Tohu-Bohu !

 

Je relie deux grands fleuves et vous m’avez construit pour vous faciliter la vie. Mais pourquoi venir me gâcher avec des tuyaux qui m’abiment ? Un pont routier qui m’assourdit ? Les déchets de votre consommation ? Je produis un air sain pour que nous vivions tous ensemble mais vos interventions m’empoisonnent. Autour de moi pousse une végétation que vous avez plantée pour embellir l’espace. Ne suis-je qu’une simple illusion écologique ? Vous avez évolué rapidement, c’est bénéfique pour vous. Mais moi? J’existe et vous m’avez oublié. Protégez moi comme si j’étais votre dernier endroit vivable !

GARNIER Valentin 

 

La fraîcheur, l’ombre des platanes : respiration
Un miroir d’eau silencieux
Vert, succession de troncs qui s’élancent aux cieux
La ville semble alors avoir disparu

Suivre l’horizon : déambulation
Ciel déchiré, lignes sonores perpendiculaires
Vitesses contraires
Nous n’avançons plus

Maisons, champ de maïs, friche, industries : accumulation
D’un côté bitume, joggeurs, cyclistes
De l’autre terre, colchiques,
Le dialogue est rompu

Un homme assis : contemplation
Le miroir se brise, passagère agitation
Deux extrémités, fragments d’un usage ancien
Les portes se referment, le calme trouble revient.

REY Laure

 

 

Prendre le temps de faire une pause en se promenant le long du canal, observer les bateaux, la faune et la flore, profiter de l’ombre offerte par le feuillage des hauts platanes tout en calant son propre rythme sur celui de l’eau…Cette petite portion du canal Rhin-Rhône est un espace bucolique et calme, coupé de l’effervescence de la ville, véritable refuge de fraîcheur et de verdure pour les illkirchois, offrant aux promeneurs ainsi qu’aux cyclistes un moment privilégié, voir parfois méditatif.L’endroit se situe aux abords d’espaces urbains ce qui renforce, à mon sens, encore plus ce contraste entre nature et béton, sérénité et agitation. C’est donc en flânant près des quelques péniches accostées qu’on finirait presque par se laisser prendre à s’émerveiller de ces petits rien qui nous entourent…

LACLAUTRE Suzanne 

 

Le rythme du canal crée un apaisement intérieur. Ce calme semble attirer énormément de monde dont des enfants, des étudiants, des cyclistes. J’ai pu faire l’expérience de deux atmosphères très différentes en me baladant sur chacune des rives. On trouve une piste cyclable mais seulement sur un côté du canal. Pourquoi distinguer les rives de ce canal ?

Malgré cette visite passagère on ressent un manque d’espace de détente pour profiter de ses espaces verts. Les personnes sur les rives s’approprient des espaces de différentes manières pour manger, se rafraîchir… Des espaces de détente pourront-ils rapprocher les visiteurs avec l’histoire du canal ?

C’est un lieu dont on peut profiter sans exclure personne. Mais malheureusement ce lieu n’est peut-être pas adapté aux personnes à mobilité réduite comme les personnes en fauteuil roulant, personnes malvoyante… L’accessibilité de certains espaces sont très difficiles.

TASHOLLI Valmira 

   

 

Un premier échange, de premiers questionnements…

Un jeu de carte, des questions, un sourire et une discussion qui s’entame…  parfois pas.
« Auriez-vous 2,3 min à nous accorder ? » Très vite l’échange porte sur la relation personnelle qu’entretient l’habitant avec ce canal, car la plupart du temps il le fréquente régulièrement.
Le pêcheur voudrait moins d’algues, la cycliste moins de racines sur la route, la maman un partage de la voie avec les autres usagers, le responsable des voies fluviale un accès conservé pour l’entretien technique des berges…

Lorsque l’échange se déroule de manière fluide entraînant de nouvelles idées nous sortons alors de notre poche un second outil : une carte, un dé et une légende associant des couleurs à des domaines d’intervention. Celui-ci a pour but de déterminer les priorités de l’habitant dans le contexte du réaménagement du canal. Le chiffre issu du dé lui permettant d’intervenir à un ou plusieurs niveaux, il énonce alors ses choix.  Faute de temps et par manque d’efficacité le dispositif devient finalement un support supplémentaire de prise de notes. À l’issu de ces premières rencontres, nous discutons de nos impressions et questionnements afin de perfectionner notre enquête…

 

 

Au fil de l’eau

Se retrouver à l’écluse 84. Porter les canoës, les faire glisser dans l’eau et non sans hésitation s’élancer. Après quelques coup de rame,nous intéressons les premiers passants qui nous hèlent :
“Eh vous allez jusqu’où comme ça ?”
Alors que certains audacieux foncent déjà dans une course poursuite effrénée, d’autres cherchent encore tant bien que mal leur rythme de croisière.
Découvrir ce  miroir d’eau sous un nouveau jour et  sous un autre angle fut une expérience inédite. Très vite nous  adoptons le rythme lent et reposant du canal, et nous nous laissons porter par son courant. Cette balade, l’espace d’un instant nous a semblé hors du temps …
Certains auront pu apprécier ou non le sentiment d’ennui découlant de la monotonie du paysage.
Le parcours s’achève mais nous nous laissons encore surprendre par le retour d’un bateau ayant voyagé trois mois, nous rappelant que ce canal débouche sur d’autres horizons.

 

 

Du terrain au projet

Suite à notre analyse de terrain, nous commençons par faire un bilan des différentes données récoltées. C’est parti nous attaquons notre réflexion de projet !
Comment apporter de l’attractivité au canal ? Et si nous développions cette idée d’un marché flottant évoquée par un habitant ? Pourquoi ne pas concevoir le canal comme un lieu de production maraîchère ?Progressivement nous définissons ce projet. D’abord nous envisageons un jardin partager qui à terme deviendrait le lieu de production d’un fermier. Finalement il nous paraît plus intéressant d’investir un champ voisin de l’écluse 84. C’est ainsi que naît l’idée du projet de la ferme du canal. Le marché flottant deviendrait alors le service de livraison !

Nous commençons a développer un univers graphique
en cohérence avec notre ferme.

 

Une ferme à Illkirch ?

La ferme du canal est un lieu de production local à Illkirch utilisant les techniques de production raisonnée tel que la permaculture, et l’agriculture biologique.
Mais oui ! Souvenez-vous de cette fête de lancement du projet le 20 octobre dernier. Vous avez pu rencontrer des producteurs locaux, participer à des animations pédagogiques et vous familiariser avec les nouvelles formes d’agricultures alternatives.
Depuis ce jour la ferme a bien grandi ! Suite à l’implantation du point de vente à l’écluse 84, un marché flottant a vu le jour et navigue désormais sur les eaux du canal en distribuant la production. Venez vite nous rencontrer sur place !