Le projet de Pauline
Interstice sociale
Mon projet de diplôme pourrait répondre à la question, comment le fait de désigner des interstices ensemble invite-t-il à leur réappropriation ?
En effet, il existe dans la ville de nombreux espaces en marge aussi appelés le rez-de-chaussée de la ville, qui représentent néanmoins une forte potentialité et un défi pour tous ceux qui les côtoient. Leurs perspectives sont multiples et offrent un cadre d’expérimentation dit « non institutionnel ». Un interstice c’est un espace-temps : on s’y croise, on s’y rencontre, on s’ignore, on y flâne, on y marche à toute vitesse… mais c’est une part de commun partagée par des singularités.
Une fois que j’aurai choisi mon interstice d’action, j’envisage une participation directe des populations qui la côtoient. Ma démarche se veut citoyenne puisque le but est de dessiner de nouvelles formes de vivre ensemble, par la contribution de tous. Investir un interstice ne peut se penser que de façon temporaire, jamais figée, en perpétuelle évolution. C’est pour cela que mon projet de design sera de proposer des aménagements temporaires, des dispositifs nomades… pensés et choisis en fonction des besoins observés et demandés par les participants : habitants, commerçants…En fait, constituer un laboratoire de nouvelles pratiques sociales.
Mon projet se veut être l’expérimentation interstitielle pour dévoiler une nouvelle façon de vivre la ville. Cela va aussi nécessiter de tester et augmenter la capacité d’organisation citoyenne et participative afin de créer ensemble pour un but commun. Et comme disait Lao Tseu « C’est dans le vide que réside vraiment l’essentiel (…) Le vide est tout puissant parce qu’il peut tout contenir ».
Le projet de Sandrine
Vagabond, comment faciliter l’intégration sociale par l’espace ?
“Vagabond” est un projet qui intervient sur la condition précaire et urgente des populations migrantes. Alors qu’ils sont sans cesse déplacé d’un foyer à un autre, ce projet offre une structure d’accueil au sein même des villes. Afin de faciliter leur intégration ils sont rassemblés en petit groupes d’individus au sein d’une même structure. Mobiles et modulable, “Vagabond” est un ensemble de micros structures qui viennent s’assembler dans des espaces peu ou non utilisé de la ville de Strasbourg. Que ce soit sur une place oublié, sous un pont, dans un square ou même sur l’eau, ces structures offrent à ses résidents un espaces rassurant, sécurisé, confortable qui leur permet de se reconstruire plus aisément. Chaque élément a sa propre fonctionnalité, ainsi on retrouve des salle de rencontre, des espace de repas, des salles de bains, des chambres mais également des potagers, des zones de jeux, et des structures dédiées à l’affichage et aux annonces.
“Vagabond” n’est pas seulement un projet qui offre un toit aux migrants désormais sans abris, mais c’est également un lieu à part entière qui vient repenser la dynamique d’un quartier. En offrant un lieux différent, ce projet offre la possibilité aux migrants de s’intégrer mais également aux “voisins” de venir à leur rencontre. Que ce soit le temps d’un café, d’un partie de carte ou d’un échange à but professionnel, Capsules et molécules est l’avenir de la mixité sociale et ethnique. Chacun y vient avec son bagage, son histoire et la partage sans retenue.
Le projet de Lucile
Architecture participative : Construire ensemble la ville
La ville est parsemée d’espaces vides, laissés à l’abandon ou en suspens le temps de laisser place à un futur aménagement. Ces zones indéfinies, ces entre-deux logés entre les espaces bâtis interrogent notre perception de la ville qui est sans cesse en perpétuel changement.
Pouvons-nous être acteurs des mutations de celle-ci ?
C’est sur ces territoires délaissés, aux situations particulières, que se développe l’idée d’élaborer un projet où se joue notions de temps, de co-construction et d’appropriation. En s’appuyant sur leur passé mais aussi leur devenir, l’intention est de créer leur présent par des aménagements temporaires pour les réinvestir en véritables lieux de vie. Ici, le temporaire devient un outil de conception urbaine pour imaginer, penser la ville pas à pas avec les citoyens dans le but de préfigurer les lieux. Par ces interventions il n’est pas seulement d’augmenter leur potentiel mais de lier l’urbanisme à la vie citoyenne : d’offrir une place à l’initiation des habitants à la fabrication de la ville, de leur ville.
Le projet de Clémence & Ossiann
Entre deux paliers
Loin d’être à l’image d’un habitat groupé, basé sur une réflexion et une action commune autour du vivre ensemble, l’immeuble reste malgré tout un espace où nous cohabitons. Il nous semble ainsi nécessaire d’y diversifier les rapports entre voisins pour créer une dynamique collective d’échanges : services, bien matériel, conseils, recettes… Les espaces communs permettraient alors que les besoins et savoirs faire s’expriment et se répondent : on y trouverait des dispositifs créés en ce sens, ouvrant de nouveaux dialogues et tissant des liens entre les habitants de l’immeuble, s’éloignant ainsi de la simple salutation cordiale ou du petit mot laissé sur le pallier. Pour se faire, une mise en tension entre deux typologies d’immeubles est à envisager. Du cohabitat au groupement d’appartements plus commun où locataires et propriétaires se côtoient, nous supposons que de nettes différences se font sentir dans le déroulé des réunions de copropriétés et dans ce qui en découle. Il est primordial d’en comprendre les enjeux et d’entamer une recherche autour d’outils possibles pour animer ces échanges essentiels à la vie de l’immeuble.
La vie en communauté ne s’arrêtant pas à celle de l’immeuble, nous pourrions étendre notre action à l’échelle du quartier offrant ainsi la possibilité de faire interagir les bâtiments et leurs occupants et de donner forme à des espaces de rencontre et d’expression.
Ci-dessous, le teaser du projet Entre deux paliers
Nous contacter : entredeuxpaliers@gmail.com
Suivre notre projet : entredeuxpaliers.hotglue.me
InSitu Lab : lyceelecorbusier.eu/dsaa/
URBEXlab : lyceelecorbusier.eu/urbexlab/