« – Et comment tu t’es retrouvé en STI Arts Appliqués ?
– C’est mes professeurs, en fait… Mais en fait, je voulais faire directement un Bac Pro, mais eux ils étaient pas d’accord, du coup ils m’ont dit : il faut que tu ailles ici. »
Claire et Lilian, des Hautes Alpes, passent leur vacances à strasbourg.
Interpellés par le micro chantier, ils nous confient qu’ils faut revenir aux sources, et que oui, manger les plantes urbaines ne les dérangerait pas.
Un espace intime , dans lequel les jeunes sont invités à se mettre en scène. Quatre petites histoires très synthétiques de quatre oeuvres littéraires françaises. Des accessoires dessinés leurs sont fournis pour se mettre dans la peau du personnage qu’ils imaginent suite à l’histoire qui leur est présentée.
Contact avec les lycéens: 4 histoires: Mme Bovary, La peau de Chagrin, L’allégorie de la caverne, Candide. Tous se prêtent au jeux, certains ausent plus utiliser les outils que d’autres, mais on constate que cet esprit léger leur plaît, ils s’intéressent au personnage et prennent plaisir à devenir leur propre héros. (si vous voulez votre photo, contactez moi par mail: marquet.charlene@gmail.com)Ce jeudi matin, à la bibliothèque de l’établissement scolaire, je trouve quelques élèves en train de lire et de travailler sur l’ordinateur. J’aborde Ahmed et il me rend compte ses expériences personnelles dans l’espace public. Par le biais de carte « espace public », et de formulation « quelle situation dans l’espace public as tu apprécié/subi ? » En discutant, on dépasse la consigne du « lieu » et on explore l’expérience d’être dans une communauté, « avec ses frères et sœurs », « parmi ses amis »,etc. Il exprime concrètement l’expérience de leurs droits et devoirs.
On procède ensuite à l’exercice de la carte identité personnelle. À partir des situations exprimées, le jeune est invité à créer LA carte d’identité qui justifiera ses droits et/ou ses devoirs. Exercice est pas facile à comprendre, lorsqu’il est mal énoncé. Pour le justifier, il faut des exemples percutants. Mais en discutant, nous évoquons une carte d’identité « communale », qui justifie qu’on appartient à tel quartier et qu’on partage avec ses habitants. Face au léger frein d’Ahmed, j’élabore une nouvelle consigne : donner un titre à cette carte. carte personnelle de « conviction », ou « communale », ou encore « de soutien amicale », …
Je retente l’activité avec Cyril, 15 ans. On évoque d’abord des situations de l’espace public qu’il a apprécié et qu’il a subi. Je lui demande plus de détails, « Tu vas à la place Kléber avec qui ? ». Pour comprendre les nuances de ses propos, je reformule certaines phrases :
« — Je trouve cette place très passante »
devient « — Tu n’apprécies pas le nombre ou plutôt tout ce qu’ils font ?
— C’est vrai qu’il y a beaucoup d’évènement … les gens font la fête et laissent des cannettes … ils boivent beaucoup ».
Je l’accompagne en faisant ma propre carte de droit « espace minimum vitale ». Il propose ensuite la sienne, et énonce timidement la situation dans laquelle il l’utilise.
« — ça, c’est pour montrer que J’ai 15 ans et ça, c’est … C’est pour les touristes. »
« — La ville doit être propre pour les touristes ? »
« — Oui, je fais attention à eux ».
« — Tu montrerais ta carte à qui ? »
« — Bah, à ceux qui laissent leurs cannettes, qui salissent la statue ».
Cet après midi, les centres socio-culturels de l’Illkirch et d’Elsau m’attendent pour poursuivre la récolte. C’est dans ces lieux où se côtoient jeunes et éducation populaire que je vais pouvoir explorer les questions suivantes : Comment renouveler le rôle d’acteur des jeunes citoyens au quotidien ? Quelles outils pour les éveiller à des pratiques collectives ?
Ils connaissent presque toutes les cartes proposées mais pas leurs vertues. Le micro chantier et ses outils suscitent encore une fois un vif intérêt
Ils habitent dans le Jura, sont à strasbourg pour la journée. Et ont toutes ces plantes dans leur jardin.
« Le programme de spectacle vivant, dans la forme qui semble avoir été adoptée par la majorité des institutions culturelles, est-il adapté à une politique de médiation culturelle ? »
Pour ma part je vais me servir de ces deux jours pour, à travers différentes expériences en public, questionner le report de chacun à l’univers du spectacle vivant et mesurer l’influence qu’ont les supports de communication dans le choix des lieux de spectacles et des événements. C’est parti pour une journée de pêche, en espérant que ça morde !
Expérience 2 //Varier les supports
Où : Place Kleber
Quand : Jeudi après-midi
Qui : Le public le plus large possible.
Outils : Un même programme avec la même identité, mais dans des formes différentes. Un journal, un programme A5, un poster, une pochette surprise, un format de poche. 10 exemplaires min par format. Je les distribue aux personnes assises sur la place.
Déroulement :
— Phase de contact « Bonjour le programme du théâtre X vient de sortir, servez-vous et choisissez votre format ! »
— Récolte des réactions, accompagnement dans le choix.
Objectifs :
Voire si le public est naturellement attiré par le format classique. Tester des nouvelles formes de format, voir comment elles sont reçues.
« – Mes parents préfèrent que je réussisse mon bac pro que genre, je galère, en général, et que je ne trouve rien quoi !
– Moi mes parents ont trouvé que c’était déjà bien que je fasse un bac pro ! »
Postée à la cantine du lycée Le Corbusier à Illkirch-Graffenstaden, j’aborde et occupe les élèves qui attendent dans la longue file d’attente pour aller manger. Je leur propose de tirer au sort une carte métier et de m’en faire le portrait robot. Métiers courants/stéréotypés ou métiers au noms obscurs demandant de l’imagination, tous sont prétextes à l’ouverture au dialogue sur la thématique de l’orientation, la recherche d’informations liées aux professions…