Partition potagère

C’est une bulle qui s’enracine dans Illkirch, bien cachée, presque secrète. Elle prend sa source dans une volonté de se rapprocher de la Nature et s’empare de l’anonymat des sons machiniques. Lire la suite…

À la recherche de l’équilibre

Ce terrain il est bien, pleins de verdures, pleins de camions, pleins de bruits, plein de tout. Pleins de choses mais où sont les liaisons ? Les transitions ?

Nous sommes perdus,

Plein de végétation, une industrialisation étouffante

Le lac, le bruit de l’autoroute

Le doux ruissellement de l’eau, un rond point

L’odeur du pain chaud, une vieille usine

Le juste milieu, l’équilibre ou encore l’harmonie ne sont pas le mot d’ordre de ce terrain.

Les bruits, les odeurs, les paysages, tout semble désordonné.

Mais où se trouve l’équilibre et l’harmonie entre ces différents lieux ?

Fermer les yeux, imaginer, écouter.

Cette promenade c’est à vous de la ressentir, de la vivre, de l’écrire. Aller sur le terrain, capter un maximum d’informations, de sensations en relation avec vos ressentis.

 

Un des sens

Illkirch est partout, et partout peut devenir Illkirch

Nous avons petit à petit transformer des fragments du Lycée le Corbusier,

Illkirch s’est recréé.

A travers des visites aveugles, accompagnées de récits d’Illkirch

vous pouvez vivre, imaginer et sentir cette ville.

Vous êtes invité à nous rejoindre à l’entrée du lycée.

Perdez la vue, grâce à un masque blanc puis vous serez accompagnés jusqu’au commencement de la promenade.

Prenez le fil, suivez la corde. Restez toujours du même côté.

Au creux de votre oreille, une voix vous raconte ce que vous voyez, sans voir. Vos sens sont exacerbés… Laissez vous aller à imaginer, continuez à avancer.

Entends-tu ? Thomas GUILLAUME – Clémence RENAUD

 

Paradoxes – Clémence RENAUD

Arpenter le territoire à vélo nous permet d’appréhender un site de manière frontale, en se débarrassant des filtres et en écoutant nos sens. De cette expérience différentes problématiques se dégagent. Dans un premier temps l’environnement apparaît hétérogène et plat, nous passons à travers des espaces de cultures agricoles puis nous arrivons près de bâtiments de services. Un lien unit ces lieux. Il s’agit du bruit omniprésent de l’autoroute qui anime toute la durée du parcours. La question de l’identité des lieux se dégage. Certains espaces en ont une bien affirmée, leur place est ancrée dans leur territoire. Le centre équestre ou la forêt sont des exemples de cette identité marquée. D’autres arrêts au contraire nous donnent à voir des espaces sans âme. Ce sont des paysages qui peuvent se trouver n’importe où. Le rond point est l’exemple même du lieu qui perd son sens. Il n’est plus qu’utilitaire et son modèle peut se retrouver partout. Le paradoxe de ce rond-point est la butte en son centre, comme si on avait voulu marquer un point qui ne sert à rien. Il y a un côté absurde. Des lieux ont aussi perdu leur identité. Pour déjeuner nous nous arrêtons sur un ancien échangeur routier. La nature a ici repris ses droits sur l’aménagement de l’homme qui n’a donc plus d’utilité mais reste très présent visuellement. Sur ce territoire, la trace de l’homme est sans cesse en contradiction avec la nature.

Le paradoxe défini une idée ou une proposition surprenante. Sur ce parcours, l’urbain se confronte à la nature, une chaise apparaît dans un paysage comme pour donner un angle de vue à observer, les identités se mélangent et un écart marquant s’opère entre ce que l’on entend et ce que l’on voit. Le tour d’Illkirch est parsemé de paradoxes.

 

Autour d’Illkirch – Thomas GUILLAUME

Partis à l’aurore et bravant les intempéries, nous nous sommes lancés à la conquête de notre ville d’adoption Illkirch Graffenstaden.

