Projet – Je suis STMG

Hypothèses et intensions de projet

Suite à mon mémoire sur l’orientation scolaire, c’est en interrogeant une professeur principale d’une classe de terminale STMG du lycée Jean Monnet de Strasbourg que mon intérêt s’est tourné vers ce public. La professeur abordait le fait que ces élèves n’arrivaient pas à se projeter avec le bac qu’ils allaient passer et qu’ils ne s’impliquaient pas assez en cours. Il semble qu’une revalorisation de la filière permette de redonner confiance à ces élèves de STMG. C’est avec mon projet que je tente de vérifier l’hypothèse suivante : revaloriser la filière grâce à des portraits d’anciens élèves.

Ma première piste a été de créer un outil numérique autonome qui récolte à fois les portraits d’anciens élèves grâce à un questionnaire et qui les diffuse pour informer les élèves. L’objectif est que l’outil soit utilisé sans mon intervention, seulement cette proposition n’inclut pas les élèves dans le processus. C’est pourquoi j’ai mélangé les différentes variables afin que les élèves participent à l’élaboration des questionnaires via des interviews avant la publication des portraits sur la page web.

 

Mon partenaire

À la recherche de professeurs prêts à m’accompagner dans mon projet avec sa classe de première, j’ai rencontré Ibtissem Sehili, professeur de management au lycée Jean Monnet à Strasbourg. Elle avait déjà abordé la mauvaise image de la filière STMG avec ses élèves de première, c’est pourquoi je me suis intégré à l’élan de revalorisation. 

 

Déroulé du projet

Mon projet s’est déroulé en quatre grands temps. La première a été la conception des éléments des interviews avec et pour élèves de STMG, la seconde a été la réalisation des interviews par les élèves, la troisième a été le travail des interviews avec les élèves et la dernière a été de réaliser le montage des interviews des élèves et de présenter une ébauche du site internet que je pourrais faire.

J’ai réalisé mes ateliers dans leur salle de classe au lycée Jean Monnet en demi-groupe, (17 élèves par atelier environ) ce qui veut dire deux ateliers par semaine généralement. 

Phase de co-création

Mon projet a été principalement consacré à la création des outils de co-création afin que les élèves conçoivent le questionnaire d’interview et réalisent les interviews. Durant cette phase, j’ai réalisé cinq ateliers. Le premier a été accordé à la rencontre avec les jeunes en leur donnant un questionnaire afin d’en savoir plus sur leur parcours d’orientation et leur expérience utilisateur des sites d’information sur l’orientation. 

L’élaboration d’un carnet de contact permettait de récolter les contacts d’anciens élèves de STMG que connaissent les élèves de première. Seulement cet outil à des limites parce que la récolte de coordonnées est légalement interdite, c’est pourquoi chaque contact d’ancien élève est dépendant de l’élève le connaissant. Ainsi, sans la présence des élèves de première, le carnet n’a plus aucune valeur. 

Durant le deuxième atelier, il a fallu travailler sur la mise en forme de la publication afin de définir la forme que prendraient les interviews. Pour cela, j’ai donné des exemples de sites web qui présentaient des portraits d’anciens élèves. Les lycéens ont dû analyser en groupe les différents sites afin d’en définir les points positifs et négatifs de chacun.
Voici les principales données récoltées : les portraits doivent être récents, ils ne doivent pas être trop longs, s’ils prennent la forme de questions/réponses cela est davantage simple à comprendre, si les portraits sont triés selon différentes catégories chacun peut trouver les informations qu’il recherche. Concernant les formats des portraits, les avis des lycéens divergent, car certains préfèrent le texte d’autres les vidéos. 

Le troisième atelier a été consacré à créer le questionnaire. Via un brainstorming, les élèves ont pu exprimer leurs questionnements et besoins sur des post-its. 

Avec Ibtissem sehili, nous avons ensuite synthétisé toutes les idées récolter pour en composer le questionnaire final. Un s’adressant aux étudiants, l’autre aux personnes déjà dans le monde professionnel.

Pour le quatrième atelier, j’ai donné aux élèves les protocoles préalablement conçus afin qu’ils puissent réaliser les interviews de manière autonome. En prenant en compte les résultats du deuxième atelier, les interviews pourront donc prendre forme de trois formats différents tels que par le son, par la vidéo ou pas l’écrit. Les protocoles sont conçus pour qu’ils puissent être réalisés soit à distance ou en présentiel selon les contraintes de chacun. 

Le dernier atelier a été réalisé après que les élèves aient fait leurs interviews. L’objectif est de faire un bilan du projet (dû au temps manquant) en analysant le contenu des interviews fait afin de faire des choix pour l’élaboration du montage.

 

Résultat des interviews

Pour chacun des formats d’interview, son résultat. Il s’agit de la vidéo en distanciel, de la vidéo en présentiel, du son et de l’écrit.

 

 

Visualisation de la page web

Voici un exemple de portrait monté, il s’agit du format vidéo et du format sonore.

Après avoir réalisé les Montages des interviews, j’ai travaillé sur la page web, lieux de publication des portraits. Lors de la composition de la page web, l’objectif premier était de se mettre dans la peau du lecteur en anticipant les questions qu’il se pose. Selon les questions qu’il peut se poser, les portraits sont rangés de différentes manières selon les informations que cherche le lecteur. 

Accès à la simulation du site internet

 

Bilan

Pour conclure, ce projet a été une première expérience en tant que designer. Je suis fière qu’il se soit ancré dans un besoin réel étant déjà entamé par d’autres professionnels tels que des professeurs. Cette immersion sur le terrain semi-professionnel m’a permis de me rendre compte des aléas et obstacle du quotidien que l’on peut traverser. Le travail en binôme avec Ibtissem Sehili a été une première approche du travail en équipe tel que les designers d’innovation ont l’habitude de faire. 
Par rapport à l’hypothèse émise de revalorisation de la filière et des élèves STMG, mon avis est que cela est possible, seulement davantage sur le long terme plutôt que sur le court terme comme ici. Un bilan auprès des élèves a manqué afin de définir ce que mon projet leur avait apporté. Le dernier atelier aurait pris forme d’un temps de parole dans la salle de classe et à la fois d’écriture sur une carte géante, afin d’y laisser trace.