Atelier 1 : La déambulation sur le « Parcours des Peintres »

 

PRÉSENTATION DE L’ATELIER

Circulons, déambulons le long du chemin des peintres. Nous avons mis en place un protocole le plus scientifique possible, pour découvrir le territoire qu’est le parc naturel urbain. Les échantillons récoltés sont datés, décrits, contextualisés et classés… Déchets, échantillons organiques, relevés sonores, captures du paysage, l’idée est d’étudier et comprendre ce qui nous entoure. Ces relevés nous serviront à comprendre ce qui compose un paysage, le cartographier et le décrire avec du vocabulaire sensoriel, voir qui le fréquente et en tirer des verbatims.

 

ALEXIS

Ce jeudi nous avons fait notre première visite-atelier dans le Parc Naturel Urbain. Pour ce premier jet notre labo a débuté sa déambulation sur le « Parcours des Peintres », au niveau de la station Elmerforst. Très vite nous commençons par descendre sur les berges de l’Ill. J’y trouve une foison de points de vue. Hors du chemin principal, ils offrent d’autres points de vue que ceux existant. Les découvertes s’enchaînent et les photos aussi, chaque construction, chaque berge, chaque élément dans le paysage peut servir de point d’observation. À l’aide de cadres en bois j’ai cherché à focaliser mon regard sur des éléments distincts du paysage, pour le découper, morceaux par morceaux afin de comprendre comment il se construit, en quoi il peut être remarquable, et pourquoi à certains endroits les visiteurs du parc s’arrêtent pour admirer la vue.

 

NICOLAS

Jeudi 16 novembre, avec le labo, nous allons effectuer notre premier atelier. Notre but était de relever divers échantillons sur le terrain du PNU et d’en récolter certains éléments. L’occasion pour moi de découvrir un peu plus les lieux. Nous empruntons le chemin des peintres pour faire notre récolte. L’enjeu pour moi était d’observer les éléments qui n’étaient pas à leur place ici, dont les déchets. Et avec étonnement dès l’entrée du chemin, je constate avec stupéfaction qu’il pullule de déchets. Je ne pensais pas en découvrir aussi vite et d’une telle quantité. Plus nous avancions et plus je constatais qu’il n’y avait pas vraiment de répit. Qu’importe où je me trouvais les déchets étaient présents. Cela reflétait bien un des problèmes que je questionne. Celui du non-respect de l’environnement qui nous entoure. Et de plus, là, il s’agit d’un lieu naturel. Un lieu que je découvrais et qui m’a tant surpris par sa beauté, son organisation. Et ce, malgré cette quantité monstre de déchets. Ce premier atelier m’a donc permis de voir qu’il y avait une vraie incivilité et qu’un travail d’éducation, d’apprentissage du respect des lieux était à faire.

 

PHILIPPE ET BENJAMIN

Il demeure captivant d’observer que ce chemin très passant n’était pas un lieu où on s’arrête, personne ne prenait le temps de contempler ce qui l’entourait. Dans ces lieux se cachaient une faune et une flore généreuse néanmoins exacerbés de quelques déchets. Le paysage polysensoriel du « Parcours des Peintres » est riche : le froid humide d’automne, le vrombissement des voitures, le ruissellement de l’eau, le cacardement des oies, le tintement aigu des sonnettes de vélo, l’humidité de la terre, la rugosité des gravillons des chemins, la tendreté du tapis herbeux… Nous nous intéressons de près à comment s’immerger dans un environnement. Par de nombreux relevés de textures, de bruitages, d’odeurs et de matières sur le terrain, nous avons commencé à rassembler et classer ces éléments dans l’optique de provoquer une immersion sensorielle par la création des conditions sensibles d’un lieu.