expérience d’écoute »… Est-il possible d’écouter la musique autrement que par le casque ? Peut-on amener l’écoute collective au sein d’une médiathèque ?

Suite au prochain épisode…

 

Et si on pouvait écouter de la musique au volume sonore de notre choix dans l’espace public ?

L’idée ? Les Point(s) d’écoute, sans son, vous invite à venir plugger votre télephone ou votre MP3 sur une petite enceinte et en déterminer vous même le volume au sein de l’espace public. Comment ? Ces petites enceintes signalisées sont dissimulées sur différentes infrastructures de la ville. Soyez observateurs : réverbères et assises en tout genres pourraient en être affublés…

 

L’idée ? Tester et relever les réactions des passants face à quelqu’un qui écoute sa musique à un volume sonore audible dans l’espace public sans forcément se préoccuper des autres. Comment ? Déambuler fièrement sur notre vélo NTM équipé d’une enceinte en diffusant divers styles de musiques.

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Qui sommes-nous |
A mi chemin entre le mythique Claude François et le Cloud, plateforme de partage, nous sommes les CLAUD. Le collectif est constitué de trois designer ; Cécile Dandreis, mention graphisme, Philippe Zappadu, mention produit et Camille Robinet, mention espace.
La problématique sur laquelle nous devons travailler est : comment permettre le partage des cultures sonores entre les institutions de la Presqu’île, pour les usagers?

Notre identité graphique |
L’identité graphique du collectif c’est avant tout un triangle, c’est-à-dire 3 angles pour 3 personnes aux spécialités différentes. De plus, la multitude de triangles représente nos multiples facettes, notre pluridisciplinarité. On peut aussi y distinguer un nuage, rappelant le cloud, en lien avec notre thématique du partage et de la diffusion.

Sons de cloches, c’est quoi ?

Trois sons de cloches, émettant chacun une tonalité et désireux de constituer un projet harmonieux. Le collectif Sons de cloches composé de Cécilia Haenjens, étudiante en design graphique, Édouard Sibioude, étudiant en design d’espace et Clémence Ollier, étudiante en design produit a été missionné pour répondre à une problématique sonore autour de la Médiathèque André Malraux: Comment écouter de la musique dans l’espace public ? Notre objectif ? Trouver des outils pertinents qui puissent être mis à disposition des usagers, le tout, dans un délai restreint. Fraîchement rencontrés, nous sommes ravis d’expérimenter cette première collaboration et nous n’avons qu’une hâte, passer à l’acte !

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Identité graphique – les Co/lecteurs

Le sujet Perspectives Sonores propose dans ses différents projets d’exploiter tout d’abord le son dans sa globalité. Chaque groupe se voit poser une question singulière afin de développer différents regards.
Notre thème : « Comment permettre aux habitants de participer à la vie de la collection ? », tend donc à traiter du son. Cependant, nous devons comme l’exprime l’interrogation, s’intéresser à la notion de collection, la définir, et la mettre en valeur. Après une première approche nous avons compris la question comme un désir de faire participer une population qui n’a pas toujours les clés pour intervenir dans la vie de la collection. Lire la suite…

TRICOUSTIQUE – PREMIER CONTACT AVEC LES USAGERS DE LA MEDIATHEQUE

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Il est enfin temps de tester notre atelier sur les usagers de la médiathèque… Vont-ils être réceptifs ? Notre jeu et notre discours vont-ils être suffisamment clairs ?

[…]

 

Les usagers intrigués se sont volontiers prêté au jeu, apportant des réponses variées et inattendues.

Il a été très intéressant de voir les différents rapports qu’entretiennent les gens avec les espaces publics et privés.

Pour certains, le fait d’écouter de la musique sur soundsystem chez soi, fenêtre ouverte, le voisinage subissant cette écoute, reste malgré tout une écoute pleinement privée de la musique. Alors que pour d’autres le fait d’écouter la radio en voiture fenêtre ouverte, place cette écoute de la musique dans le domaine du public.

Nous avons pu remarquer que certains s’attachent plus au lieu qu’au moyen d’écoute et inversement, et donc recueillir un panel de réponses et de situations larges  nous aiguillant et faisant émerger des idées pour la suite de notre projet…