Portraits pour une ville numérique

Une série d’articles entamés en collaboration avec Strabic

Le caméléon philanthrope

Sander Veenhof petit

Sander Veenhof, né en 1973 en Hollande, est à la fois artiste/technicien/chercheur/expérimentateur. Il est un passionné d’expériences participatives, collaboratives mêlant technologies numériques et s’adapte selon les contextes spatiaux pour proposer ses projets. Nous l’avons connu avec son application Dance A.R. découverte sur le web. Le monde danse grace à elle, c’est intrigant. Nous l’avons donc rencontré sur Skype le lundi 6 octobre 2014.

 

_ Comment vous définissez-vous ?

Se donner une « étiquette » est très compliqué. Ces derniers temps j’esquive le profil d’artiste et je dis simplement que je suis quelqu’un qui fait de la recherche. En réalité, c’est seulement parce que cela m’évite d’expliquer ce qu’est ou ce que n’est pas l’Art.
J’ai remarqué que parfois, il est préférable de ne pas être un artiste aux yeux des gens quand je réalise un projet. Si je dis que je suis un artiste ils me regardent différemment, donc souvent, je ne dis rien. J’essaye de trouver la bonne casquette en lien avec les choses que je fais, donc je change souvent. En soi, c’est une réelle liberté que de le pouvoir, et je trouve ça sympa de pouvoir changer de profil dès que j’en ai besoin !

 

 

DANCE A.R. est une application ayant recours à la réalité augmentée pour faire danser ses utilisateurs et ainsi créer un flashmob global. Cette chorégraphie est réalisée en temps réel par plusieurs personnes à travers le monde, grace à leur smartphone pour coordonner leurs mouvements.
Sur l’écran du téléphone, un cube s’affiche et s’intègre dans l’environnement pour indiquer à son utilisateur les gestes à suivre. Les coordonnées géographiques de chaque danseur apparaissent sur l’application et le site www.sndrv.nl/dance. La carte du monde nous montre alors l’empleur de cette expérience collective.

1_ Comment cette idée vous est-elle venue à l’esprit ?

Tout ça a commencé grâce à deux choses :
Cela fait maintenant un moment que je joue avec la réalité augmentée, et j’ai remarqué que les gens dansaient presque, en se tordant pour essayer de trouver ce que j’étais en train de créer. Ils regardaient sur la gauche, la droite, et paraissaient toujours confus de ce qu’ils voyaient. Tout ceci pouvait être structuré comme une danse.
Il y a aussi le fait que j’aime synchroniser les mouvements. Ce sont ces choses que j’apprécie faire, des petites choses mais qui peuvent atteindre le monde entier. Tu peux rejoindre les autres à tout moment, et visualiser l’endroit où ils se trouvent. C’est un élément assez important dans l’éventail des possibilités qu’on nous offre aujourd’hui. Tu peux faire quelque chose et inviter le monde entier à participer.

2_ Avez-vous pensé à créer une suite à cette application ?

Non. Le truc c’est qu’il y a différents facteurs de succès : Pour moi, ce qu’il y a aujourd’hui est ce que je voulais créer. Et si je commençais par exemple à vouloir organiser les gens, ça ne fonctionnerait pas. C’est mon point de vue. Pour moi, cela dépend du nombre de personnes que je peux atteindre.
Si on garde l’application telle qu’elle est, et qu’on n’y intègre pas l’action de filmer, c’est l’application qui fait tout le travail, et à des milliers d’endroits en simultané. Donc je n’ai pas pris la décision de filmer et de faire rencontrer les participants car c’est beaucoup d’organisation. Alors n’importe qui peut télécharger cette petite application et elle fonctionne automatiquement pendant des années. Donc parfois, je ne mets pas beaucoup d’efforts délibérément dans ce genre de choses car finalement ce sont des choses qui me ralentissent énormément dans mon temps de production.

3_ Comment considérez-vous alors cette application ?

C’est un jeu, parce que c’est une expérience. C’est bien plus que de voir un cube sur ton portable, c’est important de le comprendre. C’est un art conceptuel, c’est comme ainsi dire avoir un bout de papier avec quelques mots qui y sont inscrits. Le reste, c’est l’imagination de l’utilisateur qui le construit. Pour moi, la réalité augmentée qui a du succès est basée sur cela. Il y a beaucoup de productions artistiques en réalité augmentée qui ne fonctionnent pas à mes yeux car elles proposent simplement aux utilisateurs d’apparaître ailleurs visuellement. Il doit y avoir plus de sens que de simplement créer des visuels à intégrer dans un environnement.

4_ Suivez-vous l’évolution de DANCE A.R. ?

Quand je vais sur le site web, je vois qu’elle est toujours utilisée.
Mon idéal, je pense, serait de créer des systèmes qui en quelques sortes continueraient d’exister même quand on est absent. Et cela fait partie des choses que les technologies permettent de faire aujourd’hui : nous n’avons pas besoin d’être constamment actifs à des centaines d’endroits au même moment.

