Bien arrivés à Tours après 9h de route en compagnie de Louis et Mickael, nos deux covoitureurs au top ! Les belles rencontres commencent bien avant notre rendez-vous au Point Haut! Nous sommes plus que chaleureusement accueillis par Flavie et Antoine qui nous laissent surfer à volonté sur leur canapé (nous espérons que vous comprendrez la référence !) Ils se présentent comme deux Hommes du terrain : elle éducatrice spécialisé, lui aide soignant. Nous leur avons parlé du DSAA in Situ Lab, une formation dont ils ne s’imaginaient pas l’existence. Une véritable alchimie s’est opérée, nous ne pouvons travailler l’un sans l’autre.
Nous allons maintenant nous coucher car demain nous participons à la Rencontre autour de la Permanence Architecturale au Point Haut à Saint Pierre des Corps avec notamment Patrick Bouchain et Marie Blanckaert comme intervenants.

À la Une : photomontage du designer graphique, Thibaut Chignaguet en collaboration avec le photographe monsieurj pour l’identité du Point Haut, 2015.

 

Natzwiller Vol.2

6 mois ont passés depuis notre première visite à Natzwiller. Reprenons notre bâton de pèlerin et rappelons quelques éléments. Natzwiller est un village de 600 habitants, situé dans la haute vallée de la Bruche à 50 km au sud ouest de Strasbourg. La Rothaine, petite rivière, chatouille les moustaches du village.

Aujourd’hui, jeudi 15 octobre, le « Labo Rural » s’est rendu à Natzwiller pour entamer un travail d’investigation. Afin bien comprendre le fonctionnement de la commune, les relations entre les habitants ainsi que leur(s) histoire(s), les lieux fréquentés, les initiatives locales (entre habitants et pour la communauté) (…) nous avons pris rendez-vous avec quelques locaux.

Munis non pas d’un bâton mais d’une grande carte du territoire nous avons discuté avec Jean-Pierre Schahl, un ouvrier à la retraite de l’ancienne usine plastique de Wildersbach (un village voisin). A vrai dire nous avons été intrigué par un petit panneau « Poterie » a l’entrée de sa maison, puis en entamant la discussion, Jean-Pierre nous a confié qu’il expose chez lui des pièces en céramique faites par sa fille (résidant à Strasbourg). Finalement, nous en sommes venu à parler de ses connaissances dans le village, des lieux qu’il fréquente et de ses activités, comme les repas du club des lundi !!

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Suite à cette halte inattendue, nous nous sommes rendu chez Pauline, une jeune maman habitant à Natzwiller depuis 2008 (ce qui est récent en comparaison de ses voisins). Adhérente de l’association tricot, et future présidente de l’association des parents d’élèves, elle est toujours bien occupée, et comme beaucoup de Natzwillerois, elle s’occupe de son jardin « dès que les enfants font la sieste ». Grâce à elle nous avons pu constater de l’énergie de son quartier. 

L’heure du repas approche, mais nous décidons de terminer la matinée en discutant avec Clarisse, la secrétaire de mairie. Très au fait de ce qu’il se passe dans le village, elle nous à parlé des différents point de rencontres. Cependant, elle n’habite plus à Natzwiller même, mais à la Broque, de ce fait elle ne partage plus autant la vie de quartier/village.

Il est temps de se restaurer !! L’auberge Metzger, qui nous a été vanté de nombreuse fois nous accueille. A notre grand étonnement, il y a plus de monde dans le restaurant que dans le village !! A la fin de notre (délicieux) repas nous discutons avec une employée de l’auberge, qui nous explique que quelques employés sont résidents du village, mais que la clientèle est surtout issues des entreprises locales voire de Strasbourg.

Avant d’aller à la rencontre de notre dernier rendez-vous de la journée, une petite balade dans le village nous a permis de mieux explorer le terrain de l’ancienne usine textile.

 

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Puis nous voici chez Materne Felder, natif de Natzwiller, et ouvrier à la retraite de l’usine textile. Très actif dans la commune, il apporte son aide facilement, pour réparer, bricoler (…) en plus de s’occuper de l’entretiens du terrain de foot. Visiblement passionné et fervent footballeur, il est très actif dans le fonctionnement de l’association sportive de Natzwiller. Enfin, nous avons visionné un film sur les évolutions de la production de textile dans la vallée de la Bruche.

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Cette journée n’est que l’amorce d’un long travail sur le terrain. Nous avons encore de nombreuse personnes à rencontrer, des tests à réaliser… Mais pour le moment, la suite de la semaine de l’innovation publique se déroulera dans Strasbourg, afin de questionner les Passants, usagers de lieux … à l’aide de nouveaux outils !!!

