Temps d’agence

8 designers ont 4 heures devant eux pour réfléchir à 1 problématique : la ville est un écosystème.

À travers 5 axes cueillir, planter, chasser, pêcher, cuisiner, l’équipe a fait émerger beaucoup d’idées pour n’en retenir qu’une par axe. Ces cinq idées retenues ont ensuite été réfléchies d’un point de vue technique et économique, puis maquettées.

Un temps fort qui a permis dégager des pistes et de poser les premières esquisses de propositions futures. Merci à toute l’équipe !

• Pour commencer, voici ma première présentation de projet, que j’ai réalisée en juin 2015. Cela vous donnera une idée de mon projet.

GOÛTER, DÉGUSTER, DES ESPACES POUR DÉCOUVRIR UN TERRITOIRE À TRAVERS SON VIN

Peut-on vraiment apprécier un vin dans sa globalité sans connaître son histoire et son terroir ? Une très grande partie de la population consomme du vin dans différentes situations mais sans connaître ses origines. Contrairement à une génération déjà en place, la nouvelle génération s’intéresse encore moins, que ses parents, sur cette question et sur la culture du vin. Jeune épicurien et œnophile bordelais, je questionne le rapport que nous entretenons avec cette boisson en proposant une nouvelle alternative de découverte à travers le patrimoine, dans lequel elle s’inscrit par le biais de la culture locale, des artisans, de la gastronomie locale… Souhaitant aussi approfondir mes connaissances en vin et découvrir l’Alsace, je voudrais travailler sur cette région pour faire connaître des vins peu, voire inconnus et ainsi leur faire partager tant à des néophytes qu’à des experts. Mon travail de designer d’espace est de créer un lieu regroupant l’ensemble de ces données liées au vin et à son territoire, dépassant la simple expérience de dégustation pour promouvoir son patrimoine et sa culture, dans le sens large du terme, et ainsi redonner au vin toute son individualité, son intégrité parmi le reste.

En partant de ça, je vais construire mon projet et le faire évoluer. Peut être même que cette idée de départ va évoluer. J’espère qu’elle va changer mais dans le bon sens, qu’elle s’affine et se précise.


 

• Avant la rentrée des cours, fin septembre, j’ai pu aller au Centre International d’Art Verrier (CIAV) à Meisenthal (Moselle). C’est un très beau site connu pour ses créations en Art Nouveau et ses boules de Noël. Je vous invite à aller voir leur site, en cliquant –ici-.

Il y avait une exposition temporaire appelé « Château Meisenthal » basée sur un workshop d’étudiants, interrogeant les contenants pour optimiser la dégustation du vin, mais aussi analysant nos habitudes, rituels et code liés au vin.

Des réalisations super intéressantes, cherchant à exprimer au mieux les différents caractères des vins et surtout proposant de nouvelle façon de le présenter et de le servir.

En voyant cette exposition, j’ai été content de voir que les artisanats locaux chercher à se renouveler, sans perdre leur tradition et leur culture. Je l’ai vu avec le verre, alors pourquoi pas avec d’autre artisanat comme le textile ou la poterie ? On pourrait tout à fait créer des contenants en argiles et surtout revisiter ce qui se fait déjà dans le domaine, surtout en Alsace. J’ai entendu parler de la poterie de grès bleu de Betschdorf. Je devrais y aller faire un tour…


 

• Du 9 au 12 Octobre 2015, se tenait à Strasbourg le salon  » Mer & Vigne » où sont présentés des produits du terroir, dont bien évidement : du vin. Salon "Mer & Vigne"

J’ai pu rencontrer quelques vignerons locaux, avec qui j’ai échangé quelques mots, mais pas plus car il y avait beaucoup de monde. Je n’ai rien ramener d’intéressant.


• Semaine de l’innovation publique du 12 au 18 Octobre 2015.

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Nous y avons participés pour commencer nos questionnements de projet directement avec les usagers. J’ai déjà écris un article sur cet événement, que je vous invite à lire –ici

Une première rencontre avec les usagers qui on fait ressortir des pistes intéressantes, surtout d’un point de vue des matériaux et des habitudes de chacun. Il en ressort que les gens, en matière de vin, préfère consommer local et font de même quand ils sont en déplacement dans une autre région viticole. J’ai ressenti, chez chacun, la volonté de promouvoir leur terroir et leur culture.


