LECTURES LOCALES #4

LE PROJET LECTURES LOCALES 

Pour la 4e saison, la BDBR et l’In Situ Lab questionnent ensemble la place de la lecture comme service publics sur le territoire. 24 étudiants en design sont en résidences sur 6 terrains différents pendant une durée de 6 semaines au sein de villages qui animent une bibliothèque, une médiathèque ou un simple point lecture. Cette saison ce sont les villes de  Auenheim, Bischheim, Dettwiller, Mittelhausen, Sarre Union et Wasselone qui interrogent le devenir et l’évolution des lieux : Une Bibliothèque souhaite retravailler son offre de service, une autre s’engage dans la préfiguration d’un futur lieu, un point lecture se cherche un avenir quand l’école s’en va…

Les typologies et problématiques des lieux sont diverses et variées. Les jeunes designers vont à la rencontre des usagers. Ils travaillent in situ. L’objectif sur ce temps court est de requalifier les usages, de faire émerger du projet, de formuler un programme et de donner à entrevoir des pistes formelles tout en utilisant des méthodologies collaboratives. Les usagers sont invités à participation aux réflexions, mais aussi à la programmation et à la conception.


Jean Obrecht, Bruno Lavelle et Éric Menault, vous êtes enseignants en Design au lycée Le Corbusier. Pouvez-vous nous parler du partenariat entre la BDBR et le lycée ?
“ Lectures locales est un projet collaboratif en partenariat avec la BDBR de Truchtersheim. L’objectif est de proposer des actions prospectives à destination des antennes locales du réseau départemental, en prenant en compte la réalité du contexte de chacune d’elles. Nous proposons de porter le regard du concepteur sur le service essentiel de l’accès à la lecture, et de faire valoir la nécessité de corréler la bibliothèque locale « d’aujourd’hui » aux usages évolutifs des petits et grands citoyens.”

“ Les méthodologies expérimentées par nos étudiants reposent sur un principe de résidences, facilitées par l’accueil bienveillant de l’ensemble des acteurs du réseau. Ces temps d’immersion leur permettent d’être au contact des experts et usagers des lieux et de faire naître, de façon collaborative, des opportunités de projets nouveaux, des transformations et/ou des adaptations, pour mieux répondre aux besoins et imaginer avec tous, les bibliothèques de demain.”

Quels sont les premiers résultats des enquêtes menées par les étudiants ?
“ Leur travail montre que le rapport à l’objet culturel et à l’usage des bibliothèques se transforme, allant à la fois vers l’expression d’un besoin de socialisation ouvrant sur de nouveaux usages, et vers un questionnement sur l’évolution des pratiques de la lecture. Dans un monde numérique hyperconnecté, la relation à l’objet livre change, et c’est principalement autour du service rendu que se développent les projets.”

“ La qualité particulière de leur intervention repose sur leur capacité à produire des mises en forme des idées émergentes et à traduire les propositions de façon concrète.”

La vision des étudiants sur les bibliothèques a-t-elle changé ?
“ Les étudiants se faisaient une représentation très classique de la bibliothèque, mais ils ont découvert la force d’un réseau, la diversité des territoires et des attentes. Le regard neuf qu’ils portent sur les lieux choisis révèle la spécificité et le potentiel de chaque situation. Ils développent, au travers de réponses singulières et adaptées, des projets visant à faire de la bibliothèque un lieu vivant au service de ses usagers. Cela répond bien souvent au besoin de rencontres, et au souhait de partage d’une culture littéraire et multimédias.”