A priori – Labo design et lieux de médiation

Quatre projets questionnant les lieux de médiation des pratiques numériques pour les techniques artisanales, l’hospitalité d’un espace de médiation scientifique, jusqu’à la co-construction d’expositions, mais aussi en quoi la médiation elle-même devient une forme d’hospitalité.

Les PROJETS du labo

A priori… nous avons nommés notre labo ainsi car chacun de nos projets s’intéresses en priorité aux relations. S’approprier les espaces, interroger les aprioris, donner à voir un processus, mettre en lien différents acteurs du territoire, en bref, favoriser les échanges. Nous nous réunissons tous les 5 afin de développer notre réflexion basée sur ces notions qui nous habitent. Au sein de ce labo Geoffrey et Etienne portent leur attention sur l’évolution et la relation entre artisanat d’art  et numérique. Quand à elle, Mélanie s’interroge sur la sensorialité des espaces de transition. D’autre part Perrine a pour but de questionner le renouvellement de l’hospitalité au sein d’un quartier. Et enfin, Emma s’intéresse au commissariat d’exposition participatif.Ces quatre projets, bien que différents trouveront leur synergie autour d’un thème commun, la médiation.

La sensorialité d’un espace de transition

Atmosphère.
Un établissement est parsemé de poches vides, dédiées aux passages, ignorées  ou simplement traversées. Ces lieux ou non lieux apparaissent comme des plages grises entre celles qui sont plutôt blanches et noires.  Peut on parler alors de frontières ? D’espaces de transitions ?
C’est dans ces endroits, ,souvent  traversées mais non habités, , que se développe l’idée d’élaborer un projet où se jouent les  notions de temps, de sens, d’ambiances et d’atmosphères. En s’appuyant sur la dimension sensorielle des usagers,  l’intention est de créer des expériences spatiales et sensorielles pour réinvestir les lieux. Ici, les cinq sens deviennent des outils de conception et d’analyse pour imaginer comment passer de l’extérieur à l’intérieur et réciproquement. C’est au Vaisseau de Strasbourg que ces questions seront abordées.
Par ces interventions, il n’est pas seulement question d’occuper l’espace mais aussi de le faire vivre par une expérience forte.
https://litllatmosphere.wixsite.com/website

Mélanie Cardillo 
A priori… Mélanie CARDILLO. Des côtes méditerranéennes aux rivages du Rhin une migration thermique et météorologique pour l’envie d’approfondir mes connaissances sur le Design. Après des études en BTS design d’espace à Aix, me voilà désormais à Strasbourg afin de développer mes compétences et me spécialiser dans le domaine du design global dans le DSAA Insitu Lab.
Je me suis toujours questionnée sur les divers univers du métier de designer et les similitudes qu’ils peuvent avoir et surtout comment les confronter. On pourrait ainsi voir cela comme une question mettant en jeu les relations entre les espaces de celles et ceux qui les habitent.

Exposez !

Le commissariat d’exposition est un domaine peu ouvert, en tant que visiteur d’exposition, on voit rarement ce qu’il se passe avant ou
après l’exposition. Pour la plupart des expositions, le contenu (oeuvres/ objets exposés ) est conçu en amont et ensuite les commissaires d’exposition sont amenés à choisir ce qui va être exposé. Avec ce projet, en partenariat avec le jardin des sciences, j’aimerai proposer des dispositifs, d’autres outils de conception d’exposition qui impliquerait des chercheurs, des universitaires, mais surtout un public extérieur. Faire le lien entre ceux qui produisent de la « connaissance », ceux qui l’exposent et ceux qui l’observent.
En m’appuyant sur mes savoir-faire de designer produit mon but est de produire les circonstances et les outils pour créer cette rencontre. Par exemple en partant de postulats pré-définis contraignant pour proposer un cadre singulier : comment faire
une exposition autour d’un seul objet ? Comment monter une exposition en 24h ? Comment proposer une exposition sans mobilier ?
https://osezexposer.wordpress.com

Emma Sfez

Nouveaux récits

Pour son projet de fin d’étude, Perrine Jugé décide de travailler sur des thématiques d’hospitalité et d’accueil. Elle a pour intention de faire interagir habitants et nouveaux arrivants autour d’ateliers et d’expérimentations de terrain au sein du Neudorf. Ses interventions seront menées en partenariat étroit avec Horizome, afin d’adhérer à une démarche globale de design social. Son intention est de participer au renouvellement de l’hospitalité dans ce quartier en incitant et/ou en engageant des démarches collaboratives. Elle se questionnera sur de nouvelles dynamiques de collaboration à envisager entre acteurs institutionnels, publics et privés. Pour cela elle mettra en valeur ses compétences de designer, et proposera une série d’interventions dont les gens pourront s’emparer par la suite.
https://nouveauxrecits.wordpress.com

Perrine Jugé
A priori Perrine est issue d’un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) en design de produit à Nevers (58); Elle poursuivra son parcours en Chine dans une école d’Arts Appliqués et de design. Durant ce voyage elle a pu développer ses compétences manuelles et créatives mais surtout s’intégrer à une toute autre culture grâce aux personnes rencontrées sur son chemin. Cette expérience lui a permis de prendre du recul sur son positionnement de designer, et de se diriger vers une formation davantage centrée sur des démarches collaboratives et participatives. Elle décide donc d’intégrer le DSAA de l’InSitu Lab d’Illkirch afin de poursuivre son parcours.
Aller à la rencontre des gens fait partie de sa personnalité, elle essaie donc de mettre à profit ce trait de caractère dans chacun de ses projets, afin d’évoluer vers des interventions cohérentes et riches de sens. Elle est attachée au travail fondé sur l’échange et l’expérience usager afin de répondre aux besoins et préoccupations sociétales à une échelle locale.

La main et le code

Nous avons vocation à diriger notre projet sur les relations entre les dernières technologies de fabrication et l’artisanat traditionnel. De tout temps, les innovations ont agi sur le travail des artisans. Le mariage des nouvelles et anciennes méthodes est parfois aisé, mais il se fait aussi avec plus ou moins de réticences. Nous sommes actuellement en pleine période de transition, nous l’entendons régulièrement, notamment les transitions numériques ou écologiques. Ces transitions passent par un questionnement entre différentes technologies qui sont tantôt acceptées, tantôt imposées, pour accepter les évolutions de notre époque.
https://www.instagram.com/artisan.exe/

Geoffrey Le Tocquet

Étienne Pavan