 

• Rendez vous fin début novembre 2015 avec Frédéric Delrue, un architecte du CAUE de Strasbourg, qui a suivit notre groupe lors du projet à Weyersheim l’année précédente(c’est ici, si vous voulez voir).

Je lui ai alors présenté mon idée de projet et il m’a fournir de nombreuses références : littéraires et architecturales. Lui parlant que je suis à la recherche d’un terrain, il me parle de la commune de Scherwiller. C’est un village proche de Sélestat, où il y a une école en plein centre ville qui devrait bientôt devenir libre car elle serait délocalisée vers un complexe scolaire proche. Ainsi le maire souhaite donner une nouvelle fonction à ce bâtiment.

C’est l’un des premiers professionnels à qui je présente mon projet. Ça m’a permis de faire un point sur mes volontés et surtout d’obtenir un tas d’informations. J’ai bien pris note de Scherwiller, et après en avoir parlé dans mon entourage et avec mes professeurs, j’ai appris que cette ville avait un positionnement très stratégique : située sur la route des vins, de beau relief et presque sur la limite des deux départements alsaciens. A méditer…


 

• Un exercice nous est proposé : « Imaginez le projet que vous présenterez ». On ne dirait pas comme ça mais c’est plutôt compliqué. Il faut réussir à se projeter plusieurs mois en avant pour imaginer le projet final, surtout que l’on se doute qu’il va évoluer d’ici là. En voici le résultat :

 Le vin est un univers qui fascine depuis de très nombreuses années. Certains arrivent à naviguer facilement, alors que d’autres ont peur de s’y noyer. A travers son projet, Alexandre LE GUILCHER propose un voyage des sens pour visiter avec lui cet univers. Il vous invite à découvrir de manière différente la dégustation du produit, avec des outils permettant d’exprimer les goûts ressentis. Ce parcours prend plusieurs formes : l’une offre une approche culinaire, entre associations de vins et de mets locaux pouvant prendre des formes expérimentales ; l’autre suggère une approche plus sensible avec un circuit de dégustation visant à promouvoir les richesses naturelles de la région par le biais de micro-architectures . Un seul et unique but : proposer une nouvelle lecture du terroir.

« La Vinopole » est un lieu unique en Alsace dédié à la transmission culturelle et à la revalorisation d’un patrimoine, utilisant le vin pour atteindre son dessein.

Il est intéressant de voir comment le projet évolue en appliquant des exercices comme celui-ci. L’apprentissage de la dégustation ainsi que l’éducation du goût sont assez présent. Je retrouve aussi cette envie de parcours gourmand autour du vin. Par contre quelque chose de sûr et que je veux travailler sur l’univers du sensible. Alors, comment mettre tout nos sens en éveil avec le vin ?


 

• Pendant l’événement de l’Ososphère, du 9 au 15 novembre, il y a eu un Workshop sur « Construction culinaire- la ville de demain que vous aimeriez manger » dirigé par Olivier Meyer. Un atelier entre midi et deux, étalé sur deux journée auxquels j’ai assisté avec Marianna (du même Labo que moi). La première journée, nous avons dû par équipe, construire une ville avec différents aliments. La seconde journée, nous devions cuisiner avec différents produits locaux de producteurs environnant.

Une très bonne expérience, la première journée nous avons pu rencontrer et échanger avec d’autres personnes de d’autres milieux. Il était intéressant aussi de voir la relation que les gens avait avec les aliments. La deuxième journée était moins collective, nous avons travaillé sur des plats avec les produits que nous avions. Ce que je retiens surtout de ces deux journées, c’est l’ambiance qui c’est mise en place autour d’un atelier culinaire. Les gens parlaient beaucoup entre eux, sans se connaitre. On sentait vraiment un moment de partager et de rapprochement que l’on retrouve lors des repas. Il était intéressant de voir comme l’alimentation à une force de rassemblement. L’expression « jouer avec la nourriture » prend ici tout son sens. J’ai aussi bien aimé utiliser certains aliments comme matériaux de construction pour des maquettes. Cela donne des idées et pourquoi pas des expérimentations plastiques. J’ai aussi pu rencontrer et échanger avec Olivier Meyer, qui est cuisinier et a déjà travaillé avec plusieurs designers. Peut être un intervenant dans mon projet ? On verra bien.


