Nous avons réalisé deux enquêtes auprès usagers, le premier questionnaire portait plutôt sur les habitudes des gens tandis que le second questionnaire s’intéressé aux perceptions que les gens avaient des sons que nous leurs faisions écouter.

Questionnaire 1:

Pour ce premier questionnaire nous sommes allées à la rencontre des passants et usagers de la presqu’île André Malraux. Nous les avons questionné sur leurs habitudes et la fréquence de leur venue sur la presqu’île. Ensuite, nous leurs avons posé des questions un peu plus axées sur la médiathèque, afin de nous renseigner sur leurs préférences, leurs goûts mais également s’ils se rendent ou pas à la médiathèque. Une personne interrogée nous a fait part de son envie de se fixer l’objectif d’aller à la médiathèque au moins une fois par mois pour y emprunter des livres et aussi des CD et DVD. L’écoute des sons de manière individuelle et aléatoire nous a confirmé dans notre choix de créer des playlists à thématiques différentes.

 

Questionnaire 2:

Pour le second questionnaire, nous avons mis à profit les sons que nous avons nous même collectés sur la presqu’île. Nous avons proposé une écoute de nos sons aux passants. Au terme de cette écoute nous leurs avons demandé d’essayer de situer sur la presqu’île le son qu’ils venaient d’entendre. Puis, ils devaient assigner une couleur, un motif, une émotion et un matériau au son qu’ils venaient d’entendre.

 

Conclusion:

Nous avons remarqué qu’un grand nombre des personnes interrogés sur la presqu’île s’y rendent pour se distraire ou pour rejoindre des amis. Mais ils sont aussi attirés par le cadre naturel qu’offre le lieu, c’est un espace qui leur semble plus vivable et non plus vivant, une “ville dans la ville”. Nous avons été confronté à un certains nombre de personnes qui ne connaissaient pas la médiathèque ou qui avaient cessé de fréquenter la médiathèque (entrée dans la vie active, scolarité trop prenante,…) ou tout simplement par manque de temps.

De nombreuses personnes n’avaient pas non plus connaissance de l’existence d’un étage consacré aux médias numérique. Suite à l’écoute, une majorité de personnes était déboussolée ou tout simplement surprise, ils avaient l’impression qu’on leur avait soumis l’écoute d’un son créé de toute pièce alors qu’il s’agissait en réalité de sons pris sur les différents lieux de la presqu’île. Des sons auxquels ils sont confrontés au quotidien. Une partie des sons urbains était souvent associée à l’angoisse, à l’interrogation. En revanche, lorsque nous proposions l’écoute de sons plus doux, comme les sons ambiant du fleuve, le chant d’oiseaux, etc… Les gens étaient comme apaisés, détendus, c’est sons venaient même quelques fois susciter des envies de voyages ou d’aventures.
Ces différentes impressions nous ont orientées vers la création de playlists autour de différentes thématiques et atmosphères sonores. Ces questionnaires nous ont aussi permis de nous diriger vers la notion d’objectif culturel, à la manière d’un objectif sportif.

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Après une série d’enquêtes auprès du public de la Presqu’île Malraux, deux directions de projet prennent le dessus.

La première concerne une balade sonore dans la ville de Strasbourg à travers laquelle tu pourras découvrir des sons de la médiathèque, liés aux quartiers. Des anamorphoses te permettront d’identifier le son écouté grâce à la référence. Cette balade sonore prend la forme d’évènements ponctuels animés par les bibliothécaires de la médiathèque.

La seconde intention de projet porte sur un totem de meumeumage placé au rez-de-chaussée de la médiathèque. Il s’agit de retrouver des titres de musique que tu as en tête mais dont tu as oublié le nom. La référence donnée te permettra d’aller chercher le disque au rayon multimédia de la médiathèque Malraux. De plus, tu pourras entendre les meumeumages de tes voisins au travers d’une playlist qui pourra te donner des idées d’autres musiques à écouter.

Ces deux projets s’adressent respectivement aux publics externes et internes de la médiathèque, dans un souci d’amener les collections à l’extérieur de son lieu de prédilection, et de toucher un public plus large en son sein.

Installé sur le parvis de la médiathèque Malraux, nous avons installé une piste de danse. Nous proposions de venir danser un peu sur des titres de la médiathèque afin de permettre aux gens de pouvoir se défouler à la sortie du travail, entre deux bouquins ou même deux révisions…

L’atelier reste un échec, quelques curieux timides qui ne s’approchent pas mais se dandinent au loin. L’invitation à venir danser ne prend pas et le défouloir musical reste vide.

 

Disposées dans la médiathèque, les formes se dissocient et s’associent. L’anamorphose prend forme, intrigue, attire. Quelques curieux s’adonnent à l’expérience. Ils écoutent la musique qu’on leur propose puis vont s’asseoir sur le fauteuil placé volontairement face à ces formes dissociées. La magie de l’anamorphose fait alors son chemin. Les usagers peuvent ainsi lire la référence du disque qui contient le titre qu’ils viennent d’écouter. Ils n’ont plus qu’à le trouver et l’écouter dans le rayon multimédia.

Nous expliquons ensuite que c’est un projet destiné à se répartir dans différents endroits de la ville. L’accueil est plutôt réceptif pour le côté ludique plaisant.

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L’application “Meumeumer” propose de retrouver la musique dont vous avez oublié le nom parmi les collections de la médiathèque.

Différentes réactions sont observées chez l’utilisateur. Ils sont enthousiastes à l’idée de pouvoir retrouver un titre au meumeumage de son air mais sur le système de l’application les avis divergent.

Certains se disent trop flemmard pour aller jusqu’au bout, référence en main, et découvrir quels album et artiste se cachent derrière cette côte en se rendant directement à la médiathèque pour obtenir la réponse. Ils préfèrent abandonner et espérer retrouver le titre ultérieurement.

D’autres pensent que l’application serait une bonne idée dans l’enceinte même de la médiathèque. Mais reste toujours présent le problème de l’intimité lors du meumeumage en lui même. Certains utilisateurs ne se voient pas le faire aux alentours d’un public qui pourrait entendre leurs vocalises.

Les habitués de la médiathèque apprécient davantage cette idée que ceux qui ne la fréquentent pas et ne changeraient pas leurs habitudes grâce à cette application.

SO(M)N.AM.BULE // PREMIÈRES INTENTIONS

SO(M)N.AM.BULE // PREMIÈRES INTENTIONS