5_ Cette application est en téléchargement gratuit : avez-vous déjà pensé à la commercialiser ?

Comme je disais, je suis un laboratoire de recherches. J’aime rechercher, j’aime expérimenter et ensuite j’apprécie passer à autre chose et avancer. Pour moi, tout ça ne deviendra jamais quelque chose de commercial.
Récemment il y a quelqu’un, un néérlandais, qui a volé le concept mais qui a supprimé la partie « réalité augmentée ». Il l’a lancé comme application payante. Ça a très bien marché. Mais je dois accepter ce fait. Si je voulais éviter ceci, je devrais y mettre énormément d’énergie et de temps pour la promotion, pour le marketing. Je n’ai pas le temps pour toutes ces choses-là. Je veux juste avancer et faire plein d’autres choses, donc finalement je pense que ça me va. Si d’autres se sentent inspirés par cette application afin d’en créer des nouvelles ou des nouvelles danses, alors ils doivent le faire, car je peux déjà imaginer le résultat. Ça pourrait être très bien d’inventer une nouvelle danse toutes les semaines, provenant d’un pays différent, mais je n’ai pas le temps pour ça.

6_ Vous créez surtout pour contrer l’individualisme. Est-ce que la Réalité Augmentée est alors pour vous la première solution pour rassembler les êtres humains ?

Oui, je pense que ce qui est intéressant avec la réalité augmentée c’est qu’on ne regarde pas l’écran mais à travers l’écran et c’est ça qui est très important. J’aime le genre de réalité augmentée qui interagit avec l’endroit spécifique où la personne se trouve à un moment bien précis. Un endroit où il y a peut être quelque chose d’intéressant mais aussi des gens donc j’aime combiner tous ces éléments : une situation virtuelle, avec un espace physique où se trouvent des êtres humains. Donc cette connexion est toujours importante et la réalité augmentée est un très bon moyen pour la faire exister pour vraiment se connecter à son environnement plutôt que de simplement proposer une simple application de localisation.

7_ Comment imaginez-vous le futur avec le développement exponentiel des technologies numériques ?

Je vois beaucoup de potentiel dans les outils que nous avons maintenant. Si on regarde le monde tel qu’il est maintenant, il est bien plus créatif qu’avant. Il peut être un environnement « Do It Yourself ». Beaucoup plus de gens pourraient être en train de créer. On pourrait tous être créatifs et s’exprimer d’une manière très visible. Au lieu de prendre des photos et les mettre sur le web, on pourrait en fait les mettre où on VEUT les mettre.
Donc par exemple un artiste sculpteur qui fait de l’art sculptural virtuel, pourrait faire exister son art en l’exposant sur des places publiques.
Ça serait bien plus sympa que tout le monde puisse faire ces choses interactives au lieu de ne les voir exister que via de grandes entreprises multinationales. J’aimerais que les gens soient poussés voire provoqués pour être créatifs donc c’est pourquoi je crée des outils qui invitent et stimulent la créativité de tous.

Rencontre Skype : Sander Veenhof, artiste & Barbara BELLIER et Chloé DUPUY,
(Traduction de l’anglais)

 

«NATUR» 2.0

Anders Højmose est diplomé de “The Royal Danish Academy of Fine Arts, school of design” où il s’est concentré sur le design interactif. Il croit vraiment en l’investissement des usagers dans un processus créatif . Pour lui, cette ouverture d’esprit dans le prototypage et le développement de concepts est la meilleure façon d’apporter des solutions dans le design. Le projet “Beyond Mobile” exploite entièrement les objets connectés qui nous entourent.

Nous avons remarquer que lorsque vous définissez votre travail vous insistez sur la notion d’interactivité et de design collaboratif…
C’était votre option à l’école de design ? Pourquoi avez-vous choisi cette spécialité ? 

Oh c’est une bonne question, je pense que mon côté geek à pris le dessus.
La première année, on travaille beaucoup avec le dessin, mais on m’a dit arrête de penser à la technologie, réfléchis à des concepts les autres établiront la technologie pour toi. Et j’ai réalisé que la question primordiale était plutôt «pourquoi tu veux faire ça ?»
J’ai réalisé qu’en combinant le design et la technologie, on peut faire des objets qui peuvent entraîner des conversations, des interactions, par exemple autour de la question environnementale…

Les nouvelles technologies vous semblent-elles un moyen plus efficace ? La technologie en elle-même est un bon moyen pour déclencher une réaction sociale. C’est votre définition du numérique ?

Ma définition du numérique… Le numérique c’est pas seulement un écran, une application c’est beaucoup plus vaste. Vous me comprenez ? Je pense que la plupart du temps, les gens voient le numérique à travers un écran, comme leur portable.
Le numérique, c’est quelque chose que vous mettez derrière un ordinateur, mais… je pense que le numérique est partout… Les objets connectés… C’est le pouvoir d’ubiquité…
Quand j’ai fait le projet, j’ai pensé que ça pourrait être cool de voir comment on pouvait le connecter avec la nature. La plupart du temps les gens séparent ces deux sujets. Les gens disent «quand on est dans la nature, on ne doit pas avoir besoin du numérique.» Mais, je pense que le numérique peut être une part de cette nature… Peut-être même la rendre plus amusante, intéressante, accessible.

