Arrêt

POTERIES – Ce quartier situé à l’extrémité de la ligne retient notre attention. Il contraste fortement avec Cronenbourg et Hautepierre. Qu’est-ce qui fait sa particularité ? Notre première impression a été celle de traverser un quartier dortoir. Mais pourquoi ?

Les Poteries sont une zone d’habitation coincée entre, au nord, Hautepierre et l’autoroute (zone d’activité commerciale Irène et Anne), à l’est, la ligne de train et la zone d’activités des Forges, à l’ouest, la ZAC des Poteries et Eckbolsheim et au sud, le quartier vivant de la rue des Romains et de Koenigshoffen. Cette enclave a été construite très vite dans des anciens champs, et n’a pas de passé. Archétype de la ville qui s’étend, repoussant toujours plus loin ses limites, ce quartier est totalement fonctionnel. Tous les services nécessaires sont proposés : loger les habitants, accueillir des commerces et des écoles (lycée et deux groupes scolaires, stades et squares).

Le parc des Poteries existait avant les immeubles, et sa physionomie a bien changé au cours des ans. Organisé autour d’un point d’eau, il offrait un grand espace de verdure. Mais aujourd’hui l’eau est sale, le parc est peu fréquenté et triste. L’arrivée du tram il y a deux ans a été une véritable ouverture de ce quartier auparavant reclus et difficilement desservi. Le tram ne rend-il pas encore plus dépendant du centre-ville ? Les écoles permettent cependant une vie quotidienne dans le quartier bien que les jeunes se déplacent en ville pour leurs activités personnelles.

autoroutefrontière

En fait, Hautepierre, au nord des Poteries, a été conçu pour s’étendre sur un maillage. Mais les routes entre les mailles séparaient visiblement trop fortement les alvéoles pour que ce modèle soit suivi. Le quartier des Poteries se trouve être un germe hybride des mailles, correspondant peut-être aux pétales d’Anne. Doit-on créer plus de liens entre Hautepierre et les Poteries en facilitant la traversée de l’autoroute ? Ce quartier neuf semble manquer d’une histoire. Que découvrira-t-on auprès des habitants ? Que pouvons-nous y mettre en lumière ? Y manque-t-il des lieux culturels ? Ou des lieux de rencontre ? Et pourquoi ne pas tirer parti de cette pièce d’eau du parc ? Pour en faire un lieu vivant de jour comme de soirée, agréable à traverser et multi-générationnel. Qu’est-ce les populations adolescentes attendent ? Car les enfants sont très présents dans ce quartier, avec ses différentes écoles. Quel service proposer aux habitants du quartier pour qu’ils se l’approprient toujours mieux et puissent mieux y vivre ?

ISATIS — Juliette, Suzanne, Pétronille