Le but étant d’emprunter les pistes cyclables et les chemins parfois accidentés ou même disparus au périmètre de la ville pour y relever les différentes ambiances sensorielles que l’on y ressent.

Une alternance de sous-bois et de zone industrielle en passant par les champs de maïs et de betteraves nous offrent alors un beau panel de ce qu’est la nature Alsacienne. Toute cette promenade étant toujours guidée par la présence de l’eau s’écoulant dans les canaux et les rivières dans une atmosphère très apaisante. On oublie parfois totalement la civilisation puis le bruit d’une autoroute nous y ramène aussitôt.  

 

RASSEMBLEMENT /

Promenons nous dans les bois – Thomas GUILLAUME – Clémence RENAUD

Prendre le vélo.

STOP

C’est parti pour la promenade

STOP

Nous allons à la rencontre d’un évènement

STOP

Un lieux merveilleux où se mêle deux ambiances

STOP

On dépasse les frontières, on joue avec le contraste.

STOP

La frontière se distingue à plusieurs échelles

STOP

Elle marque une séparation brutale entre deux univers

STOP

Devons-nous la franchir ou la mettre en valeur ?

STOP

Le fait de la franchire la met elle même en valeur.

STOP

Allons voir cette rupture dans le paysage forestier

STOP

Étonnons-nous du commun, partons ensemble pour changer notre regard

STOP

Il faut  jouer de subtilité pour mieux appréhender la frontière

STOP

HALT – Arrêtez-vous et observez un instant.

 

LA PROMENADE /

Entends-tu ? – Thomas GUILLAUME et Clémence Renaud

« Entends-tu » suis le fil rouge du son. Partez au bord du canal du Rhône au Rhin, à proximité du Lycée Le Corbusier, et terminez au cœur de la forêt d’Illrkirch. Suivez le chemin du son à travers différentes expériences sensitives. Munissez-vous dès le départ d’un dispositif auditif dont vous vous servirez tout au long du parcours, particulièrement près cibles rouges que vous croiserez sur votre chemin. Faites-vous votre propre opinion du paysage sonore qui s’offre à vous. Les cibles du parcours, sont à la fois des points de repères pour continuer à avancer mais également des lieux particuliers pour l’écoute.

Le but est de trouver la grande cible rouge. A ce moment, laissez tomber le vélo et attardez-vous sur le point de chute final. Ensuite, laissez-vous aller sur cette berceuse.

 

 

Il n’y a rien, il y a tout. Tout, c’est tout ce que j’ai déjà vu, et Illkirch c’est une suite de déjà vu.

C’est intéressant parce que cela ne l’est pas.

C’est un campus moderne, un petit village alsacien, une forêt de barres d’immeubles post seconde guerre mondiale comme il y en a tant. Et puis c’est la zone industrielle, plongeant directement dans la forêt, la vraie, la fausse, la naturelle et l’investie. Tout cela parsemé de rond points, de jardins potagers et de cours de tennis. Illkirch c’est un peu de Beauce, un peu de Normandie, un peu de Montargis, de Fleury, de Strasbourg et du Morvan réunis. Autant d’endroits familiers que de séquences décontextualisées. Se promener autour d’illkirch, c’est comme vivre un spot publicitaire sur le tourisme de périphérie en France : une suite de plans différents avec des coupures sans transitions.

Et pourtant nous sommes toujours dans la même ville.

Elle est sans Identité propre me direz-vous.

Mais néanmoins admettez que c’est une expérience des ressemblances unique, celle ou en l’espace d’une promenade on peut admirer l’autoroute, les grandes monocultures agricoles, les petits paysans, le dressage canin, un homme tirant un canoë près d’une écluse, les arbres qui grincent, les maisons des quartiers pavillonnaires et résidentiels, les navets, le parc animalier de campagne, la plage, et tout cela sur fond sonore de voie rapide. Explosion de senteurs ; ça sent l’humus, ça sent l’eau, ça sent la merde, ça sent les fleurs.

Bouquet garni.