Vous sentez-vous particulièrement concerné par les problèmes environnementaux ?

Pas vraiment. Enfin comme tout le monde… Ce n’est pas une de mes préoccupations principales. Mais j’aime la nature, être dehors.Je pense que les gens en on marre de ce discours. Je trouve ça beaucoup plus intéressant de voir comment ils se l’approprient et en parlent. Je ne pense pas pouvoir faire la différence avec mon travail, mais plutôt faire prendre conscience aux gens dans quelle situation nous sommes. Je pense que tout le monde devrait prendre en compte ces problèmes.

Pourquoi avez vous choisi de travailler sur la nature pour ce projet ?

Je pense qu’à Copenhague la nature est vraiment quelque chose que les gens voudraient intégrer de plus en plus à leur ville. Les gens y vivent plus longtemps, pas seulement pour leur étude. Les gens veulent plus de parcs plus près de chez eux.
La nature et le numérique sont deux sujets très actuels. Les deux ensemble peuvent créer un lieu expérimental intéressant.
Dans mon projet, je voulais vraiment intégrer la question d’un «éco-système numérique sain» relier à la nature. Dans le but de faire marcher cette technologie dans la société, la relation entre les différents parties doit être saine. Elles doivent se respecter chacune. Ces sujets on à la fois beaucoup de choses en commun et sont très différents.

 

Quel était votre objectif principal avec ce projet ?

Je pense que c’était de faire prendre conscience aux gens de la place de la nature dans la ville, leur faire réaliser qu’ils devraient être reconnaissant de ce que la nature nous offre. On n’est pas obligé d’avoir une forêt, mais juste un petit morceau de nature.

 

Pour ce projet, avez-vous identifié un besoin ou développé votre propre concept ?

Ce projet était plutôt une exploration qui n’aboutissait pas à une démarche commerciale…
C’était plutôt pour voir différents scénarios… nature contre technologie.
Bien sûr, au cour du projet j’ai du aller à la rencontre des gens, les questionner pour comprendre leurs attentes, afin de proposer des solutions. Pour mon prototype en rapport avec les oiseaux, j’ai travaillé avec une société qui analyse la biodiversité dans la ville.
J’ai pensé à ce projet en entendant un son d’oiseau. C’était très intéressant d’étudier cette voie. Je voulais permettre aux gens d’en apprendre plus sur les oiseaux. Une grande part de ce projet a été co-crée avec les personnes qui s’y intéressaient.
Les personnes construisent elle-même leurs règles du jeu, s’organisent, comme par exemple pour «urban garden» qui est une réelle solution pour le gros problème en été, quand les gens partent en vacances. J’ai créé ce projet pour qu’ils puissent échanger sur les réseaux sociaux, et faire en sorte que cela facilite les rencontres physiques.

Vous parlez de Copenhague, mais pensez-vous que vous auriez fait ce projet différemment s’il avait été transposé à une autre culture ?

Nous construisons nous même nos jardins urbains, ce projet peut donc s’appliquer à tous. Je pense qu’il aurait été différent s’il s’agit de jardins participatifs où l’aspect social possède une place importante. On n’y est jamais seul, mais toujours avec d’autres personnes. On pourrait l’appliquer dans les grandes ville mais le but et aussi que les gens se rencontrent.

Can you give us three words to describe these words…

tradition : craft, respect, social
technologie : ubiquity, opportunity, humanity
digital city : seamless, filters
beyond mobile : nature, invisible, social

 

François Quévillon

Voyageur et interprète de la ville numérique, François Quévillon expose son œuvre Dérive. Véritable rendu amélioré de la cité, l’œuvre de l’artiste matérialise des métropoles en rendant visibles des paramètres jusqu’alors uniquement sensibles. Révélatrice des sens, le travail du canadien nous donne à voir l’humidité, ou encore le vent, par la collecte d’informations en temps réel.

La ville évolue au gré des relevés, sensorielle, elle se visite selon les mouvements du spectateur et les informations enregistrées. Composée du réel et rendue possible par le numérique, elle questionne les  frontières entre virtualité et réalité.

Pourquoi avoir choisi la ville comme thématique pour votre œuvre? Et quelle est votre vision de la ville d’aujourd’hui?
J’ai entamé ce projet lors de Géographies variables, un programme d’échange France-Québec initié par Incident.net et La Chambre Blanche qui touchait principalement aux pratiques de l’art web et numérique. Lors de ma résidence à Labomédia à Orléans au printemps 2010, j’ai abordé les notions de géographies variables de manière assez directe en mettant en relation des structures spatiales avec les conditions changeantes des environnements où elles se situent, conditions qui contribuent à déterminer notre expérience du monde et comment nous imaginons des lieux distants. Alors que la réalité de l’espace physique s’hybride avec l’univers numérique, l’installation fait appel aux ressources fluctuantes du réseau pour traduire l’évolution de phénomènes météorologiques et astronomiques affectant différents lieux au moment de l’expérience du public. 