 

• Une semaine après, il y a un cycle de conférences sur la thématique du design culinaire, à l’école d’art LISAA. La première était de Marc Brétillot qui est connu pour ses créations en design culinaire et la seconde, le lendemain, était de Jérémy Joncheray. C’est un ancien étudiant du DSAA In Situ Lab,  un graphiste qui travaille plus particulièrement sur le design culinaire.

Des conférences intéressantes mais je n’y ai pas appris grand chose. Il était bien d’avoir des commentaires et démarches sur certains projets. J’ai surtout rencontrer Marc Brétillot avec qui j’ai pu échanger quelques mots. En lui expliquant mon projet, il m’a donné des références d’expérimentations autour du vin. Ayant déjà pris contact avec Jérémy avant, j’ai pu échanger plus longuement. Il m’a conseillé pour mon projet, fournir des références et surtout des contacts. De superbes rencontres, qui donne envie de continuer l’aventure. 


• Le lundi suivant, je vais rencontrer Raymond Jaeger qui est traiteur. Direction La Broque ! C’est l’un de mes professeurs, Danielle Martin, qui m’a mis en contact avec lui. C’est un traiteur dans le saumon qui est amoureux, passionné par son travail et sa région.

Un homme passionné, qui m’a raconté son histoire et ses valeurs. Il défend les artisans et est contre les grosses industries dans le monde de l’alimentaire. Il parle de ses produits avec amour et ça se sent. J’ai parler avec lui pendant un long moment de mon projet. Il trouve la démarche vraiment intéressante et est complètement avec moi sur le projet. Un super partenaire que je reverrais prochainement et avec qui j’ai envie de travailler.


•En cherchant des référence je tombe sur la Cité du vin à Bordeaux. Je m’étais déjà renseigné mais sans vraiment approfondir. Il se trouve en faite, que nous avons les même convictions pour ce qui est du projet. Voici un extrait tiré de leur site :

Partager une culture millénaire
La Cité du Vin s’est donnée pour mission de faire partager cette culture millénaire à un public international, d’en éclairer le sens, de contribuer à protéger et à transmettre ce patrimoine immatériel universel.
C’est parce qu’elle remplit une mission de transmission que La Cité du Vin a été reconnue par les services de l’État comme projet d’intérêt général.  

La future Cité du Vin à Bordeaux

On retrouve en commun la même ambition de transmission du patrimoine et de la culture du vin. L’avantage de ce projet, c’est que je pourrais, pourquoi pas, me considérer comme une annexe de leur projet, mais en Alsace. Je trouve que c’est une très bonne référence pour mon projet et vu que ce projet se finit en Juin, comme le mien, je pourrais peut être le présenter comme tel.

En parlant de référence, j’en ai une qui me parle beaucoup : Le chai Antironi proche de Florence

Ce projet s’inscrit complètement dans le paysage en laissant place aux vignes. Il utilise des matériaux locaux comme le chêne et la terre cuite, comme architecture et ambiance. On retrouve des percées de lumière dans les toits, pour laisser rentrer la lumière naturelle dans les caves.

J’aime beaucoup le concept d’intégration dans le paysage. C’est une façon de s’intégrer dans le terroir sans pour autant gâcher le paysage et la culture (dans les deux sens du terme). Je réfléchissais depuis un moment à comment faire parler le côté naturelle de l’Alsace, en installant le projet dans une grotte, un lieu naturelle, un château, voir des ruines. Je trouve cette idée vraiment intéressante et cette fusion avec le paysage, terroir, me plait énormément.


 

• Pour nous faire avancer, nous avons mis en place des utopies de projet où chacun peut venir y ajouter ses idées. Voilà le résultat pour mon utopie :

Utopie de projet participative

Démarche intéressante car chacun à sa vision du projet de l’autre et y apporte sa touche personnelle. J’en retient surtout cette notion de parcours, que j’ai déjà vu plusieurs fois, mais aussi de trouver des nouvelles façons pour découvrir et déguster le vin.


 

• Un autre étudiant de ma promotion, Guillaume Bonnet, a écrit un article sur la présentation de mon projet final. Je vous laisse apprécier.

