ecole insitu : Premières visites, premières impressions

 

Il n’y a rien, il y a tout. Tout, c’est tout ce que j’ai déjà vu, et Illkirch c’est une suite de déjà vu.

C’est intéressant parce que cela ne l’est pas.

C’est un campus moderne, un petit village alsacien, une forêt de barres d’immeubles post seconde guerre mondiale comme il y en a tant. Et puis c’est la zone industrielle, plongeant directement dans la forêt, la vraie, la fausse, la naturelle et l’investie. Tout cela parsemé de rond points, de jardins potagers et de cours de tennis. Illkirch c’est un peu de Beauce, un peu de Normandie, un peu de Montargis, de Fleury, de Strasbourg et du Morvan réunis. Autant d’endroits familiers que de séquences décontextualisées. Se promener autour d’illkirch, c’est comme vivre un spot publicitaire sur le tourisme de périphérie en France : une suite de plans différents avec des coupures sans transitions.

Et pourtant nous sommes toujours dans la même ville.

Elle est sans Identité propre me direz-vous.

Mais néanmoins admettez que c’est une expérience des ressemblances unique, celle ou en l’espace d’une promenade on peut admirer l’autoroute, les grandes monocultures agricoles, les petits paysans, le dressage canin, un homme tirant un canoë près d’une écluse, les arbres qui grincent, les maisons des quartiers pavillonnaires et résidentiels, les navets, le parc animalier de campagne, la plage, et tout cela sur fond sonore de voie rapide. Explosion de senteurs ; ça sent l’humus, ça sent l’eau, ça sent la merde, ça sent les fleurs.

Bouquet garni.