Bien qu’au départ je me sois concentré sur des villes telles qu’Orléans, Montréal et New York, des lieux qui présentent une architecture et un urbanisme qui leurs sont propres, j’ai ensuite intégré une diversité de sites géographiques. Ces espaces urbains côtoient notamment un village fantôme de l’Ouest américain, une petite île brésilienne, une région désertique en Asie et une chaîne de montagnes au Yukon. On retrouve donc une multitude d’espaces où le niveau d’intervention de l’humain varie, qui sont éloignés géographiquement les uns des autres et où les conditions climatiques et environnementales diffèrent. Des informations transmises par des capteurs situés à ces endroits transforment l’apparence de leurs modélisations. Ce n’est pas tant la ville qui m’a intéressé mais l’impact des technologies actuelles sur notre perception et notre représentation du monde, nos expériences de l’espace et du temps.

L’emploi du terme « Dérive » pour nommer votre œuvre, évoque-t-il l’état dans lequel le spectateur parcours cette ville visuelle ou plutôt l’évocation d’une réalité dérivée?
Les deux et encore davantage j’espère. Je me suis arrêté sur ce terme car il très ouvert. Il fait écho à plusieurs éléments de l’œuvre, tant techniques que conceptuels. Des flux de données en partie imprévisibles transforment l’environnement visuel et sonore. La même modélisation 3D se décline de 1001 façons en fonction des conditions environnementales qui lui sont rattachées, et, comme vous l’avez remarqué, les spectateurs influencent le déplacement d’une caméra virtuelle dans cet espace 3D. Entres autres, le vent modifie son orientation comme s’il s’agissait d’une girouette. Ce contrôle limité se rapproche plus fréquemment de la dérive que d’une navigation aisée. Nous pouvons également y voir un clin d’œil à Guy Debord bien qu’il ne s’agisse pas d’une mise en œuvre de la théorie de la dérive.

Quelle est la signification de la représentation de la ville sous forme de particules? Est-ce pour évoquer fugacité des données collectées? Ou une manière de représenter des données intangibles? 

Ce qui m’intéressait particulièrement dans les rendus visuels issus de mes numérisations 3D était qu’ils rappelaient différentes techniques d’imagerie scientifique (radiographie, tomographie, thermographie infrarouge, simulations en physique des particules, etc.) tout en évoquant les caractéristiques propres aux images produites lors du début de l’histoire des procédés photographiques par leur aspect granuleux, fantomatique et parfois imprécis. 

Les nuages de points traduisant l’architecture, les infrastructures et la géographie des endroits présentés sont constitués de millions de coordonnées XYZ fixes qui sont utilisées dans un environnement virtuel ressemblant à un système de particules. Les paramètres d’affichage et de positionnement de ces points ainsi que du maillage qui les relie sont déterminés par les données environnementales. Ainsi, l’heure locale déterminera la dimension des points, la température leur couleur, la nébulosité leur saturation, l’humidité leur netteté, la visibilité se traduit à travers la profondeur de champ, la vitesse et la direction du vent déplacera les points, etc. Par de simples variations de paramètres formels les nuages de points prennent une multitude d’apparences.

Diriez-vous que l’exploitation de données en temps réel permet d’apporter une dimension physique à votre œuvre? 

La dimension interactive de l’œuvre, bien qu’elle soit relativement limitée, engage le corps du spectateur et augmente la dimension physique. Le fait que le public ait une incidence sur l’image et le son vient également soutenir le sentiment qu’il s’agit d’informations captées en direct et non préenregistrées. De cette manière, le spectateur est peut-être davantage conscient qu’il saisit l’œuvre dans un moment transitoire, de son caractère impermanent, et par le fait même des particularités des lieux qui sont présentés.

Vous collecter des données physiques et les transposer de manière à les rendre visibles sur un plan virtuel. Pensez-vous créer une nouvelle dimension à mis chemin entre le réel et le virtuel? 

Je ne sais pas si nous pouvons parler d’une nouvelle dimension mais il s’agit de mettre de l’avant des interconnexions dynamiques entre des espaces physiques et numériques alors que celles-ci se multiplient. Il s’agissait de porter un regard sur ces nouvelles réalités tout en proposant quelque chose d’assez poétique, des espaces visuels et sonores qui se transforment selon le temps qu’il fait et qui passe aux endroits présentés.