Aussitôt arrivé aussi tôt reparti, me voilà propulsé à 17h sur le CSC d’Elsau, quartier « en marge » de Strasbourg. J’y rencontre la directrice, Mme Schmitt, qui, entre deux « Bonjour » tendu aux habitants, me redirige vers Momo, responsable de l’accueil jeune. Il me fait visiter la spacieuse structure, et répond à mes multiples questions sur le fonctionnement et la place du SCS au sein du quartier. Les métaphores défilent, tantôt « poumon du quartier », « ruche » où s’échangent de bons procédés entre associations et CSC).
« Une impression de faire plus ce qu’on devrait faire ? », « Ah ça, … par exemple la prise en charge des demandeur d’emploi ».
« 20 ans d’ancienneté ici, oui, les choses changent. Mais en attendant, on a toujours pas d’aide pour réparer l’isolation sonore ».

« Je reste fier du fait qu’on arrive à réconcilier des familles et à porter des jeunes dans la création d’entreprise ».

En sortant, je discute avec un habitant, « t’aurais pas une clope ? », qui stationne devant le centre. « Il y a plus de travail ici, … Ah si, à la boulangerie, qui vient de fermer ». Le centre social culturel comme le dernier poumon ?

À 15 heure, au centre social culturel d’Illkirch, « le Phare de l’Ill»,les jeunes son absence. La secrétaire m’annonce qu’ils arrivent seulement vers 17h pour l’aide au devoir car c’est la période scolaire. « Ho vous savez, hier, Mercredi, c’était pas aussi calme … Hola, bien au contraire ! ». Je rencontre ensuite l’équipe d’animation du secteur jeunesse. Tout de suite après avoir annoncé mon intérêt pour les CSC, ils me proposent d’intervenir à la fin des vacances, auprès d’un jeune public de 12-14 ans. Nous resterons en contact pour convenir du contexte d’intervention : animation seul ou avec mon groupe labo « outil de transmission » ? Quel aspect du projet de diplôme explorer ? Rendez-vous le 2 Octobre.

De 11h30 à 13h 30. Créneau horaire de deux petites heures. Deux heures intenses de passages, de brouhahas. Deux heures productives, créatives. Entre lycéens en filières générales, apprentis en filières professionnelles, personnes en reconversion et collégiens de cinquième, les récits d’expériences d’orientation étaient aussi variés qu’enrichissants. 

L’outil Mix-Met est efficace pour discuter autour des parcours de chacun. Ils se confient facilement tout en confrontant leur vision du métier dont ils sont en train de réaliser leur portrait robot. Les cartes professions courantes (type dentiste, avocat…) leur permet de raconter plus longuement leur orientation personnelle, les cartes plus ardues leur permettent de découvrir des métiers jusqu’alors inconnu et leur faire prendre conscience de l’éventail des possibles mais aussi de les faire s’interroger sur où ils se renseigneraient pour découvrir ce métier. 

Rendez-vous demain, même heure, même endroit pour une nouvelle session. Je tenterai aussi de m’immiscer entre les conversations de la pause de 10h pour capter les parcours des non-demi-pensionnaires !

Et si je vous pose une simple question : pour ou contre l’écriture à la main ?

Que me répondez-vous ? 

Voici les réponses accumulées aujourd’hui dans le centre touristiques de Strasbourg. Des anecdotes, des histoires concertants un entourage proche et souvent en bas-âge, des maximes, des opinions souvent très communes, mais surtout une majorité écrasante de POUR.

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« Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient » dicton d’un grand-père.

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C’est pour cela que l’on remet ça demain, rendez-vous à la gare de Strasbourg pour un stand moins nomade et plus voyant ! En espérant y retrouver du monde.

 

 

LE MONDE SENSIBLE DU FILM – Une expérimentation renversante


 

Elise et Manon s’installe sur la place Klébert sur une table de fortune. Venez vivre une expérience ! Le film autrement ! Prenez place sur la chaise, placez le casque sur vos oreilles et plongez vous dans l’univers de cet extrait de film 

 

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Une matériauthèque vous sera ensuite proposez. Saisissez vous des échantillons qui vous évoquent l’univers de ce film, qui soulèvent en vous des réflexions, qui vous font voyager à travers cet extrait !

 

 

 

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Film n°1

Wiplash, réalisé par Damien Chazelle, extrait 16:55 à 19:37 min

 

 

 

 

 

 

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Film n°2

Mr Nobody, réalisé par Jaco Van Dormael, extrait 2:04:50 à 2:07:30 min

 

LE CHOIX DES MATÉRIAUX

Pour Gisèle la corde bleu traduit les yeux très clairs de l’acteur. Le coton symbolise le ciel doux, le rêve. Au contraire chez Ibrahim il représente la perméabilité du monde. Pour Odélia ce sont les rouages qui signifient l’aspect psychologique du film. Le cadenas sera choisi pour représenter l’atmosphère enfermée de l’extrait 

Les différents matériaux touchent d’une manière singulière chaque spectateur.

