Après avoir visité en long, en large et en travers la médiathèque André Malraux ainsi que la presqu’île dans son ensemble, j’ai participé à deux ateliers sonores qui se sont révélés être aussi intéressants que distrayants. L’un consistait en la redécouverte et l’analyse de genres musicaux et sons d’ambiance. J’ai écouté, dans une posture très confortable différents sons qui m’ont alors évoqué des lieux et des situations, je me voyais soudainement sur une plage Cubaine à siroter un mojito. Lorsque l’intensité sonore de cette même musique a évolué, mon paysage s’est transformé et j’étais moins détendue, le volume élevé m’évoquait plus une soirée en boîte de nuit qu’une soirée sur la plage ! J’ai aussi pu découvrir qu’une même chanson interprétée de deux manières différentes pouvait perdre alors tout son sens, il faut être réaliste, en demandant aux Gypsie King de chanter du Jacques Brel la chanson devient ridicule… Ce qui m’a étonné, c’est qu’on ne ressent pas un son, une mélodie de la même manière en fonction de la position que l’on adopte. Une mélodie « lounge » n’aura pas l’effet escompté si je suis tendue en position de gainage. De nombreux paramètres comme la résonance, la tonalité ou encore l’impact émotionnel sont à prendre en compte lorsque l’on travaille avec le son.

Lors du second atelier, j’ai appris encore une fois à écouter le monde qui m’entour. Le bruit qu’émet un trousseau de clés sur le torse d’un jogger ou encore le ballet incessant des canards et autres habitants du fleuve, etc… Tous ces sons auxquels je ne prête absolument pas attention en temps normal m’ont sauté au visage grâce à cette écoute. J’étais là immobile sur mon banc à écouter le son de la vie, le son qu’émettent les choses autour de moi. Une salle de bibliothèque en apparence silencieuse, se trouve en fait bercée par le ronronnement de la climatisation. À présent, je prête attention à l’écho d’un son sur les parois des bâtiments ou bien au son émis lorsque j’effleure une plante. Tous ces sons qui nous entourent peuvent tout aussi bien nous apaiser que nous pousser à l’énervement, mais à présent, nous entrons dans un autre questionnement qui est celui de la dimension personnelle des perceptions sonores.

SO(M)N.AM.BULE // PREMIÈRES INTENTIONS

SO(M)N.AM.BULE // PREMIÈRES INTENTIONS

Au milieu de la cohue urbaine, nous apercevons la passerelle. Au delà, d’immenses volumes occupent l’espace de toute leur prestance. Une fois engagés sur le pont de métal, le brouhaha de la ville s’éteint peu à peu pour laisser place à un lieu serein, à part. Ici, seuls quelques grondements étouffés de la circulation nous parviennent accompagnés des bruits de pas pressés des passants et de la vie animale qui règne sur le canal. L’identité industrielle qui demeure dans l’architecture du lieu contraste élégamment avec la visée culturelle de chacune des structures. Lorsque nous passons le sas de la bibliothèque, son intérieur est à la hauteur de sa façade. Impressionnant. Grandiose. L’espace d’entrée offre un panorama sur les étages supérieurs à nous en donner le vertige et malgré la population dense qui semble côtoyer ce milieu, le paysage sonore n’y est pas moins agréable et reposant. Baigné de rouge, de ciment, de verre, de blanc et de citations littéraires, la médiathèque apparaît comme un chef-d’œuvre du design contemporain. Chaque étage semble posséder son identité propre tel un ensemble de mondes empilés par strates sur de larges piliers. L’escalier de fer, telle la colonne vertébrale de la médiathèque, dessert chaque étage permettant à ses usagers de voyager aisément entre les différents univers. L’espace jeux vidéos respire la jeunesse et l’oisiveté tandis que le service Musique et Cinéma se voit beaucoup plus calme, un lieu où chaque sonorités se cachent au creux de chaque boîtier…