 

Easy city, architecture et data processing

Aujourd’hui, nous pouvons voir que l’architecture et la recherche scientifique sont assimilées à une nouvelle architecture. En effet, un grand nombre de méthodes telles que la conception générative et évolutive sont en train de changer la façon de faire des architectes, a façonner l’avenir. Ce nouveau type d ‘architecture est appelé : l ‘architecture computationelle. Quel est l’objectif de cette nouvelle approche? Quelle est la nouvelle posture d’un architecte aujourd’hui?
La collaboration française «EZCT Architecture & Design Research» est un groupe d’architectes-chercheurs créé par Félix Agid, Philippe Morel et Jelle Feringa en 2000. Le travail de cette société s’intéresse sur le mélange des technologies numériques et des processus de fabrication industrielle.
Par conséquent, l’agence utilise un langage mathématique et travaille sur les possibilités offertes par un logiciel informatique. Cette nouvelle approche de création avec différents algorithmes et systèmes génératifs peut montrer d’autres possibilités dans la conception qui pourraient échapper aux créateurs dans leur conception.

Exemple : The computational Chair Design

La conception de cette chaise en bois contreplaqué illustre l’approche de calcul développé par EZCT. Il est basé sur la théorie de l’évolution par Darwin qui dit que les parents transmettent «aveuglément» certaines caractéristiques génétiques à leurs enfants. EZCT traduit ce processus biologique en mathématiques et crée de nombreuses chaises différentes à l’aide de ce processus de conception. La structure de ces chaises sont faites au hasard. « » L’idée est de recombiner les bonnes parties de la structure, par exemple le cas d’une chaise qui avait été choisie précisément parce que son dossier lui a donné un avantage par rapport aux chaises précédentes, le siège de l’autre etc … « ». Ce processus permet de réagir à la multitude de possibilités qui existent dans une conception d’une chaise. Maintenant, on néglige la représentation pour aller à la «mathématisation» d’un objet, une codification d’un espace …

 

La déconnexion d’Iron Man

Bonjour Monsieur Tony Starck, nous remercions d’avoir accepté de nous rencontrer et de répondre à nos questions. Votre dernier communiqué de presse à fait trembler la planète : vous annoncez que vous renoncé au monde technologique. Pourquoi cette soudaine décision ?

Bonjour, en effet c’est une décision que j’ai prise subitement. Parfois j’aime faire des choses insensées comme ça sur un coup de tête, se lancer des défis ça permet de rester …en forme ! Mais ne vous inquiétez pas je ne suis pas revenu à la Préhistoire !!

Je n’en doute pas ! Alors comment est-ce de vivre sans technologie, vous sentez-vous plus comme un cow-boy texan ou plutôt comme un homme de cro-magnon?

Vivre sans technologie, c’est radical, je ne vais pas vous le cacher ca crée comme un manque au début. Puis finalement je m’amuse beaucoup et bien plus simplement. Entre les sauts en parachutes, les courses de Kayak dans les rapides, les grandes randonnées aux milieux d’immenses forets on redécouvre son corps et ses « vraies » capacités.

Vous parlez de manque, ce manque serait-il « Jarvis », votre intelligence artificielle ?

Non pas du tout, Jarvis ne me manque pas sauf pour quelques détails par exemple j’ai dû apprendre à faire mon café tout seul ! (rires) Plus sérieusement, maintenant qu’il n’est plus la pour me sauver la peau lorsque je fais des activités extrêmes, il faut que je me débrouille par moi-même et ce n’est pas plus mal ! La technologie ne dirige plus ma vie, c’est angoissant et enivrant en même temps ; En revanche, ca ne m’a pas rendu plus sage ! (rires)

Et quand est-il de votre cœur nucléaire, ne fonctionne-t-il pas grâce à la technologie ? Ne devriez-vous pas être mort ?

Je suis assez résistant même sans mon armure on dirait (rire). En réalité, Il y avait un risque c’est sûr, on pourrait dire que je suis une fable vivante : mon coeur représente la technologie et … j’arrive à vivre sans !

Puisque vous parler de ne plus utiliser de technologies numériques, même de vivre sans, avez-vous été influencé par les tendances actuelles de déconnexion dite de « digitale détox » ?

Oui et sinon j’aime courir tout nu dans des champs en fleurs, on ne le dit pas assez mais c’est très jouissif ! Je plaisante bien sûr (rires) Plus sérieusement j’ai entendu parler de ce mouvement, ou nos charmants bureaucrates bobo, partent en vacances pour faire du tennis et du yoga. Pour ma part je ne me considère pas adepte de la digitale détox, j’ai voulu lâcher le costume c’est tout, pas devenir un ermite qui mange des fleurs comme dans « Into the Wild » !

Dans ce cas que pensez-vous de ce principe de redécouvrir le monde sans la technologie ?

Je n’ai pas réellement d’avis à donner, je pense simplement qu’une personne qui choisi de se déconnecter peut le faire si elle en ressent le besoin pas si c’est un caprice pour rester « à la mode ». Je sais qu’il existe des hôtels, des châteaux et même des organisations qui organisent des camps, tout un tat de trucs marketing pour se « désintoxiquer », je trouve ca ambigüe. Mais c’est un autre débat !

Votre nouveau comportement est déjà en ligne sous forme de méthodes pour « recharger ses batteries », retrouver des relations humaines plus traditionnelles, refaire du sport ou simplement vivre une expérience.