SYMBOLE – ILLUSTRATION – SIGNE

 

 

 

Et voici le résultat 

 

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LA PAROLE DES SPECTATEURS 


 

 

 

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« Je ne vais pas au cinéma. Vous savez c’est cher. J’ai 82 ans, avec la retraite, je ne peux pas me le payer. Mais avant j’y allais beaucoup. »  –  Gisèle

 

 

« Au cinéma… Oui j’y vais plutôt seule ou avec une copine. Une ou deux fois par mois. C’est l’occasion de m’échapper de chez moi. »

« Proposer une expérience avant, pendant, ou après un film… Pour moi le moment de la sortie, juste après le film, est important. Je suis dans un état particulier que j’ai envie de cultiver. J’ai plutôt envie d’être seule à ce moment là, pour pouvoir réfléchir. Je n’aurais pas envie d’avoir à faire quelque chose directement après par exemple. Mais c’est vrai qu’à la sortie du cinéma, il y a vraiment une rupture. »  –  Cécilia

 

 

 

 

 

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« Je ne vais pas au cinéma. Mon mari n’aime pas ça. Il trouve que c’est une perte de temps. Rester dans une salle noire… Il aime pas trop les films en général. C’est leur côté irréel. Il préfère plutôt les documentaires. »  –  Odelia

 

 

 

« Je vais très souvent au cinéma. Une centaine de fois par an. J’ai une carte. Je regarde des types de film très variés. C’est vraiment selon l’humeur quoi. »

« Une expérience au cinéma… Pendant je ne sais pas si ça marcherai… ça dérange dès qu’on ouvre un paquet de chips alors discuter… Peut-être plus avant ou après dans ce cas. Ah pas forcément discuter ! Susciter les sens vous voulez dire… Hmm pourquoi pas ! »  –  Ibrahim

 

 

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« Dans une salle de ciné, on fait le noir. Pour pouvoir être concentré. On a un rapport beaucoup plus intime au film dans le noir. Moi je suis photographe. Et quand vous me proposez cette expérience la dans la rue, le contexte dans lequel je suis est aussi important. J’y fais attention. Je vis ça comme une superposition de contexte. Celui du film et celui dans lequel je suis physiquement. Le contexte physique est connecté à l’image ! « 

« Intégrer des expériences sensible durant la projection… Oui pourquoi pas l’accompagner par des odeurs, le toucher… Oui stimuler les sens… Les sens comme un accompagnement au film… » –  Michel

 

« Le cinéma… S’il y avait des séances à 12h ou 1h du matin, oui j’irai plus. » –  Nicolas

 

« Non je ne vais pas au ciné. J’ai pas le temps. C’est jamais dans mes horaires. Et puis j’habite en campagne, donc tout de suite il faut prendre la voiture. C’est loin, ça devient vite chiant quoi. Je vais plutôt regarder des films chez moi. »          

–  Un inconnu

 

 

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« Au cinéma, oui j’y vais assez souvent. Mais je regarde un film presque tous les soirs chez moi. »  –  Margaux

 

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« En tout cas, ça m’a fait plaisir de revoir un bout de ce film ! »  –  Alain

Et toi, comment tu envisages le travail?

 

Et si, vous étiez dans cette situation? Amener les usagers à s’imaginer des contraintes, les surprendre pour collecter des conceptions et des avis différents: l’usager prend position. 

ET SI, VOUS DEVIEZ TRAVAILLER DEBOUT? « On a le droit? on a pas de pause supplémentaire? »

ET SI, UNE ALARME RETENTISSAIT POUR MARQUER VOTRE PAUSE ? « Je veux bien au moment de partir, oui, mais alors pas au moment de revenir! »

ET SI, ON VOUS FILMAIT AU TRAVAIL? « Atroce, j’oserai même plus aller faire pipi. »

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ET TOI, IL EST COMMENT TON ESPACE DE TRAVAIL IDEAL? 

« Je veux mon espace pour travailler seul, j’aime avoir un regard sur leur travail mais je n’aime pas me mélanger »

« Moi j’aime travailler en équipe, j’ai un poste important, par contre il faut aussi que j’arrive à me retrouver seul un moment dans la journée. »

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Rencontre avec trois élèves en seconde STI Arts Appliqués :
« – Comment vous avez trouvé cette formation ?
– Au collège il y avait des personnes qui venaient dans les classes et on parlait, et j’ai appris que ça existait comme ça ! »
– Moi j’ai cherché sur internet !
– Moi je suis venue aux portes ouvertes ! »

Dialogue avec trois étudiants en Bac Pro Communication Visuelle au lycée Gutenberg :

« – Comment vous vous étiez renseigné pour votre orientation ?
– Moi une conseillère à Illkirch…
– Ah moi non !!
– Ah bon ? Comment tu as fais alors ?
– Bah j’ai regardé en fonction de ce qui me plaisait… et bah… j’ai pris ça après… c’est pas vraiment ce que je veux faire plus tard mais bon… voilà ! C’est une étude comme les autres on va dire !
– Mais tu veux faire quoi alors plus tard ?!
– Plutôt dans le commerce en fait.
– Et pourquoi tu n’y es pas dès maintenant ?
– Ah bah je ne savais pas encore ce que je voulais faire en troisième, c’est un peu tôt je trouve pour choisir…
– Et qu’est-ce que tu aurais aimé avoir pour t’aider à t’orienter ?
– Je sais pas… des salons ! Avec différentes entreprises qui présentent ce qu’ils font, avoir le choix…
– La rencontre avec des professionnels t’aurais plu ?
– Ouais ! Carrément ! »