Les heures passent et les rencontres avec les différents partenaires du projet s’enchaînent. Quand treize heures s’affichent à nos montres, il est temps d’assister aux expériences sonores. Pour la première la designer Pauline nous a fait part de son expérience en nous incitant à la perception du paysage sonore présent tout autour de nous ainsi que les trajectoires du son lorsque celui-ci évolue dans un espace. Entendre le son ricocher entre plusieurs volumes est une expérience assez déstabilisante. Vraiment. Celles où nous testions le micro binaural l’est encore plus. Le son paraît s’émanciper des écouteurs audio comme s’il appartenait à notre avait lieu juste derrière nous. L’artiste sonore Martial a quant à lui créer un véritable laboratoire de sonorités dans lequel il expérimente l’objet sonore dans sa large définition. Nous nous sommes ainsi rendu compte que notre vécu, notre expérience, notre référentiel du sensible acquis au cours du temps déchiffrent les vibrations physiques du son en émotions diverses. Dès lors, une même musique peut paraître stressante ou apaisante selon le choix des instruments, du rythme de lecture…

Finalement, ces ateliers riches en découvertes nous ont donné les clefs afin d’appréhender au mieux notre problématique pour se lancer sans crainte sur la voie des perspectives sonores.

 

Fabrication du prototype de l’identité graphique de Sons de cloches avec trois cartes de visite de couleurs différentes représentant la courbe sonore de la voix de chacun de ses membres. Elles sont accompagnées au dos d’un petit sifflet en papier. Une fois superposées, les cartes de visite sont glissées dans une poche dont elles dépassent servant ainsi de signe distinctif pour le groupe. Elles sont amenées à être sérigraphiée (en blanc) sur papier coloré ainsi que le nom du groupe (en noir) sur les poches.

 

 

TRICOUSTIQUE – WORK IN PROGRESS

fullsizerender-3Après avoir débattu et cherché quelle serait la meilleure manière d’aborder le sujet et de créer un contact avec les usagers de la médiathèque et de la presqu’île, nous entrons dans la phase de réalisation. Du carton, de la bombe de peinture, une touche d’Illustrator et nous voila parti dans la réalisation d’un jeu qui nous permettra de questionner et d’obtenir des réponses précises de façon ludique.