Oh la, calme, je n’ai jamais dis que je faisais ca pour ressusciter parce que ma vie de héros me prenait trop de temps. J’ai voulu le faire c’est tout!

Bien entendu, mais de nombreuses personne peuvent vous prendre en exemple pour modifier leurs habitudes de vie ou faire un « break », ne croyez-vous pas ?

Tout à fait, les gens font bien ce qu’ils veulent ce n’est pas moi qui vais leur imposer. Qu’ils fassent du yoga, du tennis, de la course à pied, qu’ils se convertissent au bouddhisme ou même qui devienne Dalai Lama, ne me dérange pas tant qu’ils ne choisissent de détruire la planète ! 

(rires) bien sur. J’ai encore une dernière question si vous le voulez bien ? Comment voyez-vous votre vie dans l’avenir ?

De la folie, de la vitesse et de l’ivresse !! Je compte bien m’amuser dans mon chalet dans les alpes Suisses, sans me tracasser de ce qu’il se passe à New York enfin sauf si on vient me chercher de trop près bien sûr!

Et bien Monsieur Starck, je vous remercie de nous avoir accordé de votre temps. (Et pour plus d’informations, de témoignages et de piste méthodologique pour pratiquer la digitale détox voici une série de liens que vous êtes libre de consulter)

http://www.forbes.com/sites/francesbooth/2014/06/13/how-to-do-a-digital-detox/ (informations et méthode)
https://tirl.org/software/digitaldetox/ (application pour Smartphones)
http://detox-digitale.com/il-teste-1-an-detox-digitale/ (témoignage)
http://detox-digitale.com/5-facons-se-deconnecter-en-silence/ (méthode)
http://detox-digitale.com/5-termes-tendance-digital-detox/ (explications)
http://www.ft.com/cms/s/2/fb5c76c8-fa4d-11e2-98e0-00144feabdc0.html#axzz3H4W8d3Yn (informations et organisme)
http://thedigitaldetox.org/ (organisme)
http://detox-digitale.com/ (registre d’informations, de témoignages, d’articles)

 

Matthias Armengaud

Architecte et co-fondateur de l’agence d’architecture AWP (Atelier Windershun Peplum) à Paris, mais aussi professeur à l’école l’architecture de Versailles et intervenant dans plusieurs écoles d’Europe, Matthias Armengaud nous confie être très polyvalent. Musique électronique, installations de rue, et tout un tas de connexes à l’art, sont pour lui des expérimentations architecturales qui font la richesse de ses projets. Les dynamiques de la ville sont sources de sa propre interprétation: La ville comme Flipper. C’est alors que nous sommes allées à sa rencontre dans le but de mieux comprendre son point de vue.

Pouvez- vous nous présenter l’agence AWP?

Notre agence est composée de différentes personnes, Marc Armengaud, philosophe, est aussi mon frère. Il était plutôt dans la sphère littéraire, et a fait des interventions théâtrales dans la ville.
Alexandra Keita est aussi une associée qui est architecte italienne, formée plutôt à Barcelone qui a proposé un certain changement dans les années 90 dans les projets. Mais disons qu’on a gardé cette méthode de travail qui dit: pour tout sujet, toute situation, il y a une réponse quasiment unique, comme un grand couturier. Ce n’est pas un aspect « glam, chic » qui nous intéresse, mais chaque création est unique, qui donne une grande importance à la recherche, et qui a donc un protocole:

Quel est le sujet ? Pourquoi ? avec qui on travaille ? quel budget ? etc.

On va donc se mettre à travailler avec un médecin si on travaille pour une crèche par exemple, ou une troupe de danse parce qu’on va faire une station d’épuration etc. Soit, un protocole qui peut être très bizarre , très hybride, mais qui est là pour interroger la question qu’on nous a posé. À la fin de chaque projet, on crée aussi une édition, et on le présente lors d’une exposition.

Quels sont vos bases de réflexion?

Pour vous donner un exemple, nous avons fait partie de l’association qui a créé le bateau phare, donc tous les vendredis ou presque on programmait la soirée, avec par exemple Agoria , Daft punk, mais aussi d’autres artistes de la scène électronique, à qui on demandais: qu’est-ce que vous pensez d’une ville? Qu’est-ce que vous pensez de tel endroit ?
Ça a donné des moments merveilleux, des blagues, des choses étonnantes. C’était le début où on interroge les lieux, musées, des clients, on est à la limite du côté artistique et qui se permet des blagues, qui soulignent, qui titille le milieu. Disons que ça suscitait une excitation incroyable .

Comment en êtes- vous alors arrivés à cette théorie du flipper?

En fait le grand thème de travail du flipper est La ville de nuit.

Que se passe t-il la nuit?