Bergheim petit village Alsacien accueille le projet « un vin vaut mieux que deux tu l’aura »

« C’est logique, il fallait un jour que ça arrive, le Haut et le bas Rhin ont quand même ça en commun, le goût des bons produits et du terroir, au sens noble du terme, Et ca, peut importe qu’on soit chef de cuisine d’un restaurant étoilé ou grand mère dans le village du coin ». Alexandre Le Guilcher, instigateur de ce projet sait de quoi il parle. Bordelais de naissance il a sûrement cette étincelle qui lui a permis de trouver les bons arguments pour nous convaincre. Attaché à l’histoire de sa région il a voulu prouver en expérimentant qu’il est compliqué d’apprécier un vin sans prendre en compte l’entièreté du territoire duquel il vient.Nous voilà donc projeté sur la route des vins Alsacienne, dans ce lieu symbolique entre le haut et bas Rhin.

« Bergheim n’était qu’un heureux hasard, j’étais à la recherche d’un lieux a réhabiliter, il se trouvait que ce village me proposait d’occuper une partie de l’ancienne école, j’ai sauté sur l’occasion. Ça tombe bien car pour le projet j’ai réutilisé certaine méthode qu’on pourrait rattaché à l’apprentissage du Pasteur Oberlin» me confie Alexandre. Comme le petit Poucet parsème ces cailloux pour se guider, le projet se décompose en 3 entités qui permettent différentes expériences. Un lieux principal qui met en avant toutes les expérimentations du designer liées au 5 sens et 2 calèches qui se déplacent (une vers le haut Rhin et l’autre vers le bas Rhin) suivant la route des vins et arborant les micro architectures qui permettent de redécouvrir le vin par la gastronomie. Alexandre s’est principalement associé avec des producteurs de vin méconnus et parfois en biodynamie. « Ces viticulteurs en biodynamie fournissent un travail incroyable, cela demande beaucoup d’effort et selon moi leur connaissance et leur respect de la terre est intéressante ».

Le lieux principal comporte donc les expériences au niveau spatial (Déguste t-on mieux un vin dans le noir ?) que des objets. Un partenariat avec Maesenthal à été fait, il a ainsi pu en découler une variété intéressante de forme et de matière. Le vin est décomposé pour mieux discerner les saveurs. Le vin est présenté sous différentes formes : gazeuse, liquide, solide, sous différentes textures. Pendant ce temps les calèches équipées des micro-architectures traversent les deux départements pour faire découvrir aux touristes et aux habitants des mets simples, des associations originales comme la banane et le vin blanc. Les deux calèches peuvent communiquer entre elles et créer un lien entre les deux régions.

C’est plutôt sympas, je ne le voyais pas du tout comme ça, mais pourquoi pas. On retrouve l’idée du parcours avec des micro-architectures et des idées de présentation du vin intéressantes. Par contre, je n’avais pas pensé à la déambulation pour ce projet : c’est une idée.


• L’idée du projet n’as pas évoluée depuis mais c’est précisée, ce qui me rassure. A vous d’en juger avec cette vidéo.


• Pendant les vacances de fin d’année, je me rend à Scherwiller pour enfin découvrir ce lieu. J’en profite pour voir l’école dont me parlait Frédéric Delrue ainsi que le reste du village. Ce fût en fin de journée et je n’y suis pas resté longtemps. Vous trouverais ici les premières photos de cette excursion avec des photos du village.

Scherwiller
Corps de garde - office du tourisme
Corps de garde - office du tourisme
Mairie côté rue
Mairie côté place
Eglise
Winstub "A la Couronne"

Première fois sur le terrain. Un village très mignon mais aussi petit. J’ai surtout fait un grand tour du village pour voir comment il était organisé, où sont les commerce, les zones résidentielle, le nord, le sud, l’est et l’ouest. Je suis aller voir aussi l’école au centre du village. C’est un bâtiment très simple et plutôt petit. Je suis content de l’avoir vu car maintenant je sais que mon projet ne sera pas dedans. Elle est peu visible, cachée en arrière plan de rue. En revanche, cette école peut faire partie du projet, comme une étape, où un lieu qui prend part au projet.

 

J’ai aussi pu voir un énorme EMAUS proche de la gare. On m’en avait déjà parlé, comme quoi c’était un des plus grands d’Alsace. Peut être faire quelque chose avec ? Je suis aussi tombé sur des panneaux d’informations au centre du village qui présentent les lieux touristiques, des parcours et l’histoire des artisanats.

