1 – À la découverte !

Tout juste arrivées de nos villes d’origines respectives, nous nous retrouvons à arpenter les rues strasbourgeoises et la ligne de tram A direction Illkirch Lixenbuhl. Une première rencontre avec notre environnement plutôt fructueuse puisque nous repartirons chez nous, cartes SD et carnets de croquis bourrés d’observations et d’anecdotes récoltées le jour et la nuit le long de notre zone d’exploration. S’en ressortiront plusieurs grandes questions autour de la lumière et du monde urbain.

En voilà le compte rendu.

Cette ligne de tram relie deux centres villes assez attractifs en passant par des zones commerciales ou résidentielles bien plus calmes. Ses usagers sont pour la plupart des habitués de la ligne : ils la prennent matin et soir sur l’ensemble de l’année. Un bon nombre de pôles technologiques et de lieux d’enseignement sont situés à proximité de la ligne de tram : ce qui indique un grand flux de connaissances grâce aux usagers qui se rendent sur leurs lieux d’apprentissages dans un sens, et une autre dynamique de personnes attirées par les lumières de la ville dans l’autre. Malheureusement, ce condensé de savoir ne semble pas favoriser les échanges entre usagers. Serait-il possible d’utiliser la durée du trajet et l’espace du tram comme lieu d’information et d’interaction ? 

D’autre part, nous avons constaté une densité des éclairages publics qui accentue, dans certaines zones, la pollution lumineuse de la ville. Au délà des problèmes écologiques engendrés, comment pouvons-nous redonner aux habitants de Strasbourg et d’Illkirch un accès au ciel et à son observation ? 

Cette abondance de lumières artificielles (enseignes ou éclairage) attire l’œil et pousse les passants à utiliser certains itinéraires plus que d’autres. De quelle manière pouvons-nous, designers, mettre en valeur les ruelles plus sombres et délaissées pour éviter une surpopulation (vélo/piéton/tram/voiture) sur les grands axes ? C’est une posture presque politique qui permettrait d’éviter les axes commerciaux qui nous bombardent d’images et de lumières aveuglantes.

Enfin, la lumière naturelle et ses bienfaits sont indispensables à notre bien-être. Une demi-heure d’exposition au soleil par jour est, en moyenne, conseillée pour prévenir des carrences en vitamines D, problème de santé publique dans les régions du nord-est en hiver. Comment favoriser l’exposition quotidienne conseillée pour les usagers du tram ? Le temps du trajet pourrait-il être exploité ?

En attendant de se concentrer sur un problème plus qu’un autre, nous continuons notre découverte de la ville, de ses joyaux, de ses bières.

 

À la bien.
Célia, Aurélie, Koulma.