Il y a la fête, il y a le bruit, il y a la sécurité, et puis il y a un jeudi soir de 23:00 à 1:00 du matin des gens qui travaillent dans Paris. 3 millions de personnes qui travaillent pour que le jour soit mieux organisé.
C’est à peine s’il y a des transports nocturnes, tout est rarifiés, tout est cher, tout est compliqué, donc on s’intéresse à cela pour l’améliorer. Ce qui est très technique puisque la nuit est un moment où l’on rêve. Moi j’aime bien dormir, on pourrait croire l’inverse, mais j’adore dormir. Le silence est bien un thème étrange d’un point de vue de perception. On voit moins bien les choses, on les entend différemment, on se fait des amis à une autre vitesse, on supporte d’autres dangerosités, on supporte d’autres types de situations. Et donc l’intérêt de travailler la nuit, ce n’est pas de programmer ou organiser comme on le ferait bien le jour, mais c’est plutôt de voir tout ce que le jour n’a plus. Des moments de lenteur, des moments de repos. Ici par exemple, à l’agence, j’ai essayé de mettre des lits pour faire des siestes, car on a des idées quand on dort. Et on a remarqué que en faisant des projets de nuit on avait des idées pour le jour très marquantes, notamment quand on a fait des tests, on a créé un certain nombre de nuits blanches dans beaucoup de villes Europe, comme tests de la ville de demain.
Souvent la ville teste la nuit, on bloque les rues pour en faire 10 ans plus tard des rues piétonnes. Imaginons, c’est la nuit, Verdun est bloquée, et puis là tout explose. La vie est en mouvement. C’est ça qui nous guide qui nous passionne et on agit à tous les niveaux qui nous permettent de bouger la ville.
Je pense que le flipper est une façon de représenter cela. L’aspect visuel, je crois, est une esthétique magnifique, je me suis intéressé à comment est construit un flipper à l’intérieur, et puis j’ai comparé le flipper avec le meilleur diagramme d’architecture, c’est un thème graphique, c’est un peu vulgaire, un peu flashy, un peu pop, un peu punk, ça m’intéresse.

D’où cette métaphore pour représenter la dynamique?

C’est exact. La théorie du flipper en fait c’est ce qui correspond à un sous thème.
Mais pour nous la notion de flipper c’est l’idée que l’on rebondit sur les bâtiments, on rebondit sur les situations et on est tous des sortes des billes de flipper, que l’on ressent plus ou moins la ville dans laquelle on est.
Rebondir devient un jeu, on est dans le loisir. On va acheter un truc, on va manger une glace, on dîne, on va travailler un peu comme on mange une glace, on va en vacances un peu comme on travaille. C’est une sorte de rebond permanent de l’un à l’autre. Ça n’est pas tant qu’il faut décorer…  beaucoup de gens parlent de mobilité, « il faut que le métro soit plus beau, que les avions soient plus beau, que les aéroports soient merveilleux ». C’est plutôt accepter le mouvement de l’un à l’autre, c’est accepter de se projeter. Accepter de rebondir. Et un bon projet ou un projet qui m’intéresse, c’est de dire: on rebondi depuis la station de métro jusqu’au restaurant argentin, jusqu’à l’école gratuite, jusqu’au skate Park illégal, jusqu’aux égouts qui sont un endroit chauffé gratuitement par la ville de Paris (pourquoi pas jouer aux cartes dans les égouts quand on a un peu froid comme aujourd’hui)
C’est le monde officiel et le monde non officiel. Et dans le flipper, il vas très vite. On peut très vite être un rappeur et aimer la musique classique…C’est pas un rêve meilleur du tout, c’est accepter ce mouvement qui rend très joyeux, et ça passe par une chose, qui est fondamentale (comme un travail qui est un de nos derniers projets) qui nous a sauté un peu aux yeux, c’est que dans notre monde, européen, parisien, on a tout.
Ce qu’il nous manque c’est de rebondir. C’est que le monde entier soit quelque chose de plus animé et électrifié maîtrisé ou je ne sais pas.
Le principe est alors, de poser les choses, les couleurs par rapport aux autres, faire rebondir des choses, le regard, laisser du blanc au milieu. On peut voir dans les tableaux de Paul Cézanne par exemple, qu’à la fin de sa vie, il a laissé du blanc dans sa toile, l’oeil fini la toile, le flipper c’est ça. Le flipper c’est beaucoup plus pop, créer un univers complet mais entre les deux il y a beaucoup de vide.
Car c’est le vide qui fait respirer.
Et le plus beau projet c’est le vide,  c’est important, pour une agence, on veut construire pour que à coté, le vide soit beau

Pouvez-vous nous parler de votre projet sur la Défense qui semble appliquer ce principe?

Notre projet a été de révéler le monument qui était là depuis. Plus on a décrit le lieu, on l’a regardé, on l’a photographié, on a mangé avec les gens, on s’est promené dans la Défense, chaque semaine, tous les jours, le matin, la nuit. Et puis on a découvert en fait qu’il y avait des oeuvres d’art partout. Et oui, il y a 50 ans dans la Défense il y avait des oeuvres d’art faite avec tous les bâtiments. C’est merveilleux. Alors ce qu’il faut, c’est agiter, refaire bouger cet endroit, est dans une cinquantaine d’années, comme au flipper, il y a des correspondances.

