Les WAZO prennent leurs envols !

QUI SOMMES-NOUS ?

Marianna, Rémi, Alexandre, Barbara et Alex. Que disions-nous ?
Ah oui ! Nous sommes le collectif Wazo, et nous sommes liés comme les 5 doigts de la main, car oui, nous sommes 5 étudiants issus du DSAA In Situ Lab. Bien que nous sommes les Wazo pour cette nouvelle aventure en milieu inconnu, nous ne sommes pas dans les nuages mais bien perché du haut de notre branche afin d’observer les uses et habits en rhumatologie à l’Hôpital de Haute-Pierre.

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NOTRE DÉMARCHE ?

Embarquer sur les lieux et survoler la consultation en rhumatologie afin de mieux appréhender ses besoins. Il s’agit de comprendre les enjeux clefs de cet instant dans l’établissement afin de concevoir des projets adaptés à ce milieu et aux personnes qui l’habitent: Patients, médecins et infirmières, mais aussi personnel administratif ou bien accompagnants, tous vacants au 5ème étage de cette tour des HUS.

Dans une démarche de Design Global (point de vue espace, objet et graphisme), nous allons aboutir à des pistes de projet questionnant notamment la prise en charge des patients et le parcours du personnel. Tout ceci se fera en prenant en compte les aspects délicats de la maladie, notamment ceux de la polyarthrite rhumatoïde.

AVEC QUI ?

Car bien sûr, nous sommes entourés de spécialistes en la matière, « La Fabrique de l’Hospitalité » sera là pour travailler à nos côtés. Ce service vise l’innovation dans des établissements tels quels et est intégré à l’Hôpital de Haute-Pierre depuis quelques années maintenant.
Sans oublier les cinq équipes d’étudiants restantes, nous faisons partie intégrante de cette grande volière, comprenant 24 étudiants… Que dis-je ? 24 volatiles créatifs, avec lesquels nous travaillerons en simultané durant ces 6 prochaines semaines.

Maintenant que vous savez tout, nous voilà partis en pleine aventure.
A vos marques, Prêts, WAZO !

 

Prise de température du lieu et confrontation avec les usagers

Rencontre du personnel et compréhension de leur environnement

Ils semblent régner une très bonne ambiance dans le service, notamment entre le personnel, qui ont l’air de se plaire dans cet environnement.
L’accueil semble être le point de ralliement pour tous, les patients évoluent entre ce lieu, la salle de consultation (ou d’examen) et la salle d’attente. La secrétaire de cette salle nous a paru plutôt débordé, croulant sous les papiers administratifs (à noter l’absence de la deuxième secrétaire, augmentant le temps d’attente). Il y a 20 ans, il suffisait de 3 critères pour enregistrer les patients de manière manuscrite. Désormais, il est nécessaire de cliquer 20 fois pour la même démarche ( Le support numérique permet d’insérer plus de catégories dans le même temps).
L’étage est principalement destiné à la rhumatologie avec le centre de recherches, des salles d’examens, la densitométrie, quelques bureaux de médecins dont deux professeurs, mais aussi une salle de kinésithérapie et une antenne en cardiologie pour les personnes hospitalisées.
Les flux sont donc constants entre professionnels, patients et autres visiteurs, avec les ascenseurs et l’accueil comme lieux clés.
L’étage reste assez clos puisqu’il n’y a accès à aucune ouverture sur l’extérieur pouvant apporter de la lumière naturelle. Il faut ouvrir l’une des salles en circonférence pour l’accès aux fenêtres.

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Avec la maladie, le patient a un nouveau rapport au corps, à soi-même et avec autrui

« Je redécouvre le fonctionnement de mon corps », grâce au personnel soignant, et par soi-même.
Beaucoup sont confrontés aux dimensions sociales du corps : « Je suis une femme de 40 ans dans un corps de 60 ans. », « La maladie de mon homme est un sujet sensible à ne pas aborder».

