L’abondance d’objets qui envahissent notre quotidien est devenue un problème majeur des sociétés de consommation. Cette présence surnuméraire d’objets qui nous concerne tous et commence à susciter de plus en plus de débats et de questions sur le sens de cette accumulation.
Pendant ma première année en design d’Innovation Sociale, nous avons regardé le documentaire “prêt à jeter” qui aborde le problème de l’obsolescence programmée et de la surconsommation. Ce sujet, qui n’est pas nouveau, divise. En effet, d’un côté cette pratique engendre l’épuisement des ressources et de la pollution, puisqu’il est souvent impossible de recycler une grande partie des objets, notamment les objets électroniques ; et d’un autre côté les tenants du système capitaliste y voient la condition nécessaire au bien-être social. Par ailleurs, nous possédons tous des objets soigneusement rangés chez nous et qui ne fonctionnent plus, comme cet appareil photo légué par nos grands-parents, mais que nous gardons.
Mes différentes recherches sur l’obsolescence programmée, la surconsommation, la valeur d’un objet et les tiers-lieu m’ont amené à une hypothèse de projet me conduisant à intervenir dans le champ de l’éducation et la sensibilisation des consommateurs. “Le design social peut sensibiliser à la surconsommation et aux effets néfastes de l’obsolescence programmée en valorisant le soin porté aux objets et à leur réparation.” Il me semble important de sensibiliser d’autant plus les usagers aux achats dits responsables notamment en privilégiant des appareils d’occasion ou reconditionnés. Par ailleurs, la promotion des Fablabs et Makerspaces permettrait que se développent des espaces où les citoyens peuvent apprendre à réparer leurs appareils.