Déambulation, participation, questionnements

05 Décembre 2019

Aujourd’hui, nous avons décidé de déployer quelques outils de médiation au sein du quartier du Neuhof. Il s’agit de mieux appréhender le lieu, questionner sa population et les habitudes.

Camille

Nous partons rencontrer les commerçants dans le Neuhof afin de récolter des informations sur les habitudes et les envies du quartier. Premier commerce, une pharmacie où nous sommes accueillies chaleureusement. Je déroule une grande cartographie, déballe quelques modules en bois et feutres de couleurs; c’est l’idée d’un terrain en construction. Je demande à ce que chacun dessine et écrive les lieux de rencontres, de partages autour de la diversité culturelle. Où est ce que vous aimez rencontrer du monde ? Où pouvez vous échanger ou transmettre des savoirs-faire ? Quels sont les lieux culturels du quartier ?
Petit à petit je récolte des informations. Un marché a lieu tous les jeudis matins Allée Reuss. A proximité, il y a un salon de thé, un square, des associations mais également un centre socio-culturel. La majorité des commerçants m’expliquent qu’ils ne vivent pas dans le quartier, ils ont des aprioris et n’aiment pas l’ambiance qui y règne. Après avoir cumuler les commerces, nous décidons de continuer notre expédition en direction de ce fameux marché au sud du Neuhof. Des fruits, des légumes, des chaussettes, des djellabas, des nappes, des jouets, des miroirs… encore quelques questions et je décide de m’arrêter là pour aujourd’hui. Je n’ai pas obtenu beaucoup d’informations sur le quartier dû au fait que la plupart des commerçants n’y vivent pas. Je décide donc de rebondir et de m’axer davantage vers les associations qui me permettront de mieux comprendre l’ambiance et les enjeux du quartier.

Valentine

Cette journée sur le terrain s’est déroulée selon un plan établi en amont. J’avais recensé et établi une liste de commerces, et lieux culturels et institutionnels dans le but d’identifier et recenser les matières usagées/ jetées par chaque
Quelques portes franchies plus tard, je repars avec de précieuses informations grâce à la quasi entière coopération des différentes personnes interrogée. De nombreux commerçants sont déjà partisans du tri sélectif et n’ont que des emballages dans leurs poubelles. D’autres, comme le cordonnier m’ont montrés des échantillons plus surprenants comme de la poudre de ferraille, des clés, plaques d’immatriculation et autres caoutchoucs. Il y a un esprit de partage qui se dégage dans la plupart des lieux qui donnent de la nourriture, des vêtements aux plus démunis en fin de stock ou lorsque la DLC est dépassée.
Une fois repartie j’ai pu analyser les différentes matières afin de les classer selon des catégories: les ressources matérielles naturelles et artificielles. Ce travail sera rendu visible par le biais d’une cartographie du quartier et de pictogrammes associés. Les informations récoltées sont intéressantes mais je m’aperçois qu’il faudrait élargir ce travail d’inventaire à de plus grosses entreprises afin de récolter d’autres matières non liées à l’emballage qui est quasi exclusivement présent dans les poubelles analysées aujourd’hui. Je vais donc repérer les différents établissements dans le domaine du bâtiment particulièrement, afin de réaliser des relevés et diversifier les résultats pour envisager une exploitation et éventuelle transformation des matériaux dans un futur proche.