Souvent, la maladie ne se perçoit pas de l’extérieur, le patient peut éprouver une grande ouverture d’esprit, une empathie face aux corps des inconnus :
La maladie comme leçon de vie : Que retenir de celle-ci ?

La confiance entre soigné et soignant rend l’expérience agréable et permet la confidence. Cette confiance ne peut se mettre en place sans un médiateur, qui faciliterait l’échange et l’expérience de la maladie. Le design peut en être un entre ces deux acteurs, ou bien entre les patients eux-mêmes.
Certains patients peuvent devenir vite agacés voir violents lorsqu’ils attendent trop longtemps. Un travail de valorisation de cette attente peut donc être mis en place.

L’espace de l’attente, lieu pivot de la consultation

L’attente : Ce sont les espaces où le patient attend physiquement et mentalement. Il s’agit d’une durée qui se situe entre 2 moments : celui qui la précède, où l’on se déplace vers l’attente, et celui qui la suit, où nous sommes convoqués ou nous quittons l’hôpital.

La plupart d’entre eux viennent accompagnés, souvent par un proche de la famille : Le fils, la mère, la petite-fille, le mari ou la conjointe …
Il y a un grand respect de l’intimité et de la sphère privée de chacun, puisque la salle d’attente est très calme, même lors des « rush » de début de semaine. Les patients profitent de ce temps pour réfléchir, pour discuter amicalement, ou pour détendre l’atmosphère.

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Echange avec le Professeur SIBILIA, chef de service

Centré-patient, mais moins appuyé-accompagnant : le rôle de l’accompagnant reste annexe. Mais il a parfois un rôle sans le vouloir, vient se permettre de répondre à la place du patient. Comme s’il était aussi concerné par la maladie, il l’a supporte aussi.

 

Des profils types de patient ?

L’obsessionnel : qui est prends tout en note, calcul, patient hyper-expert, par prudence, par nécessité.

Le déni : Qui se s’intéresse pas à sa maladie car déjà assimilé et fataliste face à celle-ci.

L’hôpital comme premier réflexe, premier refuge d’une « atteinte à la santé » (maladie, blessure). Première autorité du soin.

 Quelles évolutions de l’histoire de la rhumathologie ?

« C’est une discipline jeune qui s’est rapidement développé s’est dernière décennies, après la guerre. Elle évolue rapidement, ainsi que le métier, c’est un métier qui est sans cesse questionné, ou nous professionnel, face à tous ces cas particuliers, nous sommes souvent dépourvu, et cherchons avec le patient à prendre en charge sa santé physique et mentale ».

« Le malade est en impasse, face à lui-même, c’est un chemin personnelle qu’il doit souvent affronter seul ».

« C’est impossible de préparer avant la posture de maladie » ?

 

L’ équipe de personnels

« l’équipe est toute entière, unie. C’est plus un hôpital pour nous, c’est chez nous, nous sommes à l’aise », Ils sont rassurés, se connaissent bien et savent travailler les uns avec les autres « Même si chacun à ses petits défauts, ce sont des personnes d’une grande force ».

« Tout le temps, Tout le temps je suis fière d’eux, à chaque instants ».

« Je suis étonné parfois de la capacité de certain patient à trouver une ressource psychologique remarquable ».

« être heureux est parfois l’un des meilleurs leviers d’un rétablissement ».

Echangeons avec l'attachée scientifique hospitalière

« Il y a beaucoup d’interférences entre le patient et ses médicaments : les médias, la télévision, les blogs, les communautés en ligne, ses proches, mais aussi leurs expériences personnelles et leurs vécus … »
« On essaye que les médicaments soient le plus personnalisable possible, s’adaptant à la grande diversité des profils de patients : la spécificité de leur maladie, leur vécu personnel ou bien le contexte social dans lequel ils évoluent. Ça c’est le rôle de la stratégie d’optimisation thérapeutique, nous visons une prise en charge le plus tôt possible, s’adaptant tout au long de l’évolution de la maladie en respectant au mieux le patient ».