TRICOUSTIQUE – APPROCHE DE TRAVAIL

 

Un ponton, deux grues, un imposant bâtiment en forme de paquebot géant. Des vitres de tous les côtés, ce doit être lumineux dedans. Voici la médiathèque Malraux.  De l’eau la borde de part et d’autre, elle est là, au milieu de ce quartier moderne, reine de la presqu’île, incarnation d’un dynamisme florissant, symbole de cet archipel culturel. On notera un contraste architectural saisissant avec le cœur de Strasbourg, les maisonnettes à colombage ont laissé place à des blocs de béton.

Puis, passé le sas, un silence agréable nous immerge dans une ambiance studieuse, il y a des étagères à perte de vue, des lignes rouges qui nous guident au travers des collections. Aussi, une cafétéria, lieu de convivialité, à l’image de cet endroit, donne naissance à des discussions autour d’un verre. Enfin, rendez-vous au 6ème ciel, lieu privilégié, bureaux de ceux qui la font vivre, il donne accès à une vue plongeante qui donnerait presque le vertige.

Après avoir fait la découverte de cette médiathèque, nous allons devoir y œuvrer, au travers cet élément qu’est le son.

Deux ateliers, deux professionnels pour deux sons de cloches. Dans un premier temps, avec Martial Denis, nous abordons le son d’une manière émotionnelle puis sensitive. Définir l’objet sonore n’est pas chose aisée : entre le son, le bruit et la musique, le sens varie en fonction des affinités et des cultures. On lui confère ainsi des attributs plastiques qui peuvent être modifiés par l’usage des nouvelles technologies, influant ainsi sur notre perception. Se centrer sur l’écoute est également la mission de Pauline Desgrandchamp, designer sonore Strasbourgeoise, autour de la conception de paysages sonores. La prise en compte des sources sonores dans l’espace et l’application à la cartographie nous permet de mettre en lumière l’importance du son et ses répercussions sur le bâti. Par des dispositifs simples la technicité du son apparaît (création d’échos, sons étonnants, bruits de fond) et les balades sonores s’enrichissent.

Ces ateliers ont été l’occasion de découvrir des technologies sonores largement exploitables, permettant de redécouvrir le son avec les micros Binauraux ou les platines par exemple.