Donc la boule est le personnage. Mais lorsque la boule tombe, on perd. Ça équivaut à quoi?

En fait il y a quelque chose qui m’a toujours intrigué dans le flipper: moi je perds tout le temps désolé . Mais c’est plutôt cette idée ou la boule tombe juste au milieu et qu’il faut taper pour qu’elle remonte. Et où la seule façon pour ne pas perdre c’est taper, ou un petit peu maltraiter le jeu. C’est l’erreur !
En par rapport à une ville numérique: la smart Grid (capteurs numériques installés partout pour savoir tout ce qu’il se passe) ce qui est très intéressant parce que cela permet de savoir combien on consomme d’eau, combien on consomme d’électricité, de pétrole… tout cela personne ne sait en ce moment.
On a travaillé sur l’eau en Île-de-France, il y avait 50 % de l’eau qui disparaissait. Il y a des fuites comme à la maison. Mais personne n’avait intérêt à les réparer. Il n’y avait pas de capteurs, le réseau était gigantesque, et les solutions n’avaient pas d’intérêt puisqu’ils gagnaient de l’argent. Ce qui est scandaleux. Est-ce que ça se corrige? Est-ce que c’est le réseau entier qui est mauvais?
C’est du oui / non. C’est très binaire. ce que je trouve merveilleux dans le fond.

Lors de l’observation de vos plans, nous avons remarqué l’influence du flipper visuellement. Est-ce voulu?

C’est voulu, c’est ce que je vous disais au début, c’est la même équipe. Au début on a commencé à être 20 tous différents, et maintenant on a l’impression d’être tous pareil mais la technique graphique du flipper envahit la carte qu’on rend du sujet. Le bureau serait donc comme un flipper. Voila le plan d’un livre (il nous montra un plan de travail affiché sur le mur composé de multiples phrases organisées par un code couleur), je trouve que ça ressemble au flipper. On ne sait pas si c’est vraiment toujours voulu, là par exemple (il nous pointa une maquette), c’est une ville, et on a vraiment fait un plan comme un flipper.

Pour conclure cet entretien, avez-vous une ou plusieurs références qui vous inspirent pour l’élaboration de votre travail?

Pas vraiment, beaucoup d’artistes m’inspirent, je peux vous citer, le disque Washing Machine de  Sonic Youth, il y a du vide, il y a des blocs, c’est rock, il y a des silences, la saturation, c’est un des plus beaux disques, c’est gens là m’influencent beaucoup, surtout la musique, beaucoup la musique. Les épaisseurs de sons, des matières, tout cela vont créer un certain dynamisme, ce qui nous donne des idées.

 

 

Et si vous pouviez prendre conscience du monde numérique qui nous entoure au quotidien?

 

Nickolay Lamm est un jeune homme qui célèbre le numérique. Il se qualifie lui-même d’artiste et de chercheur.

Qu’arrive-t-il quand un scientifique s’allie avec des graphistes?

Nickolay Lamm est un jeune scientifique qui souhaite faire découvrir au gens se qu’ils n’ont jamais vu, leur faire découvrir de nouvelles choses (comme les signaux wifi, les signaux de téléphone portable, les choses invisibles). A chaque projet, il souhaite dire quelque chose de nouveau ou élaborer sur un sujet qui n’a jamais était vu avant. Il s’intéresse principalement à l’usage du numérique car il permet de créer des images réalistes alors que cela n’est pas possible avec d’autres mediums. Le principal message de son travail est : «la beauté est autour de nous».

Et si vous pouviez voir les signaux invisibles qui sont autour de vous ?

Nickolay Lamm choisit un sujet, par exemple les ondes wifi. Ensuite il décide de collaborer avec des scientifiques, la plupart du temps des universités avec ses professeurs, ou utilise des données existantes. Suite à une étude poussée du sujet choisi, il décide de s’associer avec un ou des graphistes qui mettent en images les données regroupées précédemment. La plupart du temps sous forme de photomontage hyper-réaliste et en mettant en scène des paysages familiers. Notre société est régie par le média visuel, ainsi représenter les choses graphiquement fait mieux comprendre aux gens que de longs discours ou textes.

Et si vous pouviez voir la wifi ?

C’est remarquable de voir la wifi, une technologie si utilisée dans notre existence moderne, par la couleur et l’illustration graphique. Les cinq photographies composants cette séries nous montrent la propagation du réseaux wifi. Et si on pouvez réellement voir les signaux wifi? C’est quelque chose que nous nous demandons tous ce que cela serez. Nous pouvons tous voir les routers wifi dans nos maisons ou administrations, et la facilité avec laquelle on peut y accéder grâce à un simple clic ; mais cela reste dure de la voir, cette technologie si courante dans notre expérience moderne de connecté. Pour développer ce sujet, Nickolay Lamm a collaborer avec M. Browning Vogel, professeur, puis à partir des données obtenues, et en superposant une images réelle avec les données converties en couleurs et ondes, l’ensemble forme la série de photographies.