Martial est un artiste musicien qui s’intéresse à l’objet sonore. Selon lui, celui-ci peut être caractérisé comme une entité définissable, dont l’usage, la perception, la plasticité en sont l’illustration. Ce que nous en faisons quotidiennement au niveau de son écoute, mais aussi de l’espace dans lequel nous l’écoutons, reflète notre personnalité. Imaginons un instant. Serait-il agréable d’écouter, hauts-parleurs hurlant, le dernier tube électro en vogue, lors d’une séance de relaxation? À contrario, apprécierons-nous de la même manière une musique d’ambiance, lorsqu’elle est entendue depuis un fauteuil massant ou bien d’une position de gainage? La perception, à l’échelle de l’objet sonore, est la condition, mais aussi l’attitude dans laquelle nous pouvons nous approprier le son. Grâce à l’atelier proposé par Martial, nous avons appris à “prêter l’oreille”, à se conditionner dans une posture d’écoute plus pertinente. Rassemblés dans une pièce à l’atmosphère propice à la relaxation, assis par terre, nous avons pu voyager aux travers de multiples musiques, des sentiments qu’elles dégageaient, des réactions qu’elles suscitaient. Difficile de concevoir l’idée d’écouter successivement des musiques d’inspirations cubaines puis de grands classiques de la chanson française. Encore plus difficile lorsque ces mêmes classiques, appréciés quelques minutes auparavant dans leur plus simple appareil, sont ensuite entendus dans une version remasterisée, de la balade romantique vers la pop endiablée. Et si nous étirions ces mélodies? Si nous faisions d’elles un violent vrombissement, si nous accentuons certains sons plutôt que d’autres, si nous montions le volume au maximum? Que deviendraient-elles?
Dans son ensemble, l’expérience nous a permis de comprendre le terme de culture sonore. Chaque tonalité reflète une inspiration, un univers bien à elle, potentiellement catégorisable. C’est donc ça, la culture sonore. Cependant, bien qu’une mélodie puisse s’apparenter à une culture particulière, lorsqu’elle est allongée, raccourcie, transformée dans sa tonalité, elle peut communiquer par la suite un message nouveau, par extension une culture sonore différente. Forts de notre nouveau regard sur les sons, nous avons pu étendre l’expérience vers l’extérieur, le monde réel, presque barbare, celui des bruits urbains et des cris d’enfants. Si écouter sous différents angles une musique légendaire s’avère être un exercice particulier, écouter l’environnement et son humanité l’est davantage. Grâce à Pauline – designer global qui s’intéresse aux manières d’écouter et de comprendre le son – à son travail et ses méthodes de recherches, nous avons pu saisir des techniques auditives et analytiques des plans sonores. De manière inédite, nous avons découvert et redécouvert la Presqu’île sous tous ses angles. Ses reliefs, ses textures, ses architectures, mais surtout ses sons. L’absence de son, d’ailleurs, aux premiers abords. Si nous n’y prêtions pas vraiment attention, l’endroit pourrait nous sembler terriblement silencieux. Cependant, peignant illusoirement un paysage sonore comme nous peindrions une toile, nous avons cherché à hiérarchiser les bruits alentours. La ville, tout d’abord, en arrière-plan, puis le vent un peu en avant, l’eau encore plus près, les canards, les pigeons, les ragondins, les vélos, leur cycliste, les enfants un peu plus loin. Pardi que de sons !

 

Bienvenue aux abords de la médiathèque André Malraux. La première fois, c’est aveuglés que nous l’avons traversée. Les yeux fermés, ce lieu méconnu laissait place à l’insécurité. Au delà de l’action mécanique du corps qui déambulait, conduit par un autre, un réel travail psychologique débutait dès lors. D’une certaine manière, notre esprit était endormi alors même que tous nos sens étaient en éveil. Un soupçon d’odeur marine, un brouhaha envahissant, des craquements de feuilles, le vent de front. Un monde imaginaire se substituait au monde réel que nous ne pouvions pas voir. Et pourtant, nous n’en étions pas si loin. Si dans nos têtes les lignes se profilaient, s’amplifiaient et s’emmêlaient, dessinant les ombres et lumières perçues intuitivement, au dehors elles n’en faisaient pas moins. Harmonieuse, riche de ses institutions aux architectures colossales, la Presqu’île lorsqu’elle est perçue visuellement, pourrait être dépeinte tout aussi sensiblement que par l’imaginaire de son paysage sonore. Des lattes de bois tremblantes se dessinent sur le sol, tandis qu’un cycliste passe.  Plus loin, les parterres d’herbes, jonchés de feuilles mortes, font la moue aux établissements culturels alentours, qui habillent le canal d’une démonstration architecturale de rigueur. Un envol de pigeon, un murmure de canard, et notre attention se porte désormais sur les rives bordées d’eau. Le lieu est calme, il n’hurle ni ne dérange, il murmure.
Les sons deviennent parfois des odeurs. En arrière plan, vrombissement automobile, effervescence de chantier, cris d’enfants s’ajoutent aux différents reliefs textuels. Escaliers pentus. Pont en suspension. Dallage. Bienvenue sur la Presqu’île André Malraux. Parlons-en, d’ailleurs, d’André Malraux. Écrivain, aventurier, homme politique et intellectuel, de cet homme nous pouvons dire presque autant de la médiathèque qui en porte le nom. Spectaculaire. Trépidante. Attirante. Voici ce que nous retenons de la visite de celle-ci. Elle est à la fois incroyablement grande et étonnamment construite. Fière de ses six étages de partage culturel, elle est organisée autour d’un escalier central, façon Château de Chambord, tout en métal ajouré. Quelle aventure! Chaque étage est spacieux, proposant tantôt des ouvrages à perte de vue, tantôt des espaces de rencontres, ou bien de non rencontres, des espaces de lecture ou bien d’écoute musicale, des espaces de détente ou de recherche. Elle est une sorte de parenthèse, une utopie au sein de la ville, au coeur de laquelle chacun peut laisser libre cours à ses inspirations, ses passions, ses ambitions. Lire la suite…