Super ! Il y a pleins d’informations intéressantes. Une liste des artisanats qui ont fait vivre Scherwiller ainsi que des parcours touristiques pour découvrir le village et ses richesses. Il faut absolument que je l’intègre à mon projet. Je dois aussi en apprendre plus sur ces artisanats.

En poursuivant ma balade, j’arrive à la sortie ouest du village où je tombe sur ce paysage.

Sortie ouest

Une superbe vu sur le château du Ortenbourg ainsi que sur une colline en continuité de la montage. Je suis sous le charme, je pense avoir trouvé mon emplacement idéal.

Je continue donc ma visite en gardant en tête cet emplacement et en essayant de le voir de différents points de vue. J’ai aussi appris, sur les cartes informatives, qu’au sommet de cette colline se trouve une table d’orientation qui donne un panorama superbe sur tout le village et ses alentours.

Table d'orientation

Voici d’autre point de vue différents sur la colline :

 Il me tarde d’y revenir pour rencontrer le plus de personne possible, des producteurs et artisans locaux. J’essayerais d’y aller en vélo cette fois-ci, pour être plus libre dans mes déplacements et pouvoir faire les parcours touristique proposés par Scherwiller.

Utopie de projet

veste-végétale

Une veste végétale vivante qui a besoin d’attention transforme l’homme en pollinisateur. Une fontaine publique revisite le mythe de Saint-François d’Assise faisant le sermon aux oiseaux. Un luminaire accueille une araignée qui nous protège des moustiques. Voici quelques unes des propositions utopiques auxquelles j’ai pensé il y a peu.

À l’heure où les villes sont en pleine ‘‘renaturation’’ et où les animaux s’invitent au centre-ville, je m’attache à proposer de nouvelles manières de rentrer en relation avec la biodiversité urbaine. Entre relations affectives et entraides, j’interroge la place et le rôle de l’homme dans l’écosystème urbain, et par la même occasion, j’invite à redéfinir les frontières entre nature construite et nature spontanée.

Les journées de l’innovation publique

 

micro chantier

Dans le cadre des Journées de l’Innovation Publique, je suis allé dans les rues de Strasbourg à la rencontre des gens pour tester les relations qu’ils entretiennent avec les plantes urbaines.  J’ai donc décidé de mettre en évidence une plante dans l’espace urbain par la délimitation de son espace rendu visible par l’implantation d’un chantier miniature. Le but est d’observer la réaction des gens, de leur poser quelques questions préalablement définies et de leur proposer de tester leur connaissance des plantes avec un jeu de carte.

Voici un extrait d’une discussion autour d’un micro-chantier :
[…] Vous en pensez quoi des toute cette végétation qui pousse entre les pavés ? ça vous gêne ou…
_ Ah non pas du tout ! la végétation c’est la nature c’est bien !
Et vous aimeriez qu’il y en ait plus ?
_ Ça dépend où ! regardez là bas ça fait poubelle, faut couper, c’est pas propre.
Et par exemple cette plante que nous avons entourée, est-ce que vous savez son nom ?
_ Pinnabete ? Je sais pas en français, je suis italien.
En français c’est de l’Achillée mille-feuilles.
_ Ah et ça se trouve où ça ? en forêt non ?
En ville aussi…
_ Et il pousse comme ça… heu excusez-moi vous l’avez acheté ou vous avez fait ça vous ? Elle était déjà là ???
Ah ben oui oui !
_ Je passe devant tous les jours et je l’avais jamais remarquée ! Mais vous voyez là ça va pas ! ça pousse devant un restaurant…
Pourquoi ça n’irait pas ?
_ Pour qu’il pousse bien que ça devienne grand et que ça fait joli et la ville elle va arracher !

[…] Pour en revenir à l’Achillée mille-feuilles vous savez quelles sont ses propriétés ?
_ Non.
Si vous en cueillez vous pouvez vous faire une tisane chez vous. Ça favorise la circulation des jambes…
_ Ah ben moi j’ai mal aux jambes !
Vous avez mal aux jambes ?
_ Oui, je fais du vélo
Eh bien vous pouvez l’utiliser. C’est aussi bon pour stimuler l’appétit et soulager les crampes intestinales
_ Oh moi je n’ai pas de problème avec l’appétit ! (rires)
Et donc vous voyez sur ces cartes qu’il existe une multitude de plantes qui poussent en ville et que l’on peut utiliser.
_ Oui ! mais il faut connaître quand même…

[…]