Relever, Révéler

Valmira Tasholli, designer d’espace

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Relever, révéler consiste à diagnostiquer le territoire, détecter les points névralgiques dans la volonté de prendre soin d’une ville tel un corps et proposer un traitement pour des solutions de guérisons.

Démarche de projet

La rencontre avec les habitants est le point de départ du projet Relever, Révéler. Le projet distingue deux grands axes, d’une part l’analyse-diagnostic, d’autre part du traitement spécifique des névroses identifiées.
Le kit d’intervention ambulatoire permet d’aller à la rencontre des habitants à l’aide d’un questionnaire. Il est sous forme d’une fiche de premier rendez-vous. Il s’agit de questionner les habitants sur leurs interactions avec le territoire, leurs intérêts, leurs mouvements…Une collaboration avec la direction territoriale et d’autres institutions sont nécessaires afin de compléter les informations ainsi que d’avoir des données urbanistiques, historique du quartier.
L’analyse des différentes données me permettra d’effectuer un état de santé du quartier ainsi que de trouver un diagnostic pour les points névralgiques identifiés. Ma recherche tend à proposer un ensemble d’intervention en ponctuation dans le quartier de l’Elsau sous forme d’installation artistique. Cette première prescription permettra de révéler le diagnostic et de le faire évoluer vers un chemin de guérison.

 

 

Enjeux de projet

L’Elsau est un quartier en pleine rénovation urbaine, le but de Relever, Révéler est de donner à voir un travail de diagnostic, d’enquête, et d’analyse aux habitants mais également aux institutions et acteurs de la ville.
Dans le quartier de l’Elsau, l’espace urbain devient de moins en moins accessible en raison de la division du quartier et d’espace abandonnée. Par conséquent les habitants présentent une forme de mal-être dans leur quartier. Le bien-être se manifeste par la qualité de vie des gens, et l’environnement bâti joue un rôle important. Cette notion inclut l’humanisation des espaces, le respect de l’autre et la sécurité. Ainsi la volonté de prendre soin d’une ville tel un corps se confirme.
L’analogie entre le corps humain et la ville est pratiquée depuis des années, on identifie des liens communs entre la forme urbaine et la forme humaine. On parle du « cœur de ville » pour faire référence au centre de la ville, mais aussi des « poumons » pour désigner les espaces verts et les parcs, ou encore de « zones névralgiques ».

Il y a différentes manières de prendre soin d’un quartier. En tant que designer d’espace, je réalise une série d’installations à mi-chemin entre l’art et le design. Il s’agit d’un traitement en acupuncture sur les points névralgiques identifié suite au diagnostic. Se sont tout élément faisant obstacle au bien-être de l’habitant.
Dans quelles mesures révéler le diagnostic aux habitants permet de traiter ces points névralgiques ?
Les installations Ligo, Arthron, Pulmon, Greffe et Temno’Elsau sont des actions locales mais agissent sur la résonance du quartier. L’enjeu des installations est de prendre conscience de différentes problématiques comme la présence de l’architecture défensive. L’architecture défensive se manifeste par le manque d’espace convivial et la présence de mobiliers repoussant ou d’équipements de sécurité robuste (des barrières, grillages, chicanes). Ses éléments exclus des personnes utilisant l’espace public et affectent de nombreuses personnes plus vulnérables, personnes âgées ou parents en poussette. Les barrières impliquent à la divisons du quartier. Afin de différencier l’espace public à celui du privé, des barrières, grillages seront rajoutés suite à la rénovation du quartier. Le risque n’est-il pas de fragmenter encore plus le quartier ?
De plus les installations modifient la physiologie des différents espaces et la manière dont les habitants interagissent avec leur ville.