 

Un ponton, deux grues, un imposant bâtiment en forme de paquebot géant. Des vitres de tous les côtés, ce doit être lumineux dedans. Voici la médiathèque Malraux.  De l’eau la borde de part et d’autre, elle est là, au milieu de ce quartier moderne, reine de la presqu’île, incarnation d’un dynamisme florissant, symbole de cet archipel culturel. On notera un contraste architectural saisissant avec le cœur de Strasbourg, les maisonnettes à colombage ont laissé place à des blocs de béton.

Puis, passé le sas, un silence agréable nous immerge dans une ambiance studieuse, il y a des étagères à perte de vue, des lignes rouges qui nous guident au travers des collections. Aussi, une cafétéria, lieu de convivialité, à l’image de cet endroit, donne naissance à des discussions autour d’un verre. Enfin, rendez-vous au 6ème ciel, lieu privilégié, bureaux de ceux qui la font vivre, il donne accès à une vue plongeante qui donnerait presque le vertige.

Après avoir fait la découverte de cette médiathèque, nous allons devoir y œuvrer, au travers cet élément qu’est le son.

Deux ateliers, deux professionnels pour deux sons de cloches. Dans un premier temps, avec Martial Denis, nous abordons le son d’une manière émotionnelle puis sensitive. Définir l’objet sonore n’est pas chose aisée : entre le son, le bruit et la musique, le sens varie en fonction des affinités et des cultures. On lui confère ainsi des attributs plastiques qui peuvent être modifiés par l’usage des nouvelles technologies, influant ainsi sur notre perception. Se centrer sur l’écoute est également la mission de Pauline Desgrandchamp, designer sonore Strasbourgeoise, autour de la conception de paysages sonores. La prise en compte des sources sonores dans l’espace et l’application à la cartographie nous permet de mettre en lumière l’importance du son et ses répercussions sur le bâti. Par des dispositifs simples la technicité du son apparaît (création d’échos, sons étonnants, bruits de fond) et les balades sonores s’enrichissent.

Ces ateliers ont été l’occasion de découvrir des technologies sonores largement exploitables, permettant de redécouvrir le son avec les micros Binauraux ou les platines par exemple.

 

Venants d’horizons différents, nous faisons tous trois nos premiers pas dans la ville de Strasbourg et plus particulièrement sur la presqu’île autour de la médiathèque André Malraux. C’est avec un regard neuf que nous abordons les lieux. Ancienne zone industrielle portuaire, ce site tend à devenir un nouvel éco-centre moderne de la ville. Les bâtisses d’industries se voient revisitées avec modernité le long des berges. La médiathèque André Malraux en est le parfait exemple puisqu’elle réhabilite un ancien silo à grain qui propose aujourd’hui un pôle culturel public de grande envergure. La hauteur du plafond dans l’entrée nous donnerait presque le vertige ! La déambulation dans ce lieu à la vive couleur rouge est agréable et calme. Le béton ciré, les briques, les tuyaux apparents sont autant de matériaux bruts qui en font une architecture vernaculaire. De nombreux espaces nous invitent à nous installer confortablement. Seuls les bruits du restaurant retentissent. Le reste de la médiathèque est assigné à la dictature du silence. La tentative de Stamtisch a connu peu de succès aux yeux des adhérents réclamant le calme dans cette volupté.

Se repérer dans un si vaste espace aux nombreux pôles demande une bonne signalétique. C’est ce qu’a fait le designer graphique Ruedi Baur en créant une typographie qui attire l’œil. Ces phrases aux monceaux soulignés créent un rythme et habillent les murs de la médiathèque tel un parcours à suivre.

 

Place aux premiers ateliers sons !

 

Comment définir ces trois notions interdépendantes que sont le bruit, le son et la musique ? C’est à travers diverses expérimentations sonores que nous allons tenter d’en comprendre les liens.

 

Pauline, designer globale, tente d’éveiller notre sens de l’écoute en se concentrant sur les bruits urbains. Chacun d’entre nous choisi le lieu de son choix pour tendre l’oreille. Y a-t-il de l’écho, de la résonance, est-ce un bruit lointain, proche, sourd, aigu, grave ? Nous dressons de manière personnelle et subjective notre propre paysage sonore. L’espace de la presqu’île recèle de sonorités : cour de récréation d’école où les cris d’enfants se font entendre, travaux et bruits persistants des machines, interjections des passants, cliquetis des rayons de vélos… nous décryptons le brouhaha.

 

Nous poursuivons notre parcours sur la presqu’île pour y découvrir des types de résonances surprenantes à l’aide de deux planches de bois tapées l’une contre l’autre. Conditions atmosphériques, matières, architecture, espaces… ce sont autant de facteurs qui influences la portée d’un son. Il court, se répercute, se renvoie, fait vibrer…

 

Martial, explorateur du son se munit quant à lui d’une platine et de vinyles pour tenter de définir les différentes qualités d’un objet sonore. Aux notes de musiques cubaines nous associons à l’unanimité des couleurs chaudes, tandis qu’à l’écoute de breakcore, nous sombrons dans un tout autre univers plastique. Usage, perception et plasticité diffèrent selon la muisque, l’endroit où l’on se trouve et selon notre propre sensibilité.
Ces deux ateliers ouvrent le champs des possibles, et nous montre à quel point la matière son peut être écoutée,travaillée, façonnée de milles façons. À nous de trouver la nôtre !

Au cours de la première semaine du projet, nous avons pu découvrir la médiathèque et la presqu’île Malraux à travers des ateliers sonores.

La mesure de l’espace sonore qui nous entoure a été la posture portée par Pauline Desgrandchamp, designer global. Tout d’abord, lorsque tu écoutes l’espace alentour à la presqu’île et la médiathèque, ton ouïe sélectionne les sons qui vont lui permettre de modéliser le lieu.

Les sons les plus signifiants sont ceux des travaux, des ouvriers, du métal retentissant. Ils sont à l’image de la naissance de ce nouveau quartier qu’est Rive Etoile, en ébullition. A contrario, les vents mouvant les feuilles des arbres, les oiseaux ou encore les passants deviennent passifs dans l’appréciation du territoire.

Nous nous sommes ensuite intéressés à la réverbération des sons et à l’écho qui entoure ces lieux, et qui en modifient leurs formes ressenties. Le silence de la salle des archives est religieux, sacralisé, à l’image du sol d’or de cette pièce. L’écoute au micro-binaural a été une expérience qui déstabilise la conception de l’espace dans lequel tu te trouves.

 

Munis-toi d’écouteurs ou d’un casque audio et découvre par toi-même ! Pour cela, tape « chez le coiffeur binaural » dans ta barre de recherche YouTube, tu en trouveras à foison !

 

Au cours de l’atelier sonore présenté par Martial Daunis, artiste explorateur sonore, les différences de perception des sons et musiques étaient à l’honneur. Selon, la personnalité, le moment, le type de diffusion des sons, un même son peut te paraître entièrement étranger et en bousculer ton appréciation première. Il existe donc une infinie pluralité d’approche des sons, bruits et musiques. Leur plasticité est personnelle et immense.