IA-AÏE-AÏE

écriture en cours

Cabanes, moquettes et chaussettes,
pyjamas, datas et musiques…

Quelques éléments qui composent IA-AÏE-AÏE, un séminaire de travail sur les créativités artificielles situées dans les milieux de soin au sein de l’Eurométropole de Strasbourg. C’est une invitation à aborder une question de société par la forme, en développant des narrations spéculatives, des fictions.
Les thématiques explorées sont volontairement plurielles : les arts thérapeutiques génératifs, comme nouveaux espaces de médiation sensible entre soin, création et technologie.
Les formes de santé augmentée, à travers la micro-nutrition assistée par IA, les soins communautaires, les jumeaux numériques, ainsi que les dispositifs d’annonce et de prédiction. Le devenir de nos données de santé et de nos existences numériques, questionné par les notions de méta-limbes, de morts et héritages numériques, de méta-paradis et d’hyper-fantômes. IA-AÏE-AÏE propose une première immersion dans les technologies de l’intelligence artificielle et leurs problématiques éthiques, sociales et culturelles. Il vise à outiller les étudiant·es pour mieux comprendre les enjeux contemporains et imaginer des futurs ambigües, possibles, probables, souhaitables ou indésirés.

Les étudiant.e.s en arts appliqués aux politiques publiques situées de l’InSituLab se sont ainsi interrogé.e.s sur l’intégration des technologies de l’intelligence artificielle dans les milieux de soin.
Pour chaque groupe de travail, une chanson à texte, mise en musique par des intelligences artificielles, compose un album conceptuel de dix morceaux, pensé comme un outil de projection et de discussion. Chaque groupe s’en est saisi, accompagnée d’un pitch narratif en lien avec la thématique abordée.
Les pistes de réflexion ouvertes par ces propositions interrogent directement les futurs du soin. Cependant le groupe de travail se retrouve également confronté à la question de la relation aux outils et aux injonctions contradictoires véhiculées entre des envies d’émancipation et de relations mutuelles, et des impositions technologiques. Comment former et sensibiliser les designers à l’usage de ces outils, à leurs promesses autant qu’à leurs limites et à leurs risques, et respecter les désirs individuels de formation à des outils de création ?

L’album est ici !

Et là, des éléments des cartographies réalisées : 

POST-Face

Poursuivre, transmettre, expérimenter

Les scénarios créés pendant ce séminaire ne sont ni des réponses définitives ni des visions à valider. Ils servent d’outils d’apprentissage et d’objets intermédiaires pour discuter collectivement de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le soin, ses promesses d’émancipation, ainsi que ses risques de normalisation, de contrôle ou de dépossession.
Ceci, sans oublier leur coût matériel et environnemental : infrastructures énergivores, extraction de ressources, stockage des données, obsolescence des dispositifs.
Chaque scénario peut être rejoué, détourné, complété ou confronté à d’autres disciplines comme les sciences humaines, les pratiques de soin, l’ingénierie, les arts, ou les politiques publiques.
De plus, ce travail ouvre la voie à de nouvelles enquêtes ancrées dans d’autres territoires, institutions ou communautés de soin. Il invite aussi à élargir l’expérimentation par d’autres formes : artefacts, dispositifs d’exposition, performances, ateliers participatifs ou outils de médiation destinés aux professionnel..les de santé
et aux publics concernés.
Penser les futurs du soin à travers un design plein de fictions, c’est accepter l’incertitude comme matière de travail et faire de l’imaginaire un levier critique.
Ces propositions doivent être activées, discutées et partagées. Elles sont autant des points de départ pour apprendre, désapprendre et imaginer ensemble des technologies du soin plus situées, attentives, désirables et écologiquement responsables.

 

Intervenants : Lucile Brendlé, Nicolas Couturier et l’équipe de l’InSituLab
Participants : Mélodie Bailly, Lison Beaucé, Lou-Anne Bodin, Estelle Crété, Audrey Emery, 
Camille Grapentin, Eva Jund, Lucie Lagrange, Sarah Lamzalah, Ofelia Maiter Fernandez, Marion Mathieu, 
Valentine Maufrais, Lili Michenaud, Yevheniia Moseiko, Naélia Renaudet, Arthur Ritt, Nélia Roeth, 
Jeanne Roth, Léa Saby, Fanny Steullet, Léane Thoret, Mathilde Vinot, Nolène Zimmermann
Lieu : Grand atelier Lycée le Corbusier
Durée : 36h-4jours


Ce séminaire du 15 au 18 décembre 2025 s’inscrit dans la dynamique suivante :
Lundi 15 décembre : Poser le cadre : soin, situations et controverses
Création et aménagement des espaces de travail
Introduction du séminaire
Constitution des groupes de travail
Structuration des cartographies de controverses
Mise en discussion collective des cartographies
Mardi 16 décembre :Enquêter et faire émerger les scénarios
Premiers éléments de création des scénarios
Recherches complémentaires sur les terrains
Affinage des récits et des intentions
Mercredi 17 décembre : Prototyper, représenter, matérialiser
Reconstruction et adaptation des espaces de travail
Développement des scénarios
Prototypage et premières matérialisations
Premières impressions en risographie
Jeudi 18 décembre : Partager, débattre, conclure
Finalisation des scénarios
Présentation publique des scénarios
Discussion collective et conclusions
Fin de séminaire et rangement

Édition imprimée à 50 exemplaires avec Florent Vicente, Studio Sans-Plomb
Typographie ReadMe (dessin : Clara Sambot, Eugénie Bidaut & Ludi Loiseau, étude de lisibilité : 
Sophie Vela, Enz@ Le Garrec & Camille Circlude, distribution